Quand j’ai reçu ma clé beta pour Diablo 3, je me suis senti comme une gamine de 12 ans devant Justin Bieber… Diablo, c’est un peu mon amour d’adolescent, le jeu qui m’a initié au Hack & Slash gothique, qui m’a fait vivre mes premiers émois en ligne avec un Battle.net tout neuf mais déjà diablement efficace.
Et même si Diablo 2 m’a ensuite un peu déçu, cette licence a toujours conservé mon affection…
Qu’est-ce que vous voulez, on oublie jamais son premier amour…
Bon, j’exagère un peu car bien d’autres jeux m’avaient marqué avant Diablo mais c’est le premier JDR (si on peut l’appeler comme ça) que j’ai pu jouer en ligne. Et à cause de ces prémisses mémorables, j’ai quand même bouffé du MMO pendant les 15 ans qui ont suivi 😉
Tout cela pour dire qu’avec Diablo, je perds un peu ma neutralité et mon côté fanboy finit toujours par revenir à la surface.
Pourtant, petite déception, alors que je m’apprêtais à ne plus dormir pendant 2 mois, j’ai été un peu déçu de la durée de cette première beta privée. Moi qui suis du genre à nettoyer tous les niveaux jusqu’au dernier mob avant de poursuivre les quêtes, il ne m’a fallu que deux heures trente pour terminer la beta. Un peu court pour vraiment se faire une idée (mon perso n’étant que niveau 9) mais suffisant pour savoir que je replongerai !
Et comme il est possible de rejouer le scénario avec chaque archétype (5 différents) et de tester les fonctionnalités en ligne, il y a finalement de quoi bien s’occuper.
Blizzard est en tout cas bien parti pour réitérer sa recette miracle du : « On recycle à peine un gameplay de 15 ans d’âge, on vous le met en HD et vous nous l’achetez par palette ». Cette recette peut apparaitre comme bien peu innovante mais elle marche à tous les coups, alors comment la leur reprocher ?
A peine est-on rentré dans le jeu que l’on reconnait instantanément Diablo et force est de constater après quelques heures de jeu que Diablo 3 est tout simplement le Hack & Slash ultime. Et pourtant, le genre a été assez populaire ces dernières années avec la série des Dungeon Siege ou Torchlight pour ne citer qu’eux.
Blizzard propose ici un hack & slash épuré, propre sur lui, qui va à l’essentiel : la baston !
Les combats sont incessants puisque l’inventaire a été revu à la hausse et qu’il est très rapidement possible de vendre les objets inutiles sans rentrer en ville. On ne s’arrête donc plus de cliquer comme un fou pour taper sur les mobs et pour récupérer le butin et on ne retourne plus en ville que pour valider une quête ou pour se faire forger une arme plus puissante.
Finis également les parchemins de retour en ville puisqu’une pierre de foyer à la WOW vous facilitera les téléportations.
Au rayon gadget, vous pouvez également invoquer un compagnon (cochon, serpent, oiseau, …) qui s’occupera de ramasser l’or pour vous.
Vous l’aurez compris, le rythme des combats a été revu à la hausse mais c’est aussi le cas de leur intensité. C’est bien simple, ça pète de partout !
Le barbare virevolte de gauche à droite en balançant des grands coups de hache, le demon hunter a une arbalète à poudre et transperce ses adversaires avec une nuée de flèches, le mage a pris option feu d’artifice à l’école, bref, un grand spectacle visuel et les combos sont un bonheur à déclencher.
Pour changer du classique hachage de mobs à la chaîne, Blizzard rajoute quelques pauses récréatives puisqu’il est possible de faire s’écrouler le décor sur les adversaires ou de déclencher des bonus d’XP pour une tuerie particulièrement réussie. Vous croiserez également quelques défis comme, par exemple, survivre à un flux ininterrompu de mobs pendant X secondes. Pas des changements fondamentaux mais qui apportent un brin d’originalité et de variété aux combats.
Les puristes auront pourtant parfois un peu de mal à s’y retrouver. Par exemple, les moments de calme où l’on retournait en ville vendre son surplus ont totalement disparu mais vu que le jeu est entièrement tourné vers l’online, l’absence de temps mort est sans aucun doute positive.
