Pour tout amateur d’infiltration, Hitman est une série qui compte et l’Agent 47, un héros iconique du genre dont la popularité a depuis longtemps dépassé le cercle du jeu-vidéo. Pour sa dernière itération, Square Enix avait opté pour une distribution assez particulière puisque le titre dans son ensemble a été rendu disponible uniquement en version digitale et par épisodes étalés tout au long de l’année.
Maintenant que la première saison est terminée, IO interactive, son développeur danois, nous propose une version intégrale bien physique. Voici notre avis sur cette première saison complète de Hitman…
Nous vous avions déjà proposé un test du pack d’introduction disponible au lancement du jeu et bien entendu, tout ce que nous disions à l’époque est toujours valable aujourd’hui. Nous vous proposons donc de relire notre test ici. Nous nous limiterons dans ce test à traiter les nouveautés des missions suivantes et leur impact sur la qualité du jeu dans son ensemble.
L’assassin au code barre en grande forme.
Le pack d’introduction reprenant un tutoriel assez complet et la carte de Paris nous avait déjà donné de nombreux indices sur l’orientation que ce nouveau jeu Hitman allait prendre : beaucoup moins narratif que l’épisode Absolution, Hitman mettait le paquet sur la rejouabilité et sur des cartes gigantesques où tout ou presque était possible. Du coup, la tentation de retourner la seule carte disponible à l’origine (Paris) était forte… en grand partie parce que nous n’avions rien d’autre à nous mettre sous la dent.
Si le gameplay se montrait à la hauteur, on pouvait donc se montrer critique par rapport au mode de distribution et aux nombreuses semaines qui s’écoulaient entre la sortie de chaque nouvelle destination.
Ce délai relativement long donnait l’occasion aux passionnés d’écumer en détail chaque carte jusqu’à en connaitre les moindres recoins mais le danger était fort de voir les joueurs moins passionnés s’éloigner petit à petit du jeu. Après tout, je suis certain que vous aussi, vous avez déjà expérimenté la difficulté de vous relancer dans un jeu mis sur le côté pendant quelques semaines.
Cette édition intégrale s’adresse donc aux joueurs qui veulent jouer intensément à un jeu donné avant de passer au suivant ou tout simplement aux joueurs qui aiment bien jouer à leur propre rythme et pas celui auquel l’éditeur voudrait que l’on joue.
Et le résultat final est plus que cohérent.
Maintenant que l’on dispose de tous les modes de jeu dans chacune des 6 destinations, on découvre un jeu qui enchaîne les réussites. Paris, la première destination, n’était pas un leurre. Bien entendu, chacun aura sa préférence et certaines destinations sont un peu plus faibles que d’autres mais dans l’ensemble, cette intégrale constitue un vrai jeu qui se renouvelle efficacement aussi bien dans ses décors, dans ses mécaniques de gameplay que dans son ambiance.
Mieux encore, on a l’impression que quelques défauts observés dans la première carte ont été gommés et il est devenu rare de crier au scandale face à une IA en carton ou à un bug de script. Au contraire, on est encore plus admiratif des possibilités offertes par ce titre en matière d’assassinats originaux. Depuis la bonne vieille corde à pianos aux « accidents malheureux » en passant par les déguisements efficaces et souvent hilarants, l’agent 47 se montre sous son meilleur jour.
Seul point faible qui n’a pas été corrigé, le scénario toujours aussi peu développé et qui ne passionnera personne. Il faut dire qu’Absolution avait mis le paquet sur son aspect narratif sans réellement convaincre, il est donc probable qu’IO Interactive ait décidé de mettre sa narration entre parenthèses pour se concentrer sur ce qu’ils font le mieux : un jeu d’infiltration au level design impeccable proposant beaucoup de situations de jeu variées et offrant une énorme rejouabilité.
Conclusion
Le pack d’introduction nous montrait un beau potentiel qui a finalement bien souffert du mode de distribution épisodique. Un système finalement très contraignant pour les joueurs et qui ne cessait de faire retomber l’intérêt pour le jeu. Avec cette version intégrale, on efface toutes les critiques du mode de distribution pour découvrir un Agent 47 au sommet de sa forme.
Chaque destination bénéficie d’un level design intelligent et offre beaucoup de variété aussi bien dans les mécaniques de gameplay que dans les situations proposées. Et tout cela en réussissant à conserver une vraie cohérence. Un petit bijou pour tous les amateurs de l’agent 47 !
Ma Note : 8,5/10
Hitman intégrale saison 1 est disponible sur PS4, Xbox One et PC.
Un commentaire sur “[Test] Hitman intégrale saison 1, l’assassin tient-il la longueur ?”