Need for Speed est une des licences de course les plus connues du jeu-vidéo et rares sont les joueurs à ne jamais avoir tâté un épisode de cette licence. En perte de vitesse (oh la la la le jeu de mot) ces dernières années, Electronic Arts a décidé de faire une pause d’un an l’année dernière afin de donner plus de temps aux développeurs de Ghost Games pour fignoler un reboot à la licence. Est-ce que cela suffira pour redonner le feu sacré au papy de la course automobile ?
Need for Speed n’a jamais été un jeu qui m’a accroché à ma manette, pas que cette licence soit mauvaise, loin de là. Non, simplement, l’univers de la course automobile qu’elle met en scène m’a simplement toujours un peu laissé sur ma faim. Il faut dire qu’avec les années, on a eu droit à du Need for Speed sous toutes les coutures : du monde ouvert en ligne, de la poursuite avec la police et même de la simulation assez pointue. Une variété qui a permis à la licence de s’en sortir toutes ces années durant mais une recette qui commençait à manquer d’originalité.
Avec ce reboot, Ghost Games avait comme ambition de reprendre ce qui plait dans chaque sous-genre de NFS et de remettre l’accent sur ce que les joueurs veulent avant tout : des courses effrénées.
Le résultat se montre agréable mais répétitif à souhait.
Un best of de Need for Speed et un sacré paquet de cinématiques
Dans Need for Speed, on débarque dans la ville de Ventura Bay (une sorte de Los Angeles avec un petit côté Miami) en incarnant le petit nouveau qui a bien l’intention de devenir une figure de la scène des courses clandestines. On est immédiatement adopté par un groupe d’amis qui nous prennent sous leur aile pour nous faire progresser jusqu’au sommet sans envoyer trop vite notre voiture à la casse. Le scénario se montre donc d’un classicisme ultime mais offre pas mal de variété en utilisant la pirouette des Idoles.
Pour faire simple, chacun de vos amis représente une « tendance » de la course clandestine avec comme objectif final de vous faire rencontrer son idole, son maître. Course, drift ou encore customization sont quelques-uns des styles dans lesquels vous devrez exceller pour croiser la route d’idoles dont le seul que je connaissais avant de jouer était Ken Block… Bonjour la référence…
Pour tenir ce maigre scénario ensemble, vous ferez face à un grand nombre de cinématiques filmées avec de vrais acteurs qui se mélangent allègrement avec les idoles en question. Le résultat est assez convaincant puisque les acteurs vous parlent directement, tout en vous lançant de multiples défis au cours du jeu. Difficile de trouver ces séquences indispensables, particulièrement parce que les acteurs surjouent la plupart des scènes mais je mentirais si je n’avouerais pas avoir trouvé l’idée sympathique. Les allergiques aux séquences filmées (comme Aelya) fuiront par contre ce jeu au plus vite.
En parallèle, vous aurez aussi un téléphone que vos amis n’hésiteront pas à spammer pour vous donner des missions, vous rappeler que vous avez des missions avec eux, vous harceler pour que vous fassiez leur missions et ainsi de suite. Ce téléphone est sans doute la pire idée du jeu car il ne passera pas plus de 2 minutes sans sonner, y compris en pleine course. Un peu lourd, les copains, quand même.
Des réglages rapides et une customization infinie
Techniquement, Need for Speed est plutôt joli pour la rétine avec un filtre cinématographique du meilleur effet qui assure une transition quasiment invisible entre séquence filmée et jeu. Dommage quand même que le jeu se déroule exclusivement de nuit. Le contexte de la course clandestine s’y prête bien et les lumières de la ville nous offrent des panoramas de toute beauté mais on aurait bien aimé découvrir cette ville en plein jour. A noter aussi que j’ai observé quelques ralentissements quand les voitures sont un peu trop nombreuses à l’écran, ce qui arrive relativement rarement puisque l’on croise assez peu d’autres véhicules pendant la découverte du monde ouvert.
Le monde ouvert, justement, m’est apparu un peu étriqué mais assez équilibré. Les missions sont nombreuses, relativement proches l’une de l’autre et chaque quartier de la ville bénéficie de son style de pilotage propre, ce qui est assez agréable. Dommage quand même que les activités annexes soient peu nombreuses, limitant l’essentiel du jeu à une succession de courses tirées du scénario principal.
La principale innovation est à chercher du côté du garage puisqu’il sera possible de très facilement régler sa voiture pour l’adapter au type de course qui nous attend ou à notre style de pilotage. Par défaut, notre voiture a un comportement équilibré que l’on peut aisément modifier pour avoir plus de grip et une voiture qui colle à la route sans glisser ou au contraire plus de drift pour avoir une voiture qui glisse dès que l’on effleure les freins. En pratique, le réglage typé Grip est difficilement utilisable en ville et on privilégiera vite un réglage « Drift » pour avoir un peu de maniabilité dans les virages à 90° qui pullulent dans le jeu. Avec ce système, chaque pilote pourra régler facilement sa voiture pour qu’elle corresponde à son style.
Un autre point fort concerne les possibilités gigantesques de Tuning. Tuning des performances en modifiant et en upgradant un nombre impressionnant de pièces au fur et à mesure de notre progression mais aussi tuning visuel en rajoutant de beaux appendices aérodynamiques (ou pas) et des stickers du plus bel effet sur notre carrosserie brillante.
Conclusion
Ce reboot de Need for Speed n’est pas une réussite totale puisqu’il ne parvient pas à raviver la flamme de cette licence historique mais le fan de course orienté Arcade appréciant un tant soit peu le tuning appréciera certainement de découvrir la ville de Ventura Bay. Si les séquences filmées paraissent vite anecdotiques et que le monde ouvert parait bien petit, j’ai quand même bien apprécié la variété des courses qui m’étaient proposées. L’occasion de toucher à des styles de pilotage assez différents tout en ne changeant pas sa voiture de fond en comble.
Visuellement, Need for Speed se montre aussi très réussi avec ce petit côté cinématographique qui donne l’impression de faire partie d’une production hollywoodienne. Ce n’est certainement pas le meilleur jeu de la licence mais les fans de pilotage arcade en auront pour leur argent.
Ma Note : 7/10
cool merci
Le critère le plus important : l’intelligence