Astérix a bercé mon enfance. Quand j’étais petit (juste après la préhistoire comme certaines mauvaises langues le pensent), j’étais un grand fan de bande dessinée. Et la série des Astérix fait partie des rares survivants de ma collection quand j’ai quasiment tout vendu pour financer mes premières consoles de jeux. Autant vous dire qu’Astérix et moi, c’est une grande histoire. D’où l’angoisse profonde qui m’étreint dès qu’un film ou un jeu-vidéo débarque. Alors, Big Ben a-t-il tiré le gros lot avec cette adaptation du Domaine des Dieux ?

Astérix est une bande dessinée dont l’esprit est ancré dans son format. Un style et un ton qu’il est très difficile d’adapter au cinéma ou en jeu-vidéo. J’avoue, c’est la première adaptation en jeu-vidéo d’Astérix que je teste et je n’en garderai pas un souvenir inoubliable. Disons que niveau qualité, on est plus proche de l’Astérix de Zidi que de celui de Chabat.

Le jeu reprend le scénario de la bande dessinée et de l’adaptation animée récente. César, qui en a vraiment marre de ce village d’irréductibles gaulois, envisage d’amener la civilisation romaine aux Gaulois en installant dans la forêt voisine un quartier résidentiel romain. Vous imaginez la réaction un peu « irritée » de nos amis gaulois…

Notre aventure démarre dans le célèbre village gaulois qui nous sert de hub central pour le lancement des différentes missions. On peut croiser quelques personnages iconiques de la série même s’ils font, pour la plupart, juste partie du décor et sont complètement non-interactifs.

Nos missions ne se montrent pas non plus très folichonnes. On enchaine des mini-jeux répétitifs à souhait et vite abrutissants tournant autour de l’éternel triptyque : frapper des légionnaires, attraper des sangliers, planter des arbres. Ah si, on peut quand même préparer soi-même de la potion magique. Eh oui, il suffisait de demander la recette gentiment. Un comble !

 

Sans être mauvaise langue, ces mini-jeux sont d’une qualité moyenne assez médiocre même si dans le lot, on finit toujours par en trouver quelques-uns plutôt sympathiques à jouer. Un bon point également pour les commandes qui font beaucoup appel aux capacités tactiles de la 3DS et qui se montrent plutôt bien maîtrisées. En fait, on se demande un peu pourquoi le jeu n’était pas destiné aux smartphones.

Et c’est à peu près tout. Le jeu se termine très vite et aucun doublage n’est présent, ce qui contribue à l’impression générale d’un jeu développé à la va-vite pour profiter de la sortie du film.

 

Conclusion

Astérix : le Domaine des Dieux ne rentrera certainement pas au Panthéon des meilleures adaptations de héros de bande dessinée. Seuls les plus grands fans du héros  réussiront à passer outre  la répétitivité des missions et le peu de finition de ce titre.

Par contre, pour le public cible, donc, les jeunes enfants, le tableau est moins noir. Ils y retrouveront leur héros dans une ambiance Astérix assez réussie et s’amuseront certainement bien avec les mini-jeux proposés. Dommage, Liara (notre fille), est encore un peu petite pour donner son avis éclairé mais en tant que fan du héros gaulois et ancien enfant (selon certains, j’ai encore l’âge mental d’un enfant de 10 ans mais c’est un mensonge honteux), je peux imaginer que le jeu aura son succès dans les cours de récrés.

Ma Note : 5/10 (mais à réserver aux plus jeunes)

Astérix : le Domaine des Dieux est disponible en exclusivité sur 3DS.