C’est dans un bâtiment au look futuriste de circonstance, l’Eye d’Amsterdam, que j’ai eu la chance de pouvoir jouer pendant quasiment 3 heures à Detroit, Become Human, le nouveau jeu de Quantic Dream et nouvelle exclusivité PS4.
Voici mes impressions sur la dernière oeuvre du studio français…
Alors qu’Elon Musk tente de nous mettre en garde contre le danger que représentent les IA, David Cage et son studio Quantic Dream choisissent eux d’aborder le sujet de manière un peu différente en nous faisant incarner des androïdes dans un futur relativement proche.
En effet, l’histoire se passe en 2038 (dans à peine 20 ans !) et les androïdes sont devenus monnaie courante et servent quasiment d’esclaves aux humains qui ne les voient que comme des machines. Cette avancée technologique s’accompagne de répercussions importantes sur la société : certains ont amassé une fortune tandis que d’autres ont perdu leurs emplois à cause de cette main d’œuvre quasi gratuite. Dans le même temps, certains androïdes semblent avoir acquis la possibilité d’avoir des émotions mais sont chassés et considérés comme des déviants.
Pour nous permettre d’avoir une vision globale, nous incarnons trois personnages différents, tous des androïdes. Markus mène la rébellion et va devoir choisir comment orienter sa lutte : jusqu’où aller pour se faire entendre ? La fameuse Kara (le personnage de la démo technique ayant fait naître le jeu) va devoir s’occuper d’une petite fille. Enfin, Connor est un modèle à part, avec des capacités particulières et ayant pour mission de traquer les déviants, sa vision serait ainsi la plus proche de celle des humains. Trois perspectives différentes pour mieux appréhender ce monde futuriste.
Comme dans Heavy Rain, on incarne ces trois personnages les uns à la suite des autres et il est tout à fait possible que l’un d’entre eux meurt suivant les choix que nous effectuons. Chaque chapitre consacré à un personnage peut en effet se dérouler de façon totalement différente suivant nos différentes actions qui permettent de débloquer de nouvelles possibilités et de nouvelles fins possibles à ce même chapitre.
A noter qu’en faisant pause, on peut à tout moment consulter un diagramme qui indique les différents embranchements possibles du chapitre en cours, sans vraiment spoiler car les actions/éléments non découverts restent grisés. De cette façon, on a un moyen de voir si on est passé à côté de quelque chose. C’est une très bonne idée car comme ça on est un peu moins stressé, mais en même temps, cela rend l’aventure un peu moins spontanée. Ce problème se retrouve aussi dans la possibilité que l’on a d’appuyer sur une des gâchettes pour voir tous les éléments interactifs à proximité : comme je suis une perfectionniste, j’ai passé mon temps à « spammer » la gâchette pour être sure de ne rien louper.
Néanmoins, même en essayant de tout récolter, différentes fins aux sections restent possibles car il suffit d’une parole mal choisie ou d’un QTE manqué pour que toutes les options que l’on a débloquées ne servent plus à grand-chose. Ainsi, la rejouabilité semble assez grande même s’il faudra attendre la version finale pour se faire une véritable idée.
Le « Lead Writer », Adam William, nous a assuré avoir voulu faire de Detroit un jeu bien plus orienté gameplay qu’avant, où le joueur ne doit pas se contenter de regarder des cinématiques mais va réellement interagir avec le jeu. Pour ma part, j’avoue avoir trouvé le gameplay assez similaire aux précédents jeux de Quantic Dream, même si le rythme était bien plus fluide, bien plus naturel.
Cependant, n’ayant joué que 3 heures en fouillant un peu partout, je pense qu’il est un peu tôt pour juger : le début du jeu est relativement calme, ainsi certaines de mes principales activités furent de faire la vaisselle (en utilisant le touch pad de la manette^^), de peindre, de mettre la table,… Enfin ne vous inquiétez pas, il y a aussi de l’action : j’ai dû sauver un otage (eh oui, la fameuse démo de Connor est en fait le premier chapitre du jeu) Je vous invite à relire mon article datant du dernier E3 pour plus de détails sur ce passage précis) ou encore me battre. Je pense que ce genre d’actions moins mondaines va devenir plus commun au fur et à mesure du jeu, en particulier avec Markus, le leader de la résistance.
Conclusion
Detroit Become Human semble continuer sur la même voie que les autres jeux de Quantic Dream : véritable histoire interactive, il permettra à chaque joueur d’avoir une expérience différente, car résultant de nos propres choix.
Personnellement, j’adore ce genre de jeu et le thème abordé, celui des androides, de leurs émotions et leur place dans la société, même si relativement classique, m’interpelle et me donne envie de plonger dans l’histoire : j’avoue être très curieuse de connaître la suite. Vivement sa sortie !
Detroit: Become Human est prévu pour le 25 mai 2018 sur PS4.