Tout le monde avait attendu la sortie de Final Fantasy XIII avec une immense impatience : le premier Final Fantasy sur console HD !
Cependant, cette attente s’avéra à la hauteur de la déception que beaucoup ont ressenti en y jouant. Certes le jeu était magnifique, une vraie merveille, cependant il ne se résumait plus qu’à de longs couloirs… J’avoue avoir été tellement déçue que je n’ai jamais fini le jeu.
Heureusement, Square Enix semble avoir entendu les cris de désespoirs (de haine ?) de la communauté et a décidé de tenter de se faire pardonner en donnant une suite à FFXIII, mais une suite qui gommerait les faiblesses de son ainé pour rendre ses lettres de noblesse à la licence mythique qui en a bien besoin après l’échec de Final Fantasy XIV online.
Alors, Final Fantasy XIII-2 relève-t-il le niveau ? Retrouve-t-on la liberté d’un « vrai » Final Fantasy ? Les héros sont-ils assez charismatiques pour que l’on puisse voir fleurir une pléthore de Cosplays ? Vais-je manger du chocolat ce soir ? Toutes les réponses à ces questions existentielles dans ce test (ou pas…)
N’ayant pas beaucoup avancé dans le précédent volet, j’avais un peu peur de ne pas comprendre l’histoire. Heureusement, il est possible dans le menu principal de visionner une explication des différents événements qui se sont passés (même si cela n’est pas toujours très clair), mais surtout, l’histoire peut s’appréhender sans même avoir besoin de ça : on peut vraiment y aller sans crainte, seulement quelques éléments/allusions pourront ne pas être tout à fait compris.
L’histoire commence avec une superbe cinématique de Lightning dans une tenue super classe et sexy à la fois livrant un combat titanesque contre Caius, méchant au charisme asez fort, au Vallalha, lieu au bout de l’espace temps. Sur ce, apparait Noel, notre héros venu du futur, à qui Lightning confie la mission de lui ramener sa soeur Serah.
Serah vit sur Pulse après la catastrophe qui a manqué de voir s’effondrer Cocoon. Tout le monde pense que Lightning s’est sacrifiée et se trouve dans le cristal soutenant Cocoon. Cependant, Serah se souvient d’un passé différent où Lightning était présente… L’arrivée de Noel ne fait que confirmer cela. Serah décide donc de suivre Noel et voilà nos deux héros voyageant à travers l’espace et le temps pour retrouver Lightning mais aussi pour sauver le futur.
Le scénario est donc bien alambiqué et les voyages dans le temps ne vont pas simplifier les choses, au contraire ! Cependant, ces voyages dans le temps sont ce qui va re-donner de la liberté au joueur.
En effet, l’univers de FFXIII-2 est divisé en ce que j’appellerais des espaces-temps sur une « ligne » du temps, appelée Historia Crux dans le jeu. On pénètre dans un de ces espaces pour y chercher un ou des portails vers d’autres espaces-temps, plusieurs portails se disséminant sur les maps. Après, libre à nous de choisir l’ordre dans lequel on explore ces espaces-temps ainsi que de pouvoir y retourner comme bon nous chante. On ajoutera aussi que nos actions dans l’un peuvent changer le passé et ainsi créer un espace-temps dans une sorte de dimension parallèle… Pas compliqué du tout >_<
D’ailleurs, cette « liberté » a un prix d’un point de vue scénaristique. Déjà, on peut se demander si le fait de changer le passé comme ça ne risque pas de mettre en danger l’existence de Noel (Marty McFLy power), mais non, rien à signaler de ce côté-là… Ensuite, certaines incohérences scénaristiques font surface si on choisit d’explorer un portail avant un certain autre. Ainsi, Serah retrouve quelqu’un durant leur périple dans un espace-temps, puis dans un suivant elle se demande où est cette même personne !
Malheureusement, si on est libre d’explorer cette ligne du temps comme on le souhaite (mais à ses risques et périls), une fois dans un espace-temps, on se retrouve dans une map assez linéaire. De plus, certains lieux de cette map ne seront accessibles qu’à certaines époques et l’on découvre que beaucoup de ces espaces-temps sont les mêmes maps déclinées sur plusieurs époques.
On contrôle seulement Serah ou Noel mais notre équipe est composée de trois personnages.
Alors quel est ce personnage supplémentaire ? En fait, Square Enix a décidé de se la jouer un peu Pokémon : Lorsqu’on affronte un monstre, on peut réussir à le dompter et ainsi l’inclure dans son équipe, c’est comme ça que l’on peut avoir un Chocobo comme compagnon d’arme.
Le concept est très sympa, avec un petit côté « attrapez-les tous » bienvenue. De plus, on peut faire évoluer ses monstres, les fusionner, les nommer, les décorer… Bref, on s’amuse bien avec, même s’ils n’ont pas la présence d’un vrai personnage principal^^
Le système de combat est le même que dans l’opus précédent, c’est-à dire basé sur des stratégies. Dans une stratégie donnée, on choisit le rôle de chaque personnage : attaquant, ravageur, soigneur, défenseur, tacticien ou saboteur. On peut ainsi en définir six. Une fois en combat, on peut switcher entre les différentes stratégies établies mais impossible d’en rajouter une : il faut donc bien réfléchir !