Et là, je touche à un autre élément qui peut un peu fâcher…
De par sa conception, Diablo 3 est bien plus un MMO instancié qu’un jeu solo puisque chaque partie est gérée par Battle.net et peut être rejointe par d’autres joueurs. Heureusement, vous pouvez bloquer votre partie aux étrangers mais vous serez quand même en ligne, sans sauvegarde locale.
Cela rend le jeu en ligne très simple puisqu’il suffit de choisir son perso et de se lancer dans l’aventure quasi immédiatement avec le monde entier. Bien sûr, cela veut dire aussi qu’il est impossible de jouer sans connexion Internet, ce qui peut être un peu frustrant si vous vous retrouvez au milieu de nulle part, coincé avec des cousins un peu pénibles.
Du côté de l’univers graphique, même si les personnages ne paraissent pas particulièrement beau, le passage à la HD passe plutôt bien puisque les environnements sont fins et détaillés tandis que les effets graphiques sont spectaculaires à souhait mais surtout on retrouve enfin l’aspect dark gothique du premier épisode avec des bouts de cadavres un peu partout, des zombies-torses qui vous attaquent et au final un univers très adulte qui fait plaisir à voir.
Globalement, Diablo 3 s’annonce comme un succès mérité pour Blizzard (un de plus !) puisque tous les éléments qui ont fait le succès de la licence sont toujours présents tandis que les quelques améliorations proposées rendent le jeu plus agréable, plus intense. Les grincheux pourront toujours se plaindre qu’il ne s’agit que du gameplay basique d’il y a quinze ans en HD mais pour ma part, cela suffit à faire mon bonheur.
Il est d’ailleurs étonnant qu’après une béta aussi aboutie et surtout aussi stable (alors que nos ordinateurs ont 3 ans d’âge), Blizzard n’ait toujours pas annoncé de date de sortie. Il est à parier que nous en saurons plus lors de la Blizzcon du prochain week end.
Faites chauffer votre souris, Diablo 3, le destructeur des souris bon marché arrive !
L’avis d’Aelya
Quantic a quasi tout dit, je vais donc tenter de faire court (pour une fois^^) surtout que je suis d’accord avec lui sur cette béta, que ce soit sur le positif ou sur le négatif
Quand on a reçu la clé de la béta, on partait à New York 4 jours plus tard et rien n’était prêt… Pourtant, au lieu de faire nos valises, préparer nos papiers, Quantic et moi avons joué (en fait, heureusement que la béta était courte ;-)).
Le gameplay n’a quasi pas évolué, on a presque l’impression que les développeurs ont simplement passé le jeu en HD mais on s’en fiche : on prend un plaisir fou à jouer et à dégommer du mob. Et c’est ce qui importe au final !
Je n’ai que deux petits regrets mineurs : 1/ on loot une tonne de choses et souvent, les récompenses des quêtes sont moins bonnes que ces loots, et c’est un peu triste. 2/ (Mais celui-ci je le savais bien avant la béta), on ne peut pas personnaliser son perso (sa coupe de cheveux, son visage)… C’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup…
En tous cas, Blizzard a réussi son coup : Diablo 3 est un hit en puissance.
Ca me rappelle la première démo du premier Diablo qui était quand même assez courte et se terminait par « Le Boucher », bien flippant la première fois!
Petite question pour Aelya qui aime bien customiser 😉 Est ce que chaque armure et arme changent visuellement le personnage? Plus que dans Diablo II? A l’époque, ça changeait un peu… mais pas systématiquement.
Les différences de visuel entre les armures existent mais ne sautent pas toujours aux yeux, sauf au début où l’on commence en culotte pour ensuite trouver quelque chose d’un peu plus couvrant. Peut-être que plus tard les différences sont plus frappantes.
En tous cas, c’est malgré tout plus que Diablo II^^
Sinon autre petit regret : je n’ai pas trouvé comment enlever le casque de mon perso…
Ah oui en effet, à l’époque on pouvait se balader tête nue 🙂 faut croire qu’il vaut mieux sortir couvert dans Diablo III 😀
Merci pour la réponse en tout cas!