Voilà déjà quelques années que la licence NBA 2K de 2K Games trône au sommet des simulations sportives. Non seulement, c’est largement le meilleur jeu de Basketball disponible (loin devant le décevant NBA Live d’EA) mais son niveau de finition, son sentiment d’immersion exceptionnel et sa pléthore de modes de jeu en font une des meilleures simulations sportives, tout sport confondu. Le danger est, bien entendu, pour 2K de se reposer sur ses lauriers.
Alors, Cette version 2017 sera-t-elle celle de la confirmation ou au contraire le début de la déchéance sportive d’un champion ?
Je vais vous faire une confidence, le basketball, ce n’est pas mon truc mais alors pas du tout. Comme tout geek qui se respecte, les sports d’équipe, cela n’a jamais été ma tasse de thé (ou de café d’ailleurs) mais concernant le basketball, mes souvenirs se résument intégralement aux branlées des cours de sport à l’école face aux gros costauds sportifs qui faisaient la gloire du prof d’éducation physique et qui doivent aujourd’hui se souvenir avec une larme à l’œil de leurs jeunes années glorieuses passées à ridiculiser les nerds de mon espèce. Eh bien, vous savez quoi, les nerds de hier sont devenus à la mode… tandis que les stars de l’école sont tombées dans l’oubli.
Bref, même si je ne ressens aucune passion pour le basketball dans la vie réelle, je suis quand même excité comme une puce quand il s’agit de lancer la dernière version de la licence NBA 2K. Pas parce que ce jeu est bourré de stars américaines dont je n’ai jamais entendu parler (ou alors pas beaucoup) mais bien parce que ce jeu propose la meilleure immersion possible en matière de simulation sportive.
Un mode carrière au sommet.
Le mode Carrière de NBA 2K fait sa gloire depuis quelques années même si dans NBA 2K16, son dirigisme avait un peu déçu. Rassurez-vous, les développeurs ont redressé la barre en nous donnant à nouveau un contrôle quasi-complet de la destinée de notre joueur en n’oubliant pas pour autant un squelette scénaristique qui fait la part belle à nos relations avec notre coéquipier favori. L’occasion de jouer à Starsky et Hutch en mode basketball (ouh là là, j’ai perdu tous les jeunes lecteurs, là).
En pratique, ce mode démarre par la création de notre joueur. Et là, déception, je n’ai jamais réussi à scanner mon joli minois à l’aide de l’application proposée (et pourtant j’ai essayé une bonne demi-douzaine de fois). Et Aelya a eu beau faire son possible pour me modéliser du mieux qu’elle peut, mon joueur ne ressemble à rien.
Il faut dire que pour être basketteur en NBA, il faut plutôt être une montagne de muscles, c’est tout moi, ça.
Une fois la déception d’avoir un avatar qui ressemble plus à Russel Crowe en mode grunge qu’à moi, je me lance dans ma carrière universitaire, une sorte de mini-introduction qui va permettre de jauger mes performances avant le fameux draft qui me permettra d’intégrer une équipe de NBA.
A ce moment-là, je vais pouvoir gérer la journée entière de mon joueur entre séances d’entrainement collectives ou individuelles, matchs, rendez-vous avec les sponsors, événement marketing, conférence de presse, etc. Une simulation finalement assez complète de la vie d’un joueur. Et là, au moins au début, on se rend compte que notre joueur est finalement un peu nul et qu’il faudra passer beaucoup (non, vraiment beaucoup) de temps en entrainement avant d’avoir le niveau pour intégrer régulièrement le line-up des matchs.
Ce mode carrière m’est apparu comme vraiment très réussi puisque à force de travail, on a vraiment la possibilité de progresser, de faire parler de nous et de négocier des contrats juteux. Autre nouveauté bien sympathique, on constitue un duo avec l’un de nos coéquipiers, ce qui nous permet même d’en prendre le contrôle en match pour encore plus de combinaisons spéciales.
NBA 2K17, c’est bien plus qu’un mode Carrière impeccable.
Les possibilités offertes par ce jeu sont énormes depuis la possibilité de suivre sa franchise favorite jusqu’aux exploits individuels du mode My Park en passant par mon chouchou : le mode My GM qui permet de véritablement simuler sa propre franchise dans une ligue totalement customizable. Les possibilités de gestion sont énormes et à chaque version, on découvre de nouvelles options.
Ce mode de jeu constitue tout simplement le mode le plus complet de gestion d’un championnat en jeu-vidéo tout sport confondu.
Qui dit nouvelle version dit nouveautés dans la maniabilité et la licence NBA 2K n’a pas une réputation de grande stabilité dans ce domaine. Au fil des années, les développeurs ont testé avec plus ou moins de succès diverses solutions mais cette année, on s’approche doucement d’un compromis qui garantit un jeu à la fois technique et abordable pour le débutant.
Ainsi, les dribbles sont plus complexes que jamais mais se contrôlent entièrement au stick droit. Une fois que l’on a compris les bases, il devient possible de feinter n’importe quel joueur avec son dribble personnalisé. Même chose pour le système de tir qui utilise toujours le stick droit mais de manière beaucoup plus précise qu’auparavant. En fonction de notre situation dans le jeu, le tir demandera une autre synchronisation rendant les paniers « faciles » bien moins automatiques que dans le passé.
Autre amélioration notable, la présence d’un vrai tutorial pour les débutants même si j’aurais apprécié pouvoir avoir accès aux différents entraînements en dehors du mode Carrière. C’est déjà beaucoup mieux que dans les précédentes versions où le joueur qui découvrait la licence avait un peu l’impression d’être laissé à l’abandon.
Visuellement, et comme chaque année, NBA 2K17 est juste magnifique.
La modélisation des joueurs stars est impressionnante tout comme le réalisme des salles. J’ai aussi particulièrement apprécié l’emballage médiatique qui contribue grandement au sentiment d’immersion : interviews, présentation d’avant-match, avis des consultants, émissions spéciales dont on est la star, tout est conçu pour nous donner l’impression d’être un joueur de NBA. C’est tout simplement magique.
Difficile donc de trouver un point faible à ce jeu. Le principal étant sans doute son sujet : le basket « made in USA ». Si vous n’êtes pas du tout sensible à ce sport, difficile de devenir un aficionado du ballon orange qui rebondit et fait mal à la tête (référence subtile à mon intro). J’ai aussi constaté quelques bugs graphiques au cours de mes parties. Rien qui rende le jeu injouable mais on sent peut-être une certaine précipitation des développeurs sur cette mouture un peu plus buggée qu’à l’habitude.
Conclusion
NBA 2K17 reste l’une des meilleures simulations sportives disponibles aux joueurs. A condition d’être un minimum sensible au monde du basketball américain, ce jeu propose un niveau d’immersion toujours au top et une quantité de mode de jeux garantissant une durée de vie quasi infinie. Mention spéciale cette année au mode Carrière qui redresse bien la barre après une nette déception en 2016 et qui nous transformera littéralement en héros de la NBA. Une version 2017 encore plus aboutie pour un jeu que tout fan de sport se doit d’essayer à un moment ou à un autre.
Ma Note : 8,5/10
NBA 2K17 est disponible sur PS4, Xbox One et PC mais aussi sur PS3 et Xbox 360.