La technologie envahit les champs de bataille et renverse des situations parfois désespérées. Un peu comme une batterie de canons bien placée faisait la différence pour Napoléon, un drone volant peut faire toute la différence en Afghanistan.
Et si la technologie évolue, il faut quand même reconnaitre que ce sont encore les hommes qui la contrôlent qui font la différence. Fort de ce constat, Ghost Recon Future Soldier vous met au cœur de la bataille en tant que membre des Ghost, unité d’élite spécialisée dans l’infiltration des lignes ennemies. Et c’est donc le moment de placer l’excellente accroche du jeu : « Seuls les morts se battent à la régulière« . Le ton est donné !
Vous avez donc à votre disposition une foule de gadgets technologiques destinés à vous donner l’avantage ultime sur le champ de bataille comme ce drone qui permet d’identifier les menaces et de réaliser une cartographie de ce qui vous attend derrière le mur ou encore cette grenade qui identifie les ennemis. D’autres gadgets sont plus classiques comme les flashbangs ou les lunettes de vision nocturne ou magnétique.
Et nous aurons bien besoin de ces gadgets pour survivre car nous sommes lâchés sur le terrain à 1 contre 50 dans des zones hautement hostiles.
Un Ghost pas toujours très furtif
A l’origine, la série des Ghost Recon était le rêve de tout apprenti Ranger, un jeu qui misait beaucoup sur son côté infiltration et coordination d’une équipe de soldats d’élite. Par la suite, avec le spin off Advance Warfighters, le style a fortement migré vers de l’action plus basique, abandonnant un peu les origines de la série.
Avec Future Soldier, UbiSoft s’essaie à un gameplay mixte. Ainsi, les missions commencent en mode infiltration où il s’agit d’avancer sans vous faire repérer. Déclencher une alerte est d’ailleurs souvent synonyme de game over mais au cas où vous vous faites repérer et que le contact avec l’ennemi est autorisé, le jeu se transforme en classique jeu d’action à la troisième personne avec un système de couverture et tout ce que cela sous-entend.
Et comme pour montrer que Call of Duty ne leur fait pas peur, les développeurs nous ont concoctés aussi quelques séquences sur rail où vous devrez protéger un VIP contre les assaillants ou encore jouer au mitrailleur dans un hélicoptère.
Mais reconnaissons que l’intérêt de Ghost Recon reste bien sûr dans son gameplay d’infiltration, pas que les séquences de combats « classiques » soient ratées mais ces dernières sont tout simplement bien peu originales.
Parlons donc un peu de l’infiltration.
Ghost Recon se veut légèrement futuriste, vous aurez ainsi des équipements pour améliorer votre camouflage comme une sorte de cape d’invisibilité qui vous aide à vous fondre dans l’environnement à condition de rester accroupi, de ne pas courir et de ne pas tirer…
Et même ainsi, il ne faudra pas trop s’approcher de vos adversaires car votre bruit vous trahira. Néanmoins, cette cape vous permet de vous approcher suffisamment près pour sortir vos autres gadgets (drones, …) et diriger la manœuvre de vos équipiers.
Ces derniers bénéficient d’ailleurs d’une IA exceptionnelle (Dommage, soit dit en passant, que les ennemis n’en aient pas profités au passage). Il est quasiment possible de terminer vos missions sans tirer une seule balle vous-même mais juste en progressant adroitement, en indiquant vos cibles à vos coéquipiers et en coordonnant leur tir. Nous ne contrôlons d’ailleurs jamais directement nos coéquipiers. L’interaction se limite à leur dire : « Je veux que tu élimines cette cible » et ceux-ci se positionnent sans jamais se faire repérer… Presque trop facile !
La campagne solo compte 12 missions pour environ 10-12 heures de jeu en mode normal et fait appel à toute une série de gadgets sympas qui renouvellent sans cesse le gameplay. Si on peut regretter que contrairement aux ténors du FPS actuel, le scénario et l’emballage du jeu se résume à trois fois rien, les environnements dans lesquels on évolue sont très variés : Désert en pleine tempête de sable, Sibérie en pleine tempête de neige, marais (en pleine tempête de moustiques), … On fait le tour du monde des environnements les plus hostiles possibles.
Mais cette campagne solo n’est vraiment qu’une mise en bouche au profit du Multi et de ses possibilités quasi infinies. Ainsi, il est bien sûr possible de refaire toute la campagne solo en coopératif (et même en split screen) mais aussi de passer pas mal de temps sur l’excellent mode compétitif ainsi que sur le désormais classique mode Guerilla et ses vagues d’ennemis successives. Le coopératif d’un tel titre reste un petit bijou au sein duquel on peut vraiment s’y croire… Les amateurs apprécieront !
Je ne serais pas complet si je ne parlais pas de l’incroyable customisation des armes où tout ou presque est possible. Le montage de son arme en kit est tellement abouti qu’on se croirait presque chez Ikea 😉
Quant au support du Move ou de Kinect, il s’agit, comme on pouvait s’en douter, d’un gadget de plus qui peut amuser quelques minutes mais qui n’apporte rien au gameplay.
Conclusion
Ghost Recon : Future Soldier est un très bon mix entre infiltration et action, entre arcade sur rail et réalisme. Le gameplay est très varié et l’arrivée permanente de nouveaux gadgets empêche la monotonie de s’installer. On prend donc un vrai plaisir à diriger ses hommes et à mettre la main au fusil quand les choses se gâtent.
Avec quelques amis passionnés, le jeu prend même une autre envergure le transformant en véritable simulateur militaire.
Dommage quand même que le gameplay, bien que plus intelligent que la moyenne, lorgne un peu trop du côté du public des grands FPS avec un aspect infiltration encore un peu trop facile par rapport à des jeux exigeants comme ARMA de Bohemia interactive, ma référence dans le genre simulation d’infanterie.
Ainsi, Ghost Recon se pose avant tout comme une alternative aux FPS plus « classique » où rentrer dans le tas ne sera pas forcément toujours la meilleure solution. Il lui manque pourtant encore l’aura, l’emballage graphique/sonore qui en ferait un vrai challenger « intelligent » aux Call of Duty et autres Battlefield.
Ma note : 7,5/10
Et en bonus, l’excellent court métrage en Live Action inspiré du jeu. Ca se sent qu’Ubisoft veut faire du cinéma quand même 😉
Ah tu m’intéresses avec le mode coopératif là. Le fait de pouvoir faire l’intégralité du jeu en coop était déjà présent dans les Advanced Warfighter, un très bon point que cet épisode le propose aussi