Mine de rien, le Playstation VR commence à avoir une ludothèque très fournie mélangeant de petites expériences VR pour initier le grand public en plus de véritables jeux très aboutis. Ainsi quelques jeux réussissent véritablement à utiliser la réalité virtuelle dans ce qu’elle peut proposer de mieux, Beat Saber en fait clairement partie.
Voici notre test de Beat Saber sur Playstation VR…
Déjà sorti il y a quelques temps sur les autres plateformes de réalité virtuelle, Beat Saber arrive sur Playstation VR avec une réputation déjà bien établie : celle d’un jeu de rythme efficace et nerveux mettant en avant un gameplay à base de sabre laser et de jeu de rythme.
Avant toute chose, n’oubliez pas de recharger vos Playstation Moves car une fois qu’on se lance dans Beat Saber, s’arrêter est presque impossible. Finalement, c’est plus la fatigue aux bras que le jeu peut occasionner qui nous obligera à faire une pause. Car Beat Saber peut s’avérer assez physique, comme un jeu de danse peut l’être, par exemple.
Le concept est d’une simplicité incroyable… mais d’une efficacité impressionnante
Un Playstation Move dans chaque main, nous sommes équipés de deux sabres laser, un rouge et un bleu. En face de nous, des cubes de couleurs nous foncent dessus et il faut les trancher avec le sabre laser de la bonne couleur, tout cela en rythme avec la musique. Et pour compliquer un peu les choses, chaque cube est surmonté d’une flèche qui indique le sens dans lequel il faut le trancher.
Pour faire bouger notre petit corps d’Adonis ou d’Aphrodite, des mines ainsi que des murs s’approcheront de nous, nous forçant à bouger physiquement pour les éviter.
Tout cela peut paraître un poil compliqué mais le jeu nous prend vraiment par la main et en moins de 10 secondes, on a compris ce qu’on doit faire et on tranche du cube avec enthousiasme et en rythme tel un jedi en formation.
Le mode Campagne est idéal pour démarrer car il permet de découvrir le jeu de manière très progressive, en introduisant un à un les concepts de gameplay et en variant les objectifs de réussite.
Par exemple, pour passer certains niveaux, il faudra simplement arriver au bout du morceau, tandis que d’autres fois, il faudra faire un score minimum (on y reviendra) ou faire un minimum d’erreurs ou encore une succession minimale de tranchages sans faute. Parfois, les règles mêmes du jeu changent, ainsi il arrive de ne pas avoir de flèches sur les cubes, ce qui nous force à trancher selon nos envies mais de manière à rester efficace. D’autres fois encore, la flèche indiquant le sens dans lequel il faut trancher les cubes disparaîtra alors que ceux-ci s’approchent, ce qui nous force à avoir une bonne mémoire visuelle pour ne pas se perdre. Bref, le mode Campagne offre un véritable challenge qui s’avère incroyablement addictif.
Mais évidemment, dans un jeu de rythme, c’est comme toujours le jeu en mode libre qui occupera la majorité de notre temps. La chasse au high score bat ici son plein et est poussée à son paroxysme physique. En résumé, chaque bloc tranché peut rapporter jusque 110 poins : 10 points maximum en fonction de la précision de notre tranchage et 100 points maximum attribué à notre enthousiasme dans le mouvement. Je m’explique : pour marquer le maximum de point, il faut commencer le mouvement avec un certain angle et poursuivre son mouvement après le tranchage du cube, exactement comme si on y mettait toute l’énergie du jedi qui sommeille en nous.
Et croyez-moi, c’est vite très physique de donner de telles amplitudes à ses mouvements mais en plus, c’est loin d’être toujours évident alors que les blocs s’enchaînent à la vitesse de l’éclair. D’autant plus que, comme dans Guitar Hero à son époque, une série de tranchage réussi confère un bonus qui peut aller jusque X8. Autant dire que rater un cube équivaut à perdre de gros points.
Le mode libre s’adresse définitivement aux joueurs désireux de réaliser un run parfait puisque l’on peut apprendre le morceau en ralentissant la vitesse pour enfin maîtriser cet enchaînement qui nous échappe. A noter que 4 niveaux de difficultés sont proposés. Les deux premiers sont quasiment accessibles à tous les joueurs dès le début du jeu. Le mode Difficile demandera un peu plus d’entrainement mais ne devrait pas poser trop de problèmes. Mais attention au mode Expert, qui est véritablement redoutable de difficulté.
Sachez également qu’il existe un mode multijoueur sous la forme d’un mode hot seat où chaque joueur se passe le casque pour une bataille de high scores. A part la comparaison des scores en local ou en ligne, il n’y a pas de véritables modes multi où on pourrait imaginer mettre des bâtons dans les roues de son adversaire. Dommage mais ce n’est pas non plus une catastrophe.
Enfin, les morceaux proposés sont 100% électro mais mélangent assez bien les genres pour nous offrir suffisamment de variété de rythme et de styles. La grande majorité des morceaux sont composés par Jaroslav Beck, qui fait partie de l’équipe de développement, mais quelques morceaux s’ouvrent également à d’autres compositeurs. Il y a même un partenariat bien sympathique avec Riot Games puisque la chanson Pop/Stars qui a mis le feu sur la scène des derniers Worlds de League of Legends est également incluse.
Au total, il y a donc 17 morceaux disponibles, ce qui fait clairement peu mais le succès de Beat Saber est tel que de nombreux DLC gratuits et payants ont été annoncés. On est impatient de les découvrir.
Conclusion
Beat Saber est tout simplement le jeu VR le plus addictif auquel j’ai pu m’adonner. Un véritable « system seller » qui convaincra tout amateur de jeus de rythme. Avec son mélange détonnant entre maniement du sabre laser et jeux de rythme à tendance électro, Beat Saber est tout simplement une tuerie qui va vous accrocher à votre casque VR comme aucun titre auparavant. Et en plus d’être incroyablement addictif, Beat Saber nous fait véritablement faire du sport, ce qui, vous le conviendrez, ne fera pas de mal à notre physique de geek avachi. Accrochez-vous, voici la nouvelle sensation du Playstation VR.
Testé et re-testé en mode libre, j’adore !!! On y consacre la moitié de la séance chaque fois qu’on va au centre de VR près de chez nous <3