Monster Hunter World a été la petite surprise du chef Capcom lors du dernier E3. Entre-temps, on a eu l’occasion d’en apprendre plus sur ce nouvel épisode d’une série au statut quasi-mythique au Japon mais qui a un peu de mal à sortir des frontières de l’Archipel. J’ai ainsi eu l’occasion de jouer une grosse demi-heure à ce titre très prometteur.
Voici mes premières impressions sur Monster Hunter World…
La licence Monster Hunter passionne le Japon depuis de longues années mais les joueurs occidentaux montraient moins d’enthousiasme. Il faut dire que le gameplay de la licence peut se montrer assez rigide pour un public novice. Avec Monster Hunter World, Capcom a clairement décidé de secouer le cocotier en proposant un jeu sur PS4 ou Xbox One (et ensuite PC) alors que la licence était restée très fidèle à Nintendo jusqu’ici.
Objectif avoué : utiliser la puissance des consoles actuelles pour proposer un nouveau concept Monster Hunter et attirer le public occidental dans ses griffes.
Autant vous le dire de suite, cela semble bien parti !
Monster Hunter World porte bien son nom car la carte que j’ai pu explorer est tout bonnement gigantesque et ne présente aucun temps de chargement visible. De plus, elle met en scène une jungle luxuriante de toute beauté où l’on prendra plaisir à se perdre. Capcom a également beaucoup travaillé sur la verticalité de ses environnements. Les arbres sont incroyablement hauts, les falaises sont nombreuses et on a vraiment l’impression de découvrir une île mystérieuse remplie de prédateurs mortels.
Et ce n’est pas qu’une impression puisque à côté des bêtes gigantesques que l’on devra abattre, cette région grouille véritablement de vie, parfois pacifique, parfois beaucoup moins.
C’est même ce qui impressionne le plus dans Monster Hunter World, l’impression de faire partie d’un biotope particulièrement réaliste.
Le jeu en lui-même est dans la veine d’un Monster Hunter, autrement dit, on récupère une quête et on part à la chasse (seul ou en coop jusque 4 joueurs) d’une gigantesque bête sauvage. Encore faut-il la débusquer. On doit ainsi se promener dans la région concernée en repérant les traces de notre proie. On se rapprochera ainsi doucement de sa position jusqu’à l’affrontement final. Cet affrontement est incroyablement dynamique et très variable en fonction de l’arme choisie (il y en a 14, toute disponibles dès le début du jeu).
J’ai particulièrement apprécié ma rencontre avec une sorte de gigantesque T-Rex. Bon, la bestiole m’a tué en boucle (c’est de bonne guerre) mais l’évolution de son comportement pendant le combat montre que chaque bête disposera de sa propre « stratégie ».
Dans mon cas, je l’ai débusquée en train de dormir dans une caverne. Je l’ai donc réveillée en plaçant un tonneau explosif à côté d’elle. Son réveil a du être similaire au mien quand mon chat repère un des mes orteils qui dépasse de la couette le matin. Se sachant un peu prise au piège dans sa caverne, elle n’a pas hésité à fuir vers l’extérieur pour me tomber dessus dans un environnement où elle avait l’avantage. Et ce n’est qu’un exemple du niveau de roublardise de nos futures proies.
Mais plus globalement on sent que Capcom veut moderniser sa licence fétiche. Tout est pensé pour se déplacer sans difficulté (même face à une falaise), pour looter tout ce qui passe à proximité sans devoir se baisser, pour se battre vite sans se poser trop de questions. Les habitués de la série auront donc peut-être besoin d’un petit temps d’adaptation mais on sent bien que Capcom veut avant tout montrer aux joueurs qui ne se sont jamais plongés dans une aventure Monster Hunter que ce jeu leur plaira.
Pour conclure ces premières impressions sur Monster Hunter World, je suis très confiant sur la capacité des développeurs de nous signer un Monster Hunter « Next Gen » de grande qualité. En modernisant un gameplay parfois un peu rigide, les joueurs qui découvrent la licence risquent bien d’être surpris par la profondeur du système de combat et l’incroyable sensation de faire partie intégrante d’un monde vivant qui ne semble pas tourner exclusivement autour de notre héros. Tenez-le à l’oeil, il risque de faire très mal à sa sortie !