Après une refonte en profondeur de son gameplay avec l’épisode de l’année dernière : Origins (voir notre test), Assassin’s Creed nous revient dans un nouvel épisode « antique » avec Odyssey. Cette fois, c’est la Grèce qui est à l’honneur et on est bien loin d’un simple épisode de transition.

Voici notre test d’Assassin’s Creed Odyssey…

Origins avait donné un grand coup de pied dans le gameplay historique d’Assassin’s Creed, ce qui n’a pas manqué de braquer les fans de la première heure tout en s’ouvrant à une toute nouvelle catégorie de joueurs. Avec Odyssey, Assassin’s Creed poursuit sa mutation et devient véritablement un Action RPG au gameplay bien éloigné du jeu d’exploration/action que l’on a connu pendant presque 10 ans.

Première grande nouveauté : la possibilité de choisir le sexe de son personnage. La brune intraitable Kassandra ou le brun ténébreux Alexios. Il n’y a pas encore de personnalisation mais on peut imaginer que ce point soit sur la liste des nouveautés du prochain épisode. Néanmoins, le fait de pouvoir choisir entre une femme et un homme est déjà une très bonne chose. Ceci dit, ne comptez pas sur cette fonctionnalité pour augmenter la durée de vie puisque le jeu est quasiment identique avec les deux héros. Les principales différences seront à noter du côté des interactions avec certains personnages qui réagiront différemment face à un homme ou une femme.

On en vient naturellement à l’autre grande nouveauté d’Odyssey, la possibilité de choisir ses répliques lors des dialogues. Cela ne change pas en profondeur le gameplay mais c’est très intéressant de pouvoir orienter le caractère de son héros depuis l’épris de justice et d’honnêteté jusqu’à la brute épaisse qui ne pense qu’à tuer. Et comme on pouvait s’y attendre, le comportement des nombreux personnages que l’on croisera sera très différent selon nos choix de caractère. Mieux encore, certaines décisions clés changeront le cours de notre aventure en activant certaines missions et en en bloquant d’autres. Cela reste encore un système assez simpliste mais qui fonctionne parfaitement pour nous immerger encore un peu plus dans cet univers unique.

Voilà peut-être le dernier élément qui manquait à Assassin’s Creed pour mériter véritablement le titre de RPG.

Du côté du scénario, on débarque au 5ème siècle avant notre ère en plein conflit entre Athènes et Sparte, le tout saupoudré d’une bonne dose de drames familiaux, de trahisons et de retournements de situations. L’écriture n’est pas toujours très inspirée et parfois un peu maladroite mais dans l’ensemble cela tient bien la route et les différentes quêtes se croisent et se rejoignent pour former un tout plutôt cohérent, ce qui n’est pas toujours facile dans un jeu où le joueur peut autant orienter son aventure.

On notera d’ailleurs que, pour la première fois, il n’y a pas à proprement parler une seule quête principale mais plusieurs arcs au style très différent et qui réussiront donc à satisfaire tous les joueurs. En bonus, la quasi-totalité des quêtes secondaires sont bien écrites et rejoignent même régulièrement les arcs principaux, ce qui donne envie de toutes les faire pour mieux comprendre l’histoire.

En tant que mercenaire, on se retrouve vite coincé entre le marteau et l’enclume des deux belligérants et il nous faudra faire notre choix entre Athènes et Sparte à moins que vous soyez sans honneur (un peu comme mon personnage) et choisissiez d’aider les deux camps au gré de vos envies et de la récompense offerte. Après tout, l’argent est le nerf de la guerre, n’est-ce-pas ?

Malgré un démarrage assez lent pour le complétiste que je suis (j’ai mis plus de 5 heures pour quitter l’île du tutoriel), l’histoire démarre ensuite rapidement et s’avère très agréable au cours de la bonne soixantaine d’heures de jeu nécessaires pour tout terminer. Un peu moins si vous choisissez de rusher mais ce serait passer à côté d’une bonne partie de la découverte du monde.

