Les jeux mettant scène le pilotage de beaux chasseurs de combat modernes se font rares. On se souvient que Battlefield en proposait mais il ne s’agissait que d’une toute petite partie du gameplay. La série Ace Combat nous propose par contre des jeux entièrement consacrés au pilotage de ses beaux aigles de métal et avec Ace Combat 7, Bandaï -Namco nous propose une véritable expérience de pilotage de qualité.
Voici notre test d’Ace Combat 7…
Les puristes du vol, ceux qui recherchent un jeu où il faut passer une bonne centaine d’heures avant de maîtriser son appareil ou appuyer sur 12 interrupteurs différents avant de lancer un missile passeront leur chemin car même si Ace Combat 7 n’est pas un pur jeu d’arcade, il reste quand même très éloigné d’une véritable simulation de vol. Si la simulation hardcore, c’est votre trip, allez jeter un œil dans les tréfonds de Steam, vous y trouverez votre bonheur.
Pour les autres, ceux qui veulent avant tout s’amuser dans un avion de chasse et se la jouer Maverick, Ace Combat 7 s’adresse clairement à vous. Si vous êtes un parfait débutant, il est même possible de sélectionner des contrôles simplifiés où il suffit de pencher les sticks pour que votre avion tourne. Si vous avez un minimum d’expérience avec le jeu vidéo, je ne peux que vous conseiller les contrôles avancés qui vous donneront nettement plus l’impression d’être aux commandes d’un véritable avion de chasse.
Fox 1, Fox 1
Avant de plonger dans le scénario assez réussi du mode histoire, sachez que le choix des chasseurs à votre disposition a tout pour combler le fan des beaux avions. Depuis l’intercepteur rapide au spécialiste des destructions au sol en passant par le chasseur polyvalent, il y a vraiment beaucoup de modèles à débloquer. Et je ne vous parle même pas des customizations ou des nombreux types de missiles à disposition.
Le déblocage des avions se fait de manière très naturelle : vous jouez, vous abattez des avions ennemis, vous remplissez vos objectifs et vous recevez des points pour débloquer du nouveau matériel. Après, il faudra rester attentif aux objectifs de la mission car certains appareils seront plus à l’aise que d’autres au fil de l’histoire.
Le feeling à bord de son aigle d’acier est tout simplement excellent. Non seulement, l’impression de filer dans les airs est très présent mais le combat aux missiles est parfaitement retranscrit. Le stress de voir son missile passer à côté de sa cible, l’angoisse de l’alarme de ciblage ennemi, le plaisir de voir son adversaire exploser dans les airs, toutes les sensations d’un simulateur de Top Gun sont bien présentes.
Et pour ne rien gâcher, Ace Combat 7 s’autorise même de simuler des situations de vols qui ne sont pas des plus courantes. Ainsi, il faut surveiller sa vitesse et son altitude car on décroche plus vite que l’on ne pense. De même, la météo joue un rôle crucial puisque les ennemis n’hésiteront pas à nous attirer dans des nuages d’orage pour tenter de nous échapper ou pire on pourrait se retrouver dans une situation de givrage total de notre appareil, ce qui lui confère une portance identique à celle d’une pierre qu’on lance très vite.
Bref, si Ace Combat 7 ne fera pas de vous un futur pilote de chasse, il vous donnera de bonnes sensation de vol et un vrai plaisir en combat aérien.
Un scénario qui se défend
Ace Combat nous avait habitué à des modes scénarisés un peu « planplan » et sans grande profondeur, ce n’est clairement pas le cas pour Ace Combat 7. On n’évitera quand même pas les clichés du genre : le pilote surdouée, l’incompris notoire, la mécanicienne sympa, etc mais dans l’ensemble l’histoire s’avère intéressante à suivre.
Trigger, notre pilote, est au service de l’armée de l’air de la fédération d’Oséa. Cette dernière se retrouve rapidement en guerre ouverte contre son rival de toujours, le royaume d’Eruséa. Malheureusement pour nous, on se retrouve impliqué dans un étrange accident qui nous renvoie dans une sorte d’escadron de prisonniers à qui on confie les missions suicide… Une sorte de Suicide Squad du pilotage…
A noter que si l’on incarne Trigger dans le jeu, les cinématiques sont racontées du point de vue d’Avril, sa mécanicienne préférée, une manière d’apporter un peu de douceur féminine dans ce monde de brutes… enfin, on va dire que c’est ça.
Si le scénario se montre parfois un peu simpliste et manque de temps à autres de profondeurs émotionnelles, j’ai adoré le fait qu’il propose une vraie vision d’anticipation du combat aérien. Alors qu’au début du jeu, on affronte de vrais pilotes, très vite les drones automatisés deviennent notre pire ennemi et le concept du mega porteur de drones volant est juste parfait.
Un mode VR limité mais hautement addictif
Si vous jouez sur PS4 et que vous disposez d’un casque PS VR, vous serez heureux d’apprendre qu’Ace Combat 7 propose un mode VR et quel mode VR !
Si on doit bien sûr accepter une nette baisse de qualité du côté visuel, le fait de pouvoir tourner la tête pour suivre sa cible ou garder un œil sur ce missile qui se rapproche dangereusement transforme toute l’expérience.
Quel dommage que ce mode VR soit limité à quelques missions solo car pouvoir jouer au jeu complet en VR aurait été juste énorme.
Bon, par contre, il ne faudra pas trop enchaîner les missions non plus car même si ce mode m’est apparu comme assez fluide que pour ne pas provoquer d’éventuelles nausées, il reste quand même difficile à supporter par votre estomac…
Voilà donc un excellent test pour savoir si vous auriez pu devenir pilote de chasse… enfin un premier test 😉
A côté du mode VR, citons encore l’excellent mode multijoueur qui nous permet d’affronter 7 autres avions sur des maps variées et dans différents modes de jeu qui permettront de mettre en avant votre skill ou votre esprit d’équipe. A noter d’ailleurs que les points gagnés dans ce mode multi sont compatibles avec le système de déblocage du matériel cité plus haut. Une excellente idée pour permettre à chacun de jouer de la manière dont il a le plus envie.
Conclusion
Ace Combat 7 est un excellent jeu de combat aérien moderne si, comme moi, vous regrettez l’époque où des jeux de ce type sortaient chaque mois. Même si la simulation est loin d’être optimale, on retiendra surtout que l’on ressent un réel plaisir d’embarquer dans notre chasseur et de lancer missiles après missiles sur les appareils adverses. Et pour ne rien gâcher, le mode scénarisé s’avère nettement plus intéressant que ce que la série avait l’habitude de nous proposer.
On n’oubliera pas non plus le mode VR qui, malgré des limitations évidentes en matière de contenu, est une véritable expérience de pilotage.