Il est maintenant possible de changer de leader au cours du combat (qui ne s’achèvera par un Game Over que si Serah et Noel sont morts) et les changements de rôles sont quasi instantanés.
On peut tenter d’éviter certains combats : lorsqu’un mob pop, un timer apparait et si l’on arrive à quitter la zone d’aggro du mob (attention, certains vous poursuivent), le combat n’a pas lieu. Si au contraire, l’on désire combattre, si l’on attaque le mob alors que le timer est dans le vert, on commence avec la jauge d’attaque pleine.
Le niveau de difficulté est assez mal équilibré. En effet, on arrive très (trop ?) vite à détruire ses ennemis en deux temps trois mouvements, alignant les notes aux cinq étoiles, se contentant de faire du push button sans changer de stratégie et d’un coup, arrivé vers la fin, on se retrouve face à un mur. Passablement énervant.
Dans la même veine, la gestion de l’évolution des personnages n’est malheureusement pas très poussée, le crystarium apparaissant presque comme une formalité. On choisit simplement le rôle qu’on veut développer et on appuie sur le bouton jusqu’à ce qu’on ait dépensé tous ses points d’xp ou atteint le niveau max (99).
En fait, on s’arrêtera même parfois avant ce niveau car arriver au niveau 50/60, on ne débloque plus de nouveaux pouvoirs mais on augmente simplement les statistiques. Bref, on en a rapidement fait le tour et c’est dommage.
Même si on peut reprocher une petite raideur lors des déplacements des personnages, les graphismes du jeu sont tout bonnement splendides… Rien que les cheveux de Serah sont à tomber ! Et la tenue de Lightning est vraiment magnifique (mais c’est une armure : elle sera donc difficile à réaliser en cosplay).
Il faut compter une bonne vingtaine d’heures pour terminer la trame principale du scénario, cependant de nombreuses quêtes annexes viennent s’ajouter ainsi que la récolte des différents fragments. La fin « officielle » laisse sur sa faim et l’on peut attendre un FFXIII-2-2 (ou un FFXIII-3 mais c’est moins comique). Il est possible de débloquer des fins alternatives (dites paradoxales) en remplissant certains critères, ce qui rallonge encore la durée de vie.
Conclusion
Final Fantasy XIII-2 tente de faire amende honorable : il reprend les bons ingrédients de son ainé tout en en gommant les gros défauts.
Ainsi, on ne se trouve plus dans un long couloir sans choix : on peut décider d’explorer sur le côté, de faire des quêtes annexes… Et cela fait du bien, même si cette liberté reste malgré tout limitée.
On retrouve les graphismes magnifiques de la série qui en font l’un des plus beaux RPG sur consoles actuelles.
Franchement, j’ai aimé jouer à FFXIII-2, les héros sont attachants (pour une fois les héros ne passent pas leur temps à se morfondre, au contraire c’est le « méchant » qui le fait), on remplit les quêtes annexes, on enchaine les combats… Mais il lui manque un petit quelque chose : il est question de sauver le monde, le futur même, mais l’espèce de souffle épique présent dans les anciens opus de la série semble lui faire défaut.
Final Fantasy XIII-2 relève donc la barre par rapport à Final Fantasy XIII : c’est un bon RPG pour les amateurs du genre, cependant il reste encore quelques efforts à fournir avant de retrouver le niveau d’un FFVII.
Ma Note : 7,5/10
Post Scriptum:
Un nouveau DLC proposant de nouveaux costumes pour Noel et Serah est sorti tout dernièrement. Serah peut maintenant se promener en joli Bikini, par contre bizarrement Noel ne se retrouve pas en maillot de bain/caleçon (ce qui aurait pu avoir son succès^^) : il a droit à un costume assez classe de Gardien du Temps.
A noter aussi, la sortie cette semaine d’un DLC permettant de controler Sazh.
Je viens de finir le XIII, il est temps de commencer celui-ci
Très bon test !
Je me force à jouer à FF XIII (Ouf j’ai passé le cap du 2ème DVD) pour pouvoir entamer celui-ci.
Moi je suis toujours à la recherche du charme que j’ai trouvé dans le IX .. 🙂
Moi je ne suis pas aussi convaincu que toi mais bon je vais peut-être changer d’avis en m’y mettant à fond 😉
Idem, je me pousse (et c’est pénible) à terminer le XIII (je suis à la fin du chapitre XII, ça serait dommage d’avoir souffert pour rien), car ce petit XIII-2 me tente assez, sans pour autant baver devant…
Merci pour l’avis, il m’influence 🙂
Nous voilà devenu influents 😉
Dieu que je suis déçu par le passage HD de la série… rendez nous nos gros pixels !!!