L’annonce de Monster Hunter World de Capcom lors du dernier E3 avait fait son petit effet : l’arrivée de cette licence sur les consoles HD et sur PC promettait bien du plaisir en perspective. Il faut dire que jusqu’à présent, Monster Hunter se déclinait plutôt sur consoles portables avec parfois un portage en version « ultimate » quelques années après. Or ici, nous avons droit à un monde semi-ouvert qui profite pleinement des capacités des consoles nouvelles générations, de quoi revitaliser la licence.
Et en effet, ce nouvel opus, en plus de proposer un upgrade graphique fort appréciable, remet au goût son gameplay histoire de séduire un maximum de joueurs. Alors, Capcom a-t-il réussi son pari ? La réponse dans notre test de Monster Hunter World…
Comme beaucoup de jeux, Monster Hunter World débute par la création de son personnage. Et là, j’avoue avoir été très agréablement surprise. On dispose de beaucoup d’options pour modeler le physique de notre avatar et j’avoue avoir passé plusieurs heures à m’amuser avant de finalement affubler ma chasseuse de cheveux roses vifs : après tout, cela se marie très bien avec l’environnent lorsqu’on chasse^^
A noter qu’il est toujours possible de changer les éléments cosmétiques (cheveux, maquillage…) une fois la phase de création passée, mais pas la morphologie, ce qui semble assez logique. Je considère cela comme un très bon point car qu’est-ce que cela peut être lassant de jouer avec un personnage arborant encore et toujours la même coupe de cheveux après plus de 50 heures de jeu !
La deuxième étape de la personnalisation du personnage passe par celle de notre Palico, un petit esclave compagnon félin trop mignon qui nous accompagne durant nos pérégrinations pour nous soigner, combattre avec nous, ramasser des objets ou encore recruter la faune locale pour nous aider : bref, un atout essentiel et absolument adorable pour la chasse. Perso, j’adore ! D’autant plus qu’au cours du jeu, on peut changer son armure et que certaines sont tout bonnement à croquer !
La personnalisation du personnage s’arrête plus ou moins là : en bon Monster Hunter, le jeu ne nous fait pas choisir de classes, de stats ou de pouvoirs, tout va se jouer sur le choix de notre arme et sur notre armure. En effet, suivant l’arme, le style de jeu va s’avérer totalement différent, chacune jouissant de combos spécifiques et d’une maniabilité propre.
Or Monster Hunter World, fidèle à ses prédécesseurs, se montre généreux en fournissant 14 armes, certaines lourdes et puissantes mais lentes, d’autres plus légères, moins puissante mais plus rapide, des armes de mêlées mais aussi des armes à distance… Difficile de faire son choix. Heureusement, une version basique de chacune d’entre elles est disponible dès le début du jeu, histoire de nous donner la possibilité de nous essayer aux différents styles de combat et de choisir celui qui nous convient le mieux.
Perso, je préfère les armes rapides et j’avoue bien aimer l’instectoglaive qui offre la possibilité de s’adonner à quelques sauts périlleux en l’utilisant comme un bâton de saut en hauteur^^ A noter qu’il reste possible de changer d’arme lors des missions en retournant au camp et en accédant au coffre, ce qui permet de changer de stratégie si l’on voit que le monstre à tuer/capturer serait plus facile à maîtriser avec une arme à distance qu’une arme de mêlée (par exemple).
L’armure, quant à elle, va booster notre défense (normale et/ou élémentaire) et nous conférer certaines skills (santé augmentée, buff aquatique…). Au début, on ressemble un peu à n’importe quoi, sacrifiant le style au profit de l’efficacité, mais au fur et à mesure que les différents sets d’armures se débloquent dans le jeu, on n’a plus qu’une envie : obtenir ce petit ensemble aux super stats mais qui, en plus, a un look d’enfer et irait trop bien avec notre nouvelle coupe de cheveux 😉
Et là, une seule solution : partir en chasse et récupérer les ingrédients nécessaires dans le monde et plus précisément sur les monstres pour pouvoir crafter l’objet de notre désir, qu’il s’agisse d’une armure ou d’une arme. Après tout, le jeu ne s’appelle pas Monster Hunter World pour rien et il faut reconnaître que son attrait principal est cette chasse aux monstres géants dans ce monde semi-ouvert.
Capcom a fait l’effort de nous proposer un scénario pour nous guider un tant soit peu dans notre chasse : les Dragons Anciens migrent régulièrement vers le Nouveau Monde. Notre personnage fait partie d’une expédition pour suivre l’un d’entre eux, Zorah Magdaros, et ce faisant on découvre que quelque chose d’étrange se trame. Bref, un scénario qui a le mérite d’exister mais qui ne s’avère pas hyper passionnant non plus. Cependant, cela ne dérange absolument pas et pourtant je suis plutôt du genre « chiante » à vouloir des histoires intéressantes (The Last Of Us, The Witcher 3).
En effet, même si l’histoire n’est pas palpitante, le monde qui nous entoure compense largement. De plus, l’histoire principale ne représente qu’une maigre partie des activités disponibles : en dehors de ces quêtes principales (missions), on trouve les quêtes optionnelles (libres), les contrats et les événements (à caractère limité). On peut aussi ajouter les Requêtes du Centre de Recherches ou encore les Expéditions qui, elles, permettent de partir à l’aventure dans le monde sans avoir à se soucier du temps ou de notre nombre d’évanouissements, contrairement aux quêtes classiques. Bref, il y a de quoi faire.
