Il y a quelques jours, j’ai eu la chance de partir à Londres pour tester Assassin’s Creed Syndicate et participer à un event plutôt sympathique. Voici le compte-rendu de ce voyage et mes premières impressions sur Syndicate après une longue session de jeu…
A la découverte de la cité de Jacob et Evie.
Quoi de plus logique pour Ubisoft que d’inviter un bon paquet de journalistes à Londres pour tester Assassin’s Creed Syndicate ?
J’ai donc eu la chance de réaliser une visite de la ville sous un temps typiquement Londonien (comprendre qu’il pleuvait des cordes). L’occasion de découvrir les grands monuments iconiques de la ville et surtout de pouvoir constater de visu la qualité de leur représentation virtuelle dans le jeu. Westminster, Big Ben, la cathédrale Saint Paul,… Des monuments de cartes postales que j’ai pu visiter en compagnie de quelques membres éminents de l’équipe de développement d’Ubisoft Québec, dont Marc-Alexis Côté, directeur créatif sur la licence Assassin’s Creed.
Une visite de la ville qui m’a permis de me rappeler mes cours d’histoire mais aussi de découvrir quelques anecdotes sur Londres. L’occasion aussi de papoter avec les développeurs et d’en apprendre un peu plus sur le travail titanesque de modélisation que ces « grands monuments » ont réclamé à l’équipe artistique. Sans oublier un diner inoubliable organisé dans les caves de la cathédrale Saint Paul. Très surprenant de visiter cette superbe cathédrale avant de se taper un gueuleton juste en-dessous. Voilà quelque chose que l’on ne fait pas tous les jours…
Et pour la petite histoire, je retiendrai aussi l’enthousiasme de l’équipe de développement d’Ubisoft Québec (sur la photo ci-dessus), très disponible mais surtout excitée comme des collégiennes devant Justin Bieber à l’idée de visiter ces lieux sur lesquels ils ont beaucoup travaillé. Une excitation parfois difficile à combiner avec la maladresse naturelle de certains puisque la Cathédrale Saint Paul a failli ne pas en sortir indemne quand Marc-Alexis Côté s’est décidé à trébucher dans les escaliers de l’autel. Pour une fois que ce n’est pas moi 😉
Mais le cœur de cette visite concernait bien entendu le jeu en lui-même. J’ai donc pu tester pendant quelques heures le dernier build de Syndicate au sein d’une ancienne centrale électrique où les stations de jeu étaient habilement agencées pour reproduire le logo des assassins.
Avant de vous parler du titre en lui-même, je citerai Judith Flanders, spécialiste de l’ère Victorienne et consultante sur Syndicate : « Etre Historien ou construire un jeu comme Assassin’s Creed, c’est finalement le même travail ». Une affirmation forte qui en dit long sur la précision historique de la saga Assassin’s Creed. Et en effet, plus encore que le jeu ou l’expérience que j’ai pu en avoir, ce qui m’a le plus impressionné, c’est d’apprendre à quel point les équipes d’Ubisoft sont attentives à la précision historique de leurs titres. Comme quoi, Assassin’s Creed a aussi un rôle pédagogique qui n’est pas à négliger.
Un duo d’assassins au sommet de leur art.
Mais revenons à nos moutons et à mes impressions après presque 4 heures passés aux commandes de Jacob et Evie Frye, nos jumeaux assassins. Globalement, l’expérience fut très positive puisque je retiens surtout de ma session un jeu vraiment plus fun qu’Unity, un jeu qui se prend moins la tête. Il faut dire que le contexte révolutionnaire d’Unity ne se prêtait pas vraiment aux traits d’humour et qu’Arno se montrait un peu trop torturé.
Ici, avec Jacob et Evie, l’ambiance est moins lourde et l’humour retrouve sa place comme à la grande époque d’Ezio. Les deux jumeaux ont un caractère diamétralement opposé et suivre leurs pérégrinations londoniennes m’a souvent fait sourire. L’humour un peu « idiot » de Jacob étant contrebalancé par le sérieux de sa sœur. On dirait presque Aelya et moi en fait… sauf qu’elle n’est pas ma soeur, enfin bon, vous avez compris…
Mais le Londres de Syndicate se montre aussi mieux structuré que le Paris d’Unity. Au niveau de la modélisation, la qualité est toujours au rendez-vous et comme dans Unity, si on connait un peu Londres, on n’a presque pas besoin de la carte pour s’orienter. Par contre, les activités proposées sont à la fois plus variées et mieux scénarisées. La libération progressive des quartiers, par exemple, est un vrai plaisir et il y a des chances pour que je passe bien des heures à libérer tout Londres dans la version finale.