Le gameplay reste assez similaire à celui introduit avec Origins et ses combats bien plus tactiques que par le passé. Les boucliers ont disparu, axant le combat sur un mélange d’esquive et de gros coups d’épée ou de lances. Pour compenser, on dispose maintenant d’aptitudes à débloquer avec la montée en expérience que l’on pourra déclencher en plein combat. Si le gameplay au contact ou le combat à l’arc sont toujours aussi plaisants, la partie infiltration reste encore un peu faiblarde. Ceci dit, à moins d’être un féru d’infiltration, rien de scandaleux non plus. Au final, on construira le style de son personnage au fur et à mesure de sa montée en puissance en le spécialisant dans un style de combat donné.

Sachez encore qu’en début de jeu, vous devrez choisir entre le mode de jeu « classique » d’Assassin’s Creed où les objectifs de missions sont clairement indiqués sur la carte ou un mode « exploration » qui vous donnera juste une zone approximative où vous diriger. A vous ensuite de vous débrouiller avec votre aigle pour trouver votre objectif. Il va de soi que je vous conseille fortement la seconde solution qui encourage l’exploration et la découverte d’un monde qui le mérite vraiment.

Les bateaux sont également au programme mais la plupart du temps dans des missions facultatives. Si le combat naval n’est pas votre truc, vous pourrez donc aisément sauter cette partie pourtant assez réussie et qui innove avec un système de lieutenants pour vous apporter un soutien supplémentaire. Il y a bien quelques missions navales dans les arcs principaux mais le bateau vous servira surtout à vous déplacer d’îles en îles.

Le monde de l’antiquité grecque mis ici en avant est de toute beauté. Visuellement très coloré et beaucoup plus joyeux que les déserts d’Origins, chaque région apporte son lot de panorama à admirer. La qualité visuelle est d’ailleurs d’autant plus impressionnante que l’ensemble du monde (y compris maritime) peut se parcourir sans aucun temps de chargement. Un véritable exploit quand on voit la taille gigantesque de la carte. Cela ne veut pas dire, pour autant, qu’il n’y a aucun chargement. On pourra même se montrer un peu impatient devant certains chargements un peu longs quand votre aigle s’éloigne trop de votre position ou avant certaines cut scenes.

Mais ce qui impressionne le plus, c’est que cet univers réussit à garder sa cohérence. Ainsi, si vous trouvez par hasard un objet de quête sans avoir la quête correspondante, pas de soucis, le dialogue de la quête s’adaptera pour refléter le fait que vous avez déjà l’objet en question. Cela parait naturel mais combien de jeux misant sur la liberté du joueur ne rencontrent pas des bugs de script quand le joueur fait les choses à l’envers ? Ici, rien de tout ça et on se sent donc immergé dans la Grèce antique tout au long de notre aventure.

Enfin, pour les petits curieux qui se demandent ce qu’il en est de la censure des statues d’Origins, vous allez être étonné de ce que vous pourrez faire dans Odyssey, mais la décence m’empêche de vous raconter sur quoi j’ai grimpé… et encore plus la réaction de Kassandra.

Conclusion

Assassin’s Creed Odyssey est une très grande réussite pour la série Assassin’s Creed. On avait déjà vu avec Origins qu’Ubisoft avait trouvé la bonne formule pour relancer sa série phare. Avec Odyssey, la mue se termine et le papillon sort définitivement de son cocon. Véritable Action RPG au monde riche, cohérent et débordant d’activités, il ne lui manque vraiment pas grand-chose pour côtoyer les plus grands du genre. Avec un système de combat moderne qui s’adapte à tous les styles de jeu et des arcs scénaristiques variés qui réussiront à toucher tous les publics, Odyssey offre un véritable monde ouvert dans lequel chaque joueur pourra vivre ses aventures à son gré.

Voilà sans doute le meilleur Assassin’s Creed de la série… et c’est un fan absolu d’Ezio qui vous le dit 😉

Ma Note : 9/10

Assassin’s Creed Odyssey sera disponible le 5 Octobre sur PS4, Xbox One et PC.

   

3 commentaires sur “[Test] Assassin’s Creed Odyssey : une aventure digne des dieux

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