La semaine dernière, j’étais convié à la présentation bruxelloise de DriveClub, la nouvelle exclu de Sony pour sa PS4. A croire qu’Ubisoft avec The Crew et Sony avaient fait un concours puisque les deux présentations se sont déroulées au dernier étage d’un hôtel. Et si Sony l’emporte en altitude (d’une bonne dizaine d’étages), Ubisoft a compensé avec une jolie terrasse mais je m’égare déjà alors que je ne suis encore que dans l’intro. Donc, si DriveClub a connu un développement un peu chahuté (avec près d’un an de retard) et nous a fait un peu peur, il semble bien qu’Evolve Studio ait repris son jeu en main en nous proposant un essai plutôt sympathique de ce titre…

DriveClub était l’un des jeux prévus au lancement de la PS4, il avait même été annoncé lors de la première conférence PS4, c’est dire comme Sony comptait sur ce titre exclusif pour vendre sa console. Pourtant, j’ai encore en tête les commentaires fusant après mon essai quelques mois avant la sortie de la console, lors de l’E3 2013. Des commentaires assez négatifs dont le pire était quand même que Gran Turismo 6 sur PS3 était plus beau que DriveClub sur PS4. Ouch, voilà qui devait faire mal à entendre.

Officiellement, le jeu n’a pourtant pas été reporté pour délit de mocheté mais parce que les outils sociaux au cœur du jeu n’étaient pas assez réactifs. A mon humble avis, la vérité doit se situer quelque part entre les deux. Toujours est-il que, visuellement, le jeu que j’ai pu tester quelques heures la semaine dernière n’a plus rien de commun avec le titre présenté il y a un an.

Maintenant limité à 30 images par secondes, on ne constate plus aucune baisse de fluidité tout en profitant de décors fortement améliorés, de voitures bien plus abouties et surtout d’effets visuels parfois très tape à l’œil comme dans tout bon jeu d’arcade. Je ne vais pas dire que DriveClub est à la hauteur de la puissance d’une PS4 mais on a devant nous un vrai jeu Next Gen et c’est bien cela que l’on attendait.

Un vrai défouloir pour p(il)otes

La structure de ce titre est typiquement celle d’un jeu d’arcade. Ainsi, pas de monde ouvert (comme dans The Crew) ou de simulation extrême (comme dans Project Cars). On visite 5 pays (Canada, Norvège, Chili, Écosse, Inde) et donc 5 environnements différents au travers de plus de 55 pistes au volant de 50 voitures de rêves. La structure du solo fait un peu penser à un mix entre GRID avec sa succession de mini championnats et son gameplay arcade et Gran Turismo pour sa progression dans la difficulté.

Au niveau des sensations de pilotage, on reste dans un vrai jeu d’arcade mais je lui ai quand même trouvé quelques éléments qui feront plaisir aux plus hardcores d’entre nous. Par exemple, les épingles au frein à main montrent beaucoup plus d’inertie que prévu.

De l’aveu même de Jamie Brayshow, le Senior Community Manager présent, Evolve Studio a beaucoup travaillé sur le feeling du jeu. Comme il s’agit d’un jeu social où l’on se compare sans cesse à ses amis (que ce soit en jouant directement ensemble ou de manière asynchrone), il fallait que tous les joueurs s’y retrouvent. Les voitures se montrent donc à la fois faciles à piloter pour le novice et relativement technique pour le pilote plus chevronné.

La preuve, des pilotes comme Sébastien Loeb ont testé lé jeu et ont immédiatement atomisé la concurrence, allant même jusqu’à crier au bug quand l’IA la plus difficile les battait. Mais attention quand même, à force d’essayer de satisfaire tout le monde, on prend le risque de ne satisfaire personne. Ce sera un point à tenir à l’œil lors de notre test. Personnellement et après une bonne heure passée sur le jeu, j’ai plutôt bien apprécié le feeling des voitures. Mais là aussi, il faudra confirmer sur une session de jeu un peu plus longue.

 

Dommage quand même que l’effet tunnel soit si présent, Il est vraiment impossible de sortir même un tout petit peu de la piste. D’ailleurs, chaque choc un peu trop violent ou chaque virage coupé un peu trop fort déclenche une petit pénalité sous la forme d’une perte de la puissance moteur, histoire de ne pas avoir trop de brutes avec soi et de récompenser les pilotes les plus propres.

Le Club au coeur du gameplay

Mais le cœur du jeu reste son aspect social sur lequel Evolve Studio insiste énormément. Malheureusement, je n’ai encore pu que l’effleurer. La construction d’un club de 6 pilotes et la possibilité de jouer ensemble en même temps ou de manière asynchrone en s’envoyant des défis rendent le titre particulièrement prometteur si on a de bons amis pilotes en herbe.

Enfin, notons la confirmation d’une version Playstation Plus du titre accessible dès le mois d’Octobre et qui proposera une dizaine de voitures ainsi qu’une dizaine de circuits mais toutes les interactions sociales du Club seront bien débloquées, histoire de voir par soi-même si l’on accroche au concept.

 

En bonus, il sera possible d’upgrader sa version Playstation Plus vers une version complète en bénéficiant d’une petite remise sur le prix global et surtout en ne perdant pas la progression déjà enregistrée. Une bonne initiative qui montre que ce qui compte avant tout dans ce jeu, c’est de jouer en club et de laisser un maximum de joueurs s’y essayer.

 

Pour conclure cette preview, voici un titre qui revient de loin et qui pourrait bien trouver son public dans la communauté des pilotes sur Playstation. Le jeu se montre visuellement réussi sans être pour autant à tomber par terre et son gameplay semble bien s’adapter aux différents niveaux de pilotage. Est-ce que les nombreuses interactions sociales seront suffisantes pour convaincre les joueurs de s’affronter ? Voilà la vraie question auquel notre test essaiera de répondre d’ici quelques jours.

DriveClub est prévu le 8 Octobre prochain en exclusivité sur PS4.