Psycho-Pass Mandatory Happiness est un visual novel édité par NIS America. Il est tiré d’un anime aux airs de Minority Report que je n’avais pas vu mais dont j’avais entendu le plus grand bien. Donc, lorsque j’ai testé Mandatory Happiness, plutôt que de commencer d’emblée à jouer, j’ai décidé de me plonger dans l’anime, surtout qu’il est disponible sur Netflix et franchement, j’ai adoré, surtout la première saison.
Forte de ce binge-watching, j’ai pu m’atteler au jeu en lui-même : mes impressions ci-dessous…
Psycho-Pass se situe dans un futur plus ou moins proche où la société repose sur Sybil. Ce système mesure en permanence l’activité cérébrale de la population ce qui permet de voir l’état mental d’une personne et sa probabilité de commettre un crime. Ainsi, chaque individus a une teinte ou couleur qui évolue suivant son stress, du plus clair au plus sombre, mais aussi un coefficient criminel. Lorsque celui-ci atteint un certain palier, on est considéré comme un criminel latent et « interné » et s’il dépasse un certain seuil, on est exécuté d’office.
Cela est en parti régulé par des machines, mais aussi par des unités de Police composées d’Inspecteurs et d’Exécuteurs, ces derniers étant des criminels latents ayant accepté d’aider les forces de l’ordre pour obtenir un semblant de liberté. Comme on peut s’en douter, ils restent souvent considérés comme des rebus de la société par leurs collègues.
Psycho-Pass Mandatory Happiness nous donne le choix entre incarner une Inspectrice amnésique et assez froide émotionnellement, Nadeshiko Kugatachi, et un Exécuteur, Takuma Trurugi, qui est lui assez bon vivant et à la recherche de son amie d’enfance qui a mystérieusement disparue. Cette décision va donc avoir des conséquences sur le point de vue que l’on peut avoir au long de l’histoire et sur les choix qui s’offrent à nous durant le jeu, cependant les enquêtes restent les mêmes et le personnage non-choisi devient un protagoniste au même titre que les autres personnages secondaires.
L’histoire en elle-même se situe en parallèle du début de la première saison de l’anime. On retrouve d’ailleurs les différents héros de celui-ci : Akane Tsunemori, l’enquêtrice débutante, Nobuchika Ginoza, l’enquêteur expérimenté au rôle de chef et les différents Exécuteurs, Shinya Kōgami, Tomomi Masaoka, Shūsei Kagari, Yayoi Kunizuka. On peut jouer à Mandatory Hapiness sans avoir vu l’anime, cependant, je conseille de l’avoir vu avant pour éviter certains spoils (ce qu’est le système Sybil par exemple) si vous souhaitez le visionner à un moment donné, mais aussi pour prendre plaisir à retrouver des personnages que l’on a appréciés.
L’histoire ici va se pencher sur la notion de bonheur tout en remettant en cause le système Sybil. En effet, notre antagoniste veut apporter le bonheur aux hommes, cependant les moyens utilisés s’avèrent plus que discutables… C’est assez intéressant, même si parfois un peu prévisible. Je préfère ne pas en dire trop pour ne pas spoiler.
Vous remarquerez que jusqu’ici, je n’ai parlé que de l’histoire, du contexte et des personnages. Et c’est un peu logique : Mandatory Happiness est un Visual Novel, on passe donc beaucoup de temps à lire. A vrai dire, le principal gameplay de ce jeu est d’appuyer sur X pour passer au dialogue suivant ou pour faire un choix. Ici, contrairement à certains autres visuals novels qui proposent de casser cette monotonie, en ajoutant des mini-jeux par exemple, on a juste droit à des décors fixes avec les personnages vaguement animés dessus.
Ces derniers sont très réussis, cependant, on peut trouver le temps un peu long, surtout au début de l’aventure où peu de choix s’offrent à nous. Heureusement, ceux-ci augmentent plus loin dans le jeu et ont de réelles conséquences sur l’avancée de l’histoire, sur notre teinte et sur la fin : plusieurs, bonnes ou mauvaises, étant possibles. Ainsi par exemple, en choisissant d’aller enquêter à tel endroit plutôt qu’un autre, on va peut-être perdre du temps. Le criminel aura donc l’opportunité d’agir avec des conséquences souvent négatives, ce qui affectera notre Psycho-Pass. Et attention, si celui-ci se dégrade trop, cela peut conduire au Game Over !
Conclusion
Psycho-Pass Mandatory Happiness est un Visual Novel qui jouit d’un univers riche et intéressant ainsi que d’un scénario à la hauteur de ce dernier. Tiré d’un excellent anime, on peut y jouer sans l’avoir vu, même si personnellement j’aurais tendance à conseiller d’avoir vu la première saison pour pleinement profiter du jeu. En effet, on retrouve alors des personnages connus et appréciés de la série, tout en évitant quelques spoils.
L’histoire est donc particulièrement réussie mais pâtit quelque peu du côté très austère de ce light novel. En effet, le gameplay se limite à beaucoup de lecture agrémentée de quelques choix qui influencent le déroulement de l’histoire. Cela pourra en rebuter certains.
J’ai néanmoins beaucoup apprécié ce Light Novel, surtout après avoir visionné la série.
Attention, le jeu est en japonais avec les textes en anglais.
Ma note : 7,5/10
Psycho-Pass Mandatory Happiness est disponible sur PS4 et PS Vita.