Une fois que l’on a choisi à quelle sauce on va manger du monstre (ou être mangée ?) et surtout que l’on s’est équipée en fonction, la chasse peut commencer. Depuis le village, on choisit sa destination (l’ancienne forêt et sa verdure, l’aridité du désert des termites, l’aspect aquatique du plateau de corail…) et après un temps de chargement, on arrive dans une zone en monde ouvert. Un des éléments gratifiants du jeu, c’est que dès le début, on nous envoie affronter des gros monstres : rien ne nous oblige à tuer les petits Jagras, on peut se mesurer directement au Grand Jagras. Du moins si on parvient à le pister.
En effet, s’il est tout à fait possible de se reposer sur la chance et de tomber sur un des 29 grands monstres du jeu, la méthode efficace consiste avant tout à le traquer. Pour cela, il suffit de repérer les différents indices de son passage : chaque empreinte, mucus ou encore griffe permet de faire monter en niveau notre connaissance sur le monstre et d’être guidé de façon de plus en plus visible sur sa piste par des petites lucioles. Celles-ci mettent également en évidence les divers objets récoltables que l’on croise et se révèlent donc vite indispensables.
Une fois notre proie débusquée, plusieurs approches s’offrent à nous qui vont dépendre de notre arme, des faiblesses du monstre mais aussi de l’environnement, celui-ci pouvant être utilisé à notre avantage. Un gros rocher ne tient plus qu’à quelques lianes ? Tranchons ces dernières lorsque le monstre passe dessous. Des espèces de lucioles lumineuses virevoltent innocemment dans l’air ? Faisons les exploser pour l’aveugler. Les différents décors proposent de nombreuses possibilités et c’est sans compter les autres monstres qui peuvent débouler en plein milieu du combat et qu’il va falloir gérer, c’est-à-dire tâcher d’en tirer parti plutôt que de se faire tuer par cet invité surprise.
Les combats demandent donc une certaine dose de stratégie et il vaudra mieux se concentrer sur les points faibles des monstres pour tenter de faire un maximum de dégâts, surtout qu’on ne voit pas la barre de vie de nos adversaires : seul leur comportement peut nous indiquer s’il commence à faiblir. Boîte-t-il ? Tente-t-il de fuir? Alors, cela signifie que l’on a commencé à lui faire mal. Les combats prennent du temps et les monstres n’hésitent pas à fuir, nous obligeant à les courser. Nous sommes donc tenus en haleine tout au long du combat non seulement via le gameplay fun (et varié – 14 armes différentes) mais aussi par les interactions incessantes avec l’environnent et le monstre en lui-même.
Le challenge augmente au fur et à mesure et pour espérer vaincre les plus grands monstres, il faut un stuff à la hauteur. Et c’est là que le craft prend un caractère indispensable : ramasser tout ce que l’on trouve sur son passage devient vite une seconde nature (on peut courir tout en appuyant sur le bouton pour ramasser la plupart des objets de récolte) et farmer les différents monstres se révèle vite inévitable. Cependant, cela s’intègre relativement bien dans toutes les différentes quêtes et fait partie de l’ADN même d’un Monster Hunter, donc cela ne choque pas spécialement.
On ne peut pas parler de Monster Hunter World sans évoquer le mode Multi qui est une part intégrante du jeu. En effet, chaque quête peut se jouer en multi, jusqu’à 4 joueurs. On peut ainsi décider de rejoindre une quête en cours ou alors de lancer une de nos propres quêtes et laisser la possibilité à d’autres joueurs de nous rejoindre. Enfin, en cas de problème, on peut lancer un signal de détresse auquel d’autres joueurs peuvent répondre pour venir nous aider. Attention cependant car la puissance du monstre augmente en fonction du nombre de joueurs ^^
Un système de clan pouvant regrouper jusqu’à 50 joueurs est disponible et, fait intéressant, il est possible de rejoindre jusqu’à 8 clans différents.
Graphiquement, Monster Hunter World est très beau. C’est visible dès la création du personnage et du Palico. Ensuite, les différents environnements fourmillent de détails et les monstres arborent un design particulièrement réussi. A noter que j’ai joué sur PS4 Pro qui permet de choisir entre une amélioration de 1/ ombres et détails, 2/ framerate ou 3/ résolution.
Conclusion
Monster Hunter World apparaît comme un renouveau réussi pour la licence à succès de Capcom. Dès le début, on se laisse séduire par cette aventure dans ce nouveau monde chatoyant : on a envie de le parcourir et de se mesurer aux différents challenges qu’il promet, en particulier à ses énormes monstres.
Or le gameplay fun et varié, qui nous propose pas moins de 14 styles de jeu différents que l’on peut changer lorsqu’on le désire, nous encourage à partir à l’aventure, à récolter un maximum de choses pour crafter l’armure/l’arme de nos rêves et défier le dernier monstre à ajouter à notre tableau de chasse. De plus, si l’on rencontre des difficultés, le mode multijoueur permet de demander de l’aide à d’autres joueurs.
Bref, Monster Hunter World est une vraie réussite que je ne peux que vous conseiller !
Ma note : 9/10
Monster Hunter World est disponible sur PS4, Xbox One et plus tard en version PC.
Un commentaire sur “[Test] Monster Hunter World, un chasseur sachant chasser”