Au rayon nouveautés du gameplay, pas mal de choses ont été rajoutées avec un double objectif en tête : Accélérer le gameplay d’Assassin’s Creed pour qu’il s’adapte au monde moderne et rendre la progression du joueur moins rigide en lui donnant un maximum de liberté. Ainsi, le grappin permet de rapidement grimper sur les toits mais aussi de se balader de corniche en corniche, (la mission de Westminster est juste incroyable pour ceux qui, comme moi, ont le vertige). Pourtant, le jeu ne se transforme pas pour autant en un simili-Batman et c’est tant mieux.
Autre nouveauté : le déplacement en calèche qui transforme presque Syndicate en un GTA à l’époque Victorienne. Je ne peux pas dire que je sois tombé amoureux de cette nouveauté mais elle apporte au gameplay une variation bienvenue que certains adoreront mais que d’autres risquent de trouver un peu artificielle. On notera quand même que les chevaux doivent être en acier vu ce qu’ils se prennent dans la figure quand c’est un cocher aussi peu doué que moi qui les contrôle.
Mais c’est finalement dans le jeu à pied que les plus grosses nouveautés sont présentes. D’abord, le système de combat est entièrement revu et se montre bien plus brutal que par le passé. Les bagarres rangées entre gangs sont un pur plaisir visuel et on se sent véritablement puissant. Dommage que le combat reste brouillon et qu’on ne sait pas toujours très bien ce que l’on fait. Le domaine de l’infiltration a aussi été revu complètement avec la possibilité de passer Evie et Jacob en mode « Discret ». Un mode qui nous permet de bien plus utiliser les possibilités d’infiltrations de nos assassins, même si on reste assez loin d’un vrai jeu d’infiltration à la Hitman.
Dans la pratique, on peut incarner Evie ou Jacob n’importe quand dans le monde ouvert et quasiment tout le temps dans le mode scénarisé. Le passage d’un assassin à l’autre est presque instantané. Seules certaines missions demandent l’utilisation de l’un ou l’autre héros pour des raisons de cohérence scénaristique. Les deux personnages peuvent d’ailleurs se jouer comme on l’entend même si Evie a naturellement tendance à se montrer plus discrète que son bourrin de frère. Pour ma part, mon choix est fait, ce sera Evie que j’incarnerai le plus souvent, tout comme Marc-Alexis Côté, qui n’a pas caché sa préférence pour la jolie brune.
Bref, Syndicate, que du bonheur ?
Oui, car on retrouve un jeu fidèle à la tradition Assassin’s Creed, un jeu plus proche dans son esprit d’un classique comme Brotherhood mais non, car il y a encore quelques petits éléments qui me chiffonnent à un mois de la sortie. Plus particulièrement, l’aspect technique de Syndicate ne m’est pas apparu impeccable. J’ai eu mon lot de crash, de textures chargées en retard, de PNJ apparaissant au dernier moment, de bugs graphiques, de chutes de framerates, bref, des problèmes qui disparaitront peut-être d’ici la version finale mais qui me font craindre qu’Ubisoft Québec a encore du pain sur la planche pour stabiliser totalement son titre.
Pour conclure cette preview d’Assassin’s Creed Syndicate, je dirais que j’ai vu beaucoup de bonnes choses pendant mon essai. Un jeu plus abouti, plus fun, mieux scénarisé qu’Unity. Un duo d’assassins qui fonctionne bien, avec beaucoup de charisme et d’humour et une ville de Londres plus belle que jamais.
Il ne s’agira malheureusement pas de l’épisode du renouveau puisque Syndicate s’annonce comme un titre classique pour la série mais qui renouera certainement avec le feeling des titres de l’époque « Ezio ». Bref, si les soucis techniques auxquels j’ai été confronté sont corrigés d’ici à la sortie du jeu, on peut s’attendre à une belle cuvée pour l’Assassin’s Creed version 2015.
Hello,
J’avais lu ton récit (dans la précipitations) lorsque tu l’as mis en ligne et je n’avais pas eu le temps de laisser un message. Je reviens enfin sur le net et je relis l’article aujourd’hui et j’avoue que c’est toujours réjouissant de lire un bon avis sur un jeu que l’on attend !!
Merci de partager cette belle aventure que tu as vécu. Quelle chance de visiter et de dîner à St Paul !!!
J’ai hâte de voyager dans le Londres d’antan !