Ryse : Son of Rome était, à l’origine, une exclusivité du lancement Xbox One. Et comme la One n’était pas disponible en Belgique à sa sortie l’année dernière, nous étions passé à côté. Entre-temps, nous avons pu y jouer à la fois sur notre Xbox one flambant neuve mais aussi sur la version PC que Deep Silver vient de publier. L’exclu Xbox One n’aura donc pas duré bien longtemps. Mais, ce jeu est-il vraiment à la hauteur ?
J’aime bien les péplums. Les gladiateurs aux muscles saillants, les légionnaires en jupes, les séduisantes esclaves aux yeux de cocker, les empereurs mégalomanes, … Ah quelle belle époque. Mais je m’égare.
Il faut avouer que le péplum n’est pas vraiment un genre surreprésenté dans le monde du jeu vidéo. Hormis quelques jeux de stratégie, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent pour les amateurs de jupettes dorées et de toges ouvertes. Mais avec Ryse : Son of Rome, Crytek nous propose un péplum d’action comme on n’en a jamais vu auparavant.
Un jeu superbe mais bien trop creux…
Dire que Ryse est beau serait peu dire, il est superbe. C’est peut-être le plus beau jeu que j’ai vu sur Next Gen jusqu’à présent. Les détails fourmillent de partout, les flèches enflammées tombent du ciel, les catapultes détruisent tout autour de vous tandis que le ciel se remplit de la fumée des incendies et vos speakers des hurlements des pillages.
Visuellement parlant, on reste bouche bée devant une telle qualité. Et chose assez étonnante, la qualité visuelle sur PC n’est pas incroyablement supérieure à celle que l’on retrouve sur la version Xbox One. Bien entendu, on peut pousser la résolution et le framerate mais sinon, cela reste foncièrement le même jeu. Mais il est déjà tellement beau sur Xbox One que même pour le PC, c’est un compliment.
Malheureusement, l’aspect technique est le grand point fort de Ryse car pour le reste, il s’agit d’un jeu d’action assez peu inspiré. Le scénario n’est pas très original avec son héros légionnaire désirant venger sa famille (qui pense très fort à Gladiator à part moi ?). L’époque où l’histoire se déroule est plus intéressante puisque nous sommes en pleine guerre avec les Britanniens sous le règne de Néron. Ce n’est pas un cours d’histoire non plus mais les cinématiques sont de grande qualité et plutôt bien interprétées par de bons acteurs. Bon, cela reste dans la grande lignée des péplums hollywoodiens à grand spectacle mais si vous aimez les classiques comme Gladiator ou Ben Hur, vous serez comblés.
Mais là où les choses se gâtent pour Ryse, c’est quand on commence à s’intéresser à son gameplay qui se montre beaucoup trop répétitif. Tous les combats suivent la même logique. On se balade dans un couloir puis on arrive dans une plaine où l’on tombe sur des Brittanniens assoiffés de sang. Et à chaque combat, la même séquence se répète quasi à l’identique.
On casse la garde ennemie avec son bouclier, on met quelques coups de glaive, puis on esquive une attaque venue de derrière et on recommence jusqu’à voir apparaitre au-dessus de nos ennemis une tête de mort annonçant l’activation du mode exécution. Celle-ci consiste à achever son adversaire de la manière la plus cruelle possible à coups de glaive dans les yeux, de jambe ou de bras tranchés nets comme chez le boucher ou de coups fatals au sol.
Malheureusement, ces exécutions d’une violence très graphique (comme on dit poliment) ne sont pas vraiment contrôlées par le joueur. Alors, oui, il y a bien un mini QTE d’une répétitivité abominable qui permet de gagner de l’expérience si on la réalise correctement. Pourtant, on s’en désintéresse vite puisque même en ratant complètement le QTE, cela ne change rien à la réussite de l’exécution.
Ce gameplay se répète pendant les +/- 8 heures du jeu. Crytek a essayé d’apporter un peu de contenu en rajoutant à la barre de vie, une barre de focus qui permet de déclencher une sorte de Bullet Time où l’on défouraille tout ce qui bouge à grands coups de glaives ainsi qu’un bonus se déclenchant après chaque kill. On peut ainsi gagner un peu de santé, un peu de focus, un boost de dommage ou un boost d’expérience. Intéressant pour son côté stratégique, on ne peut pas dire que ce bonus change foncièrement le gameplay simpliste de ce titre.
Ryse propose également un mode multi qui consiste essentiellement à se bagarrer aux côtés d’un ami dans une arène de type gladiateur contre des vagues d’adversaires. Sympathique un moment, ce mode souffre néanmoins du problème inhérent à Ryse : la répétitivité de son gameplay.
Conclusion
Ryse : Son of Rome est un jeu d’une beauté exceptionnelle. Crytek est resté fidèle à sa réputation en proposant une véritable démonstration de ce que la Xbox One est capable de faire. La version PC est à peine plus jolie, ce qui montre le niveau de qualité de la version Xbox One (et non, je ne pense pas que Crytek limite volontairement les adaptations PC de ses jeux comme d’autres éditeurs que je ne citerai pas ici).
Mais un jeu a beau être splendide, s’il ne propose pas un gameplay de qualité, cela restera une simple démo technologique. Je ne peux pas dire que Ryse m’ait passionné par son gameplay bien trop simpliste et répétitif mais pour autant, le spectacle était au rendez-vous. La courte durée de vie joue donc en sa faveur car j’ai quand même pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures de Maximus Marius dans sa quête de vengeance. A petit prix et à condition d’aimer le grand spectacle, Ryse peut donc avoir sa place dans votre ludothèque.
Ma Note : 6,5/10
Ryse : Son of Rome est disponible sur Xbox One et PC.
Ce jeu est une tuerie 😀
Vraiment un excellent jeu de line-up !
Un jeu moyen dans l’absolu.
🙂
Ola. Je suis également tombée sous le charme de ce jeu d’action. Perso, le scénario m’a bien plu, bien qu’il y ait quelques lacunes au niveau du gameplay, je te l’accorde. En tout cas, c’est un bon divertissement à tester ! 🙂