Microsoft nous a invités à une démo de Fable : The Journey développé par Lionhead. Si l’invitation était arrivée avant le départ de Peter Molyneux du studio, j’aurai dû me battre avec Quantic pour y aller au cas où il aurait donné lui-même cette présentation.
Cependant, Peter n’étant plus là, Quantic m’a gracieusement laissé y aller, et cela tombe bien car j’avais bien aimé les précédents Fables malgré leur aspect quelque peu édulcoré.
**Petite Parenthèse : Ce sera malheureusement le seul article sur les jeux Microsoft présentés à l’E3. En effet, même si nous avons été très bien accueilli sur place, Microsoft était l’un des rares éditeurs à ne pas proposer de coupe-files, ce précieux sésame qui permet de tout voir, même quand on a une dizaine de rendez-vous par jour. Pourtant, on aurait bien voulu vous parler plus en détails de Halo 4 ou de Gears of War : Judgment mais nous n’avions pas le temps de faire plusieurs heures de queue… Et à l’ouverture, c’était la course pour arriver dans la queue en premier et nous ne sommes pas très doués à la course ;-). Fin de la Petite Parenthèse.**
Fable : The Journey est donc le nouveau-né de la série des Fable, cependant il convient de préciser que ce n’est pas la suite du dernier volet (Fable III). En effet, Lionhead a repris l’univers de Fable pour y ajouter Kinect. De plus, il ne s’agit pas d’un vrai jeu de rôle : Fable : The Journey suit une trame narrative linéaire avec peu/pas de choix possibles.
Gary Car, Creative Director de Fable, a expliqué leur volonté de créer un jeu utilisant Kinect et sur lequel on jouerait de longues sessions. Ainsi, Fable : The Journey est l’un des premiers jeux où l’on peut jouer assis à Kinect : on n’a pas besoin de sauter toutes les 30 secondes, et rien que ça c’est déjà une bonne nouvelle pour moi et mes voisins du dessous 😉
Fable : The Journey reprend donc seulement l’univers des précédents Fable. L’histoire se passe 5 ans après les évènements de Fable III et se concentre sur Theresa, personnage vieux de 500 ans apparaissant dans tous les Fable, et sur Gabriel, un Dweller (non on ne peut pas choisir le sexe de son personnage – pourtant avec un nom comme Gabriel, cela aurait pu se faire…).
Il s’agit du premier jeu où l’on n’incarne pas un personnage de la même lignée que dans le premier Fable.
Gabriel est perdu et coincé dans une tempête lorsqu’il rencontre Theresa qui tente d’arrêter la corruption (présente dans Fable III). Gabriel va lui venir en aide (un peu à reculons) en la faisant monter dans sa caravane et en s’enfuyant aussi vite que possible.
On prend alors la place de Gabriel et les rênes de son cheval, quasi à proprement parler grâce à Kinect. Pour tourner à droite, on va ramener la main droite vers soi et l’inverse pour tourner à gauche, pour accélérer, on va mimer un coup de rênes.
Il faudra d’ailleurs faire attention à ne pas trop abuser des coups de rênes, ceux-ci pouvant effrayer voire blesser votre cheval. Ce dernier subira aussi des dommages s’il est touché par la corruption.
Raconté comme ça, contrôler cet équidé semble assez facile, pourtant à les voir faire, cela ne semblait pas si évident^^
Gary en profite pour préciser qu’il s’agit du plus grand Albion jamais réalisé : les trajets à cheval vont beaucoup plus vite et donc ont demandé la modélisation de beaucoup plus de routes qu’auparavant.
J’ai ensuite pu voir la deuxième sorte de gameplay proposé par le jeu, c’est-à-dire les combats et l’utilisation de la magie.
En effet, Gabriel se voit confier des pouvoirs par Theresa. Plusieurs sort seront disponibles tels que l’éclair ou la boule de feu. Le joueur peut les utiliser soit en mimant le mouvement lié à ce sort, soit en prononçant son nom.
Deux sorts pourront être jetés en même temps, un dans chaque main, mais ils devraient être de nature différente : par exemple, on jette une boule de feu avec la main droite tandis qu’avec la main gauche on repousse les adversaires.
Il sera aussi possible de manquer sa cible mais de parvenir à rattraper son coup en redirigeant votre projectile vers votre ennemi ou en le fragmentant, en faisant une sorte de sort de zone.
Les développeurs n’ont eu de cesse de montrer le pouvoir permettant de démembrer les ennemis, ceux-ci adaptant leurs attaques suivant les membres qu’ils leur restent. Ainsi, s’ils n’ont plus de bras, ils tenteront de donner des coups de boules… C’est sympa mais je n’ai pas vraiment saisi pourquoi ils étaient si enthousiastes par rapport à ça…
La démo montrait l’acquisition du cinquième pouvoir après dix heures de jeu (environ) : Shard, qui se lance comme si on jetait un javelot. Un pouvoir qui allait s’avérer utile lors du combat contre un boss : un troll assez impressionnant (ne le cherchez pas sur les screenshots : il n’y est pas).
Ce combat a permis de montrer qu’on pouvait également se cacher derrière certains éléments du décor : il suffit en effet de se pencher vers la droite ou la gauche pour passer d’un rocher à l’autre (par exemple), ceux-ci pouvant être détruit, il ne faut pas hésiter à se déplacer !
Un autre facteur important dans la victoire contre le troll fut d’arriver à lui renvoyer les rochers qu’il nous lance dessus, tout en se défendant contre divers ennemis qui poppent pendant le combat.
Cependant, on nous affirme que ce n’est qu’une des façons de faire : la magie dépend du joueur, libre à lui de l’utiliser comme il l’entend et d’essayer diverses combinaisons de sorts.
Le combat contre le troll semble malgré tout requérir l’usage d’un sort spécifique, tel un quick time event : en effet, il faut lancer le sort Shard sur une chaîne pour faire tomber une sorte de dalle géante sur le troll, l’enfermant ainsi pour un certain temps sous terre.
La démo s’achève là-dessus et sur quelques informations supplémentaires.
Fable : The Journey sera composé de 37 quêtes qui promettent une durée de vie entre 12 et 16 heures.
Lionhead tente donc le pari de créer un jeu Kinect assez long qui s’adresserait plutôt aux vrais joueurs. Cependant, cette présentation laisse un goût de trop peu, de trop simple pour satisfaire un vrai gamer : il faudra donc attendre le 12 Octobre prochain (date de la sortie Européenne) pour voir s’ils ont réussi à transcender le jeu via Kinect ou si Fable : The Journey restera un jeu sur rail.
Juste pour ce jeu, je me reprendrai bien une 360 😮
Merci pour cette présentation qui donne vraiment envie 🙂