Comme d’habitude, la Gamescom a été l’occasion pour les deux grands éditeurs que sont EA et Activision de gonfler leurs muscles saillants et de prendre une belle pose souriante afin de défendre leur FPS militariste de fin d’année. On a donc face à face Call of Duty : Black Ops 2, successeur d’un épisode assez réussi de la série et Medal of Honor : Warfighter, énième itération de la série des Medal of Honor.
Pour ma part, je me souviens du premier Medal of Honor, sorti à une époque que les Kevin n’ont pas connu… Une époque bénie où un FPS était encore une affaire de vrais joueurs 😉 Bon, j’arrête là, le discours du vieux gamer aigri sinon, je ne pourrai bientôt plus mettre que des chemises hawaïennes trop grandes.
Bref, Medal of Honor, premier du nom, cela reste un sacré souvenir. Le premier FPS qui mettait aussi en avant les scripts et qui impliquait vraiment le joueur dans son scénario. La scène du débarquement en Normandie est un des moments mémorables de ma vie de gamer (que je place au même niveau que la confrontation avec le T-rex de Tomb Raider) et même si le jeu pêchait par des scripts vraiment trop présents, il faut reconnaitre que cette série a ouvert la voie à tout un paquet de FPS et TPS qui ne jurent plus que par un scénario solo torché en 4 heures et débordant de scripts. Call of Duty, dont le premier épisode est sorti peu après était déjà à l’époque le principal concurrent.
Pour les nostalgiques, voici la fameuse scène du débarquement :
Une bonne dizaine d’années plus tard, rebelote, un « Call of » contre un « Medal of » en fin d‘année. Voilà qui ne me rajeunit pas.
Vous n’aurez pas de premier avis comparatif entre les deux jeux puisque je n’ai pas eu l’occasion de tester le nouveau bébé d’Activision mais c’est par contre la deuxième fois que je peux mettre les mains sur le Warfighter d’EA.
Pour rappel, Medal of Honor : Warfighter met en scène 12 unités d’élite du monde entier issues de 10 pays et si le solo s’annonce assez classique, c’est surtout avec le multi qu’EA essaie de nous convaincre.
Ainsi, lors de la présentation privée du titre à la GamesCom, nous étions encadrés par deux anciens membres des forces spéciales, bien baraqués et bien tatoués. Autant vous dire que tout le monde était très sage dans la salle.
Ces deux gentils messieurs ont encore une fois expliqué le crédo de Warfighter : la fireteam. L’idée est simple : Seul, sur un champ de bataille, vous êtes déjà mort. C’est pourquoi ils insistent aussi lourdement sur la nécessité de former une équipe de 2 joueurs qui auront des relations privilégiées, comme la possibilité de respawner l’un près de l’autre.
J’ai ainsi pu tester un nouveau mode de jeu multi, le mode Attaque qui se veut comme un Counterstrike poussé à l’extrême. Les développeurs ne cachent d’ailleurs pas le fait que ce mode se destine avant tout à l’E-Sport.
Sur une map très petite, on débarque avec son équipier et éventuellement d’autres fireteams avec un objectif de type capture/défense de drapeaux. Il faut rester prudent car une fois mort, on ne respawnera que lors de la partie suivante. Les parties durent à peine plus de 30 secondes et s’enchainent très vite faisant ressortir le skill des joueurs.
C’est ainsi que j’ai pu voir que mes équipiers et moi-même étions destinés à une carrière dans l’e-sport (Hum, hum…) après un 11-0 infligé à l’équipe d’en face. Vu mon pauvre niveau dans les FPS, c’est à se demander si certains « journalistes/blogueurs jeu-vidéo » sont vraiment des joueurs 😉
Par la suite, sur la partie publique, j’ai pu tester une Lan géante de Warfighter avec près de 50 joueurs sur la même map et toujours ce concept de fireteam omniprésent… Bon, là, par contre, le niveau n’était pas le même et mon coéquipier et moi-même avons bien souffert.
J’ai pu vraiment découvrir à quel point la fireteam est importante. La map est énorme, les objectifs sont multiples et travailler à deux permet de réellement progresser. Ainsi, en restant groupé, on a plus de chances d’affronter des joueurs isolés et même si l’un des équipiers succombe, le second pourra probablement venir à bout de l’adversaire et permettre ainsi à son équipier de respawner juste à côté de lui pour poursuivre la progression.
Ainsi, tout encourage à se trouver un équipier et à collaborer. Une grande idée si vous avez des amis, passionnés de FPS, une moins grande idée si vous n’en avez pas… Car clairement, jouer avec des inconnus s’avérera nettement moins efficace.
Si l’excellence de Battlefield 3 avait fait face l’année dernière à un Call of Duty en petite forme, pas sûr pourtant que cette année, EA pourra répéter la formule gagnante.
Ce Warfighter est bourré de bonnes idées mais saura-t-il vraiment les exploiter à fond face à un épisode poids-lourd du côté d’Activision ?
Medal of Honor : Warfighter sortira le 25 Octobre sur PS3, Xbox 360 et PC
Encore un jeu qui va allé directement dans ma collection…
Toujours ce Probleme de Graphismes (Armes, Mouvements) pour moi par rapport à BF3. Dommage, plein de bonnes innovations.