La série MotoGP nous revient chaque année, plus précise qu’un métronome, à la grande joie des fans de MotoGP mais que peut-on attendre d’un titre qui, malgré d’évidentes qualités, peine un peu à se renouveler…
Voici notre test de MotoGP 17…
Alors oui, c’est vrai, le dernier « vrai » jeu MotoGP date de 2015, il n’y a pas eu de MotoGP 16, celui-ci ayant été « re-brandé » en Valentino Rossi : The Game. Comme quoi une licence peut en cacher une autre…
Ceci dit, Valentino Rossi : The Game était essentiellement un MotoGP 16 qui ne disait pas son nom. D’ailleurs, je vous invite à relire mon test de Valentino Rossi : The Game et même de MotoGP 15 il y a deux ans. L’essentiel de mes arguments pour/contre restent parfaitement valables aujourd’hui, tant les changements se sont montrés homéopathiques ces deux dernières années.
Tandis que l’autre série avec des motos du studio Milestone, MXGP 3 (voir notre test) est passé avec un peu de difficultés à l’Unreal Engine 4, ce n’est pas le cas de MotoGP 17 qui continue de tourner sur le moteur graphique maison de Milestone. Il a quand même été bien dépoussiéré et on constate une vraie évolution visuelle depuis l’année dernière. Rien d’exceptionnel non plus pour les habitués de la licence d’autant plus que j’ai constaté quelques baisses de framerate assez gênante mais c’était déjà le cas les années précédentes aussi.
Le point fort de MotoGP 17 reste sa licence MotoGP très bien exploitée. Il faut dire que depuis 2013, les développeurs ont eu le temps d’adapter le monde du MotoGP dans le moindre détail. Toutes les motos, tous les pilotes en activité et une tonne d’accessoires sont disponibles pour s’immerger dans l’univers du championnat de vitesse moto. Et cette année, on pourra même débloquer une soixantaine de pilotes de légendes et leurs motos. Le contenu continue donc à s’étoffer.
Du côté des modes de jeu, le mode Carrière « classique » fait son retour mais s’avère quasiment identique à celui de Moto GP 15. Il n’est pas désagréable à parcourir mais un peu d’innovation ou tout simplement quelques nouveautés n’auraient pas été de trop. On devra donc se rabattre sur le nouveau mode « Carrière de Manager » pour trouver quelques changements.
Ce mode nous met dans les chaussettes d’un chef d’équipe qui est aussi le pilote principal. On est donc au four et au moulin puisqu’en plus de gagner des courses sur la piste, on doit aussi gérer le budget, les relations avec les sponsors, le recrutement des membres de l’équipe et même le développement de la moto. En pratique, la couche de management s’avère quand même assez légère puisque la plupart du temps, il s’agit plutôt de valider une décision que de réellement gérer son équipe. L’idée est bonne mais elle mérite encore un peu de travail pour réellement être intéressante.
Le modèle de pilotage n’évolue que très peu. Il constitue toujours un mélange entre un gameplay très orienté arcade et un soupçon de simulation pas du tout désagréable quand on n’y connait rien en moto vitesse comme moi. Rapidement, on sent que maîtriser les motos les plus puissantes sera encore plus compliqué cette année. Le transfert des masses au freinage m’est apparu encore plus marqué que par le passé et on sent bien que la roue avant ne demande qu’à décrocher. Le modèle de pilotage évolue donc légèrement mais conserve l’essentiel de ses sensations.
Enfin, les pilotes IA ont toujours un comportement un peu trop automatisé à mon goût. Il y a du progrès puisqu’ils prennent conscience de votre présence et n’hésitent pas à tenter de beaux dépassements mais des accrochages un peu inutiles continuent de se produire. Néanmoins, les développeurs ont pris la bonne direction.
Conclusion
MotoGP 17 est une mise à jour assez paresseuse qui s’avère très proche de MotoGP 16 (oups, pardon Valentino Rossi : The Game) et même quasiment identique à MotoGP 15. Il y a bien un peu de contenu sous licence supplémentaire mais pour le reste, il s’agit surtout d’une mise à jour annuelle qui capitalise sur le modèle de pilotage agréable de la série et qui s’adresse avant tout aux fans de MotoGP.
Ma Note : 7/10
Un commentaire sur “[Test] MotoGP 17, les deux roues vont encore brûler la gomme”