Je l’avoue, je suis fan de Codemasters. Depuis maintenant de longues années, cet éditeur a démontré qu’il peut produire des simulateurs de course de qualité tout en restant accessible au plus grand nombre.
La série des F1 2010-2011-2012-… en est la meilleure preuve. Et même si je regrette l’époque où Codemasters faisait de vrais jeux de rallye, je continue également à apprécier la série des DIRT qui propose une simulation de rallye de grande qualité tout en proposant un jeu accessible et pourtant très pointu.
Bon, évidemment, ils pourraient retirer toutes les épreuves de rallye cross pour garder la quintessence du rallye qui reste une épreuve chronométrée mais bon par les temps qui courent, ce serait peut-être trop leur demander 😉
Bref, en attendant un Dirt 4 (sans doute l’année prochaine), nos amis de Codemasters nous proposent un petit apéritif avec Dirt Showdown, que l’on peut imaginer comme le fils bâtard de Sébastien Loeb (pour l’excellence de la réalisation), de Ken Block (pour le spectacle) et de Borat (pour le côté un peu bête).
Comment peut-on réussir à proposer un jeu de rallye à la fois irritant et incroyablement fun ?
J’ai la réponse : En proposant des courses qui ne font absolument pas appel à la moindre qualité de pilotage !
Le volant, c’est pour tourner, les pédales pour accélérer…
Dirt Showdown nous propose donc de nous plonger dans la catégorie bien beauf des courses de voitures, le stock car. Attention, je ne parle pas ici du Nascar que l’on confond souvent avec le stock car. Là où le Nascar peut être considéré comme un équivalent un peu viril de la F1, le vrai stock car met aux prises de vieilles carrioles retapées et renforcées de partout sur des circuits lents et remplis de croisements avec une seule règle : le premier qui passe la ligne a gagné.
Vous pourrez ainsi prendre part à trois types d’épreuves :
Courses sur circuit
Au volant de voitures bien boostées, vous prenez le départ aux côtés d’autres acharnés sur des circuits très courts, remplis d’épingles, de croisements en 8, de pneus au milieu de la route et de tremplins… Bref, tout ce qu’il faut pour que votre talent de pilote soit le moins mis à contribution au profit de la chance.
Pour gagner, il faut donc se frayer un chemin au milieu des débris en espérant que l’avance qu’on a patiemment construite ne soit pas réduite à néant par un adversaire sorti de nulle part lors d’un croisement à l’aveugle.
Bien entendu, d’autres modes de jeu sont disponibles comme la course à l’élimination ou la domination des différentes sections de la course mais dans l’ensemble, c’est quand même un peu du pareil au même.
Courses en arène
Suivre un circuit, c’est trop difficile, on a mieux pour vous : l’arène.
Vous êtes lâchés avec vos petits camarades au volant de voitures renforcées de partout et même si les développeurs ont eu beaucoup d’imagination pour nous proposer des variantes originales, l’objectif final est assez simple : exploser les autres à coups de pare-chocs !
Gymkhana
Le gymkhana avait fait son apparition dans Dirt 3 et il fait son retour dans Dirt Showdown…
Et malheureusement, c’est la seule manière de pouvoir piloter une vraie voiture de rallye. Vous pouvez ainsi directement affronter Ken Block dans des épreuves en 1 contre 1 où il faudra accumuler les drifts, les donuts et autres figures dans un ordre précis.
L’autre manière de profiter de sa voiture est d’explorer les zones ouvertes spécialement conçues pour le gymkhana en exécutant les figures proposées, exactement comme dans Dirt 3 même si j’ai trouvé les zones proposées un peu moins intéressantes.
Vous l’aurez compris, le solo se résume à une succession d’épreuves variant entre le « Rentre-dedans » et le « Vas-y que je te pousse », bref, un jeu assez répétitif en solo et qui peine à nous motiver à succéder les courses.
Heureusement le multi vient un peu sauver le jeu avec des épreuves bien pensées pour se détendre quelques minutes en froissant de la tôle.
Là où le Multi de Dirt 3 avait le don d’être énervant puisqu’il était envahi de gros lourds qui vous poussaient hors de la route, ici, il n’y a que des gros lourds, vous y compris, puisque c’est le but du jeu.
Alors, bien sûr, ce multi ne déborde pas d’originalité mais au contraire du solo qui est très répétitif et ne fait pas beaucoup appel à votre talent de pilotage, le multi est fun et distrayant. Je me suis même surpris à relancer une partie comme ça en passant, preuve que le mode multi est vraiment addictif.
Conclusion
Dirt Showdown est un titre difficile à classer. Affligeant pour le peu de pilotage qu’il réclame et pourtant vraiment fun à jouer avec une bonne bande de potes. C’est une belle tentative de Codemasters pour rameuter les joueurs amateurs de délires et pas toujours friands de pilotage mais le solo reste trop répétitif pour vraiment amuser.
Au final, on ne garde que les épreuves de gymkhana (dont je ne suis pas trop fan en plus) et le multi qui permet de bien s’amuser entre potes décérébrés fou du volant.
Mais quel dommage qu’un jeu dont la réalisation soit proche de la perfection ne serve qu’à une grande orgie métallique.
Vivement Dirt 4 pour rattraper tout ça !
Ma note : 6,5/10
Pas de circuit sur le HUD, pas de vue cockpit, pas de rapport manuel… Trop de manque pour dire que ce Dirt est une simulation malheureusement.
De bonnes idées, des modes de jeux sympa (répétitifs), une avancée intéressante cependant du côté du gymkhana. Mais ça ne vaut pas « son pesant d’or » pour les quelques heures de jeu.
Bon ressentis après avoir lu votre test.
« Pas de circuit sur le HUD, pas de vue cockpit, pas de rapport manuel… Trop de manque pour dire que ce Dirt est une simulation malheureusement. »
grosse deception sur ces points !!! du coup le jeu interdit aux plus de 10 ans …..