Command and Conquer Remastered est un jeu qui bénéficie d’une résonance particulière pour moi. J’ai découvert le jeu PC avec Westwood Studios et son légendaire Dune 2. Peu après, ils ont lancé la série des Command and Conquer et je suis devenu un accroc du STR pour la décennie qui a suivi. Dommage que ce genre soit aujourd’hui moins populaire même si les MOBA’s ont pris le relai.
Pour moi, tester Command and Conquer Remastered, c’est un peu spécial, un peu comme si je retrouvais ma jeunesse (juste avant que mon mal de dos ne reprenne le dessus). Bref, pour un fan comme moi, Command and Conquer Remastered vaut-il le coup ?
Le top de la nostalgie.
D’abord, il faut bien savoir ce que l’on achète. Dans Command and Conquer Remastered, on retrouve le jeu original, « La guerre du Tibérium » de 1995 et sa suite « Alerte Rouge » de 1996 mais aussi les différentes extensions sorties pour le jeu (comme c’était la mode à l’époque). Au total, plus d’une centaine de missions solo sont disponibles pour combler le fan.
Le premier lancement du jeu a d’ailleurs une saveur très particulière puisque l’on retrouve le feeling du jeu de l’époque mais adapté à nos PC’s actuels et surtout à la résolution de nos écrans. En plus du jeu en lui-même sur lequel je reviendrai, c’est surtout les cinématiques qui donnent le petit frisson de la nostalgie que l’on cherchait. Toujours aussi kitsch et décalées, c’est un réel plaisir de retrouver le général Sheppard ou le très méchant Kane mais à l’époque, je me souvient surtout avoir été très impressionné par la sexy mais mortelle Tanya. D’autant plus que le marketing de l’époque ne faisait pas dans la finesse. Bref, retrouver cette ambiance m’a vraiment fait du bien.
Un remaster convaincant mais un gameplay daté.
Au niveau technique, le travail de remaster est assez convaincant avec des visuels entièrement en 4K qui s’intègrent à merveille dans un gameplay qui reste inchangé par rapport à l’époque. Même chose pour les effets sonores et les voix, tout a été retravaillé et la qualité est clairement au rendez-vous.
Comment ne pas citer non plus le merveilleux travail réalisé sur la bande originale du jeu. A sa sortie, les musiques endiablées de Frank Klepacki avaient marqué (à raison) nos oreilles et leur remastérisation est absolument sublime.
C’est aussi l’occasion de réaliser les pas de géants qui ont été accompli dans le genre depuis 25 ans. Si le plaisir de jeu est toujours bien présent, il faut remettre son esprit dans les habitudes de gameplay de l’époque avec une caméra collée sur l’action, des unités qui bougent très vite et des combats intenses où le micro-management n’est pas encore décisif.
Même constatation pour l’interface qui, malgré quelques améliorations bienvenues, a quand même pris un sacré coup de vieux au passage. Il va falloir se passer des raccourcis modernes et des programmations d’action qui nous rendent la vie si facile aujourd’hui.
Ce parti-pris de « laisser l’expérience originale inchangée » est louable car ce remaster permet finalement de rejouer au jeu d’origine tel qu’il était à son époque sans devoir bidouiller pour faire tourner sa version originale mais on réalise quand même vite le fossé incroyable qui s’est creusé entre les STR fondateurs du genre et les derniers représentants modernes.
La nostalgie a quand même ses limites aussi.
Conclusion
Command and Conquer Remastered joue parfaitement son rôle de Madeleine de Proust. Si, comme moi, vous avez joué aux jeux à l’époque, vous ne pourrez que ressentir une douce émotion en redécouvrant les cinématiques kitsch à souhait ou en retrouvant ces personnages qui ont bercé votre enfance/adolescence. Je reste un peu moins convaincu par le gameplay, laissé à l’identique et qui souffre quand même d’un âge certain. Mais je ne peux que respecter le choix d’avoir voulu garder l’oeuvre originale intacte. Malheureusement, ce dernier élément rendra le jeu très difficile d’approche pour les plus jeunes, ceux qui n’ont pas connu cette époque et qui se rendront mieux compte du chemin réalisé en 25 ans de STR.
Salut salut…
C’est sur que pour du revival, on pouvait pas mieux faire. A peine la sequence d’intro a t elle commencé que deja je retrouvais mes potes et cette odeur de clopes/chips de notre cyber café improvisé… Que de souvenirs ! Ces soirees de dingues, ces soucis de connections en local, les fou rires etc.
Et bien en fait, c’est cela qui manque le plus a ce jeu. C’est mes potes !
Les qlq ameliorations sont bienvenues, la qualite graphique et visuel a clairement fait un bon de geant. C’est plaisant, mais voila colle tu as dit. Il a vieilli. Trop, mal… Ou est ce nous au final ?