doom,2016,reboot,test,avis,id software

Doom, c’est une véritable institution du jeu-vidéo. Un jeu créé en 1993 par Id Software (et ses légendaires fondateurs John Carmack et John Romero) à une époque où le jeu-vidéo était bien différent d’aujourd’hui. Véritable révolution à son époque, Doom a véritablement donné ses lettres de noblesse au genre du FPS. D’ailleurs, si le sujet de la création de Doom vous intéresse, je vous conseille la lecture des Maitres du jeu-vidéo.

23 ans plus tard, Doom revient dans un reboot qui ne récupère rien du plutôt moyen Doom 3 et ambitionne de signer un jeu sous forme d’hommage à la licence. Toujours développé par Id Software (mais sans les fameux Carmack et Romero), ce reboot de Doom réussira-t-il à dépoussiérer la licence ?

Redonner vie à une légende n’est pas toujours une sinécure. La tâche de faire retrouver aux joueurs de l’époque du jeu d’origine les sensations qu’ils ont connu tout en modernisant suffisamment le gameplay pour ne pas faire fuir les plus jeunes gavés de jeux d’une autre génération n’est pas donnée au premier développeur venu.

Et pour Doom, le résultat est plutôt satisfaisant.

 doom,2016,reboot,test,avis,id software

La carte nostalgique marche à merveille puisque dès les premiers coups de shotguns, un sourire s’esquisse sur le visage du vieux gamer que je suis. Petite à petit, mes heures passées à chercher cette satanée carte d’accès rouge ou à maudire Romero sur 5 générations lors des fameux passages d’inspiration « plateformesque » ont refait surface.

Les premières minutes sont, à ce titre, véritablement enthousiasmantes car tout est conçu pour nous dire : « Doom est de retour ». Déplacement rapide, double barre d’armure et de vie, pas d’auto-régénération, munitions limitées mais surtout des démons partout.

Et ces démons, on va les manger à toutes les sauces. On pourra bien sûr les exploser de milles façons mais aussi faire appel au nouveau système d’exécution : les glory kills. Le concept fait diablement penser aux fatalities de Mortal Kombat puisque quand nos adversaires sont sur le point d’être tués, ils se retrouvent entourés d’un halo bleu. Il suffit de nous approcher et d’enclencher une attaque en mêlée pour lancer une exécution automatisée particulièrement gore.

 doom,2016,reboot,test,avis,id software

Ce système est jouissif au début mais malheureusement les développeurs ont un peu abusé de la fonctionnalité car comme elle nous fournit des munitions et de la vie bonus, on est vite condamné à réaliser des glory kills à tout va. Et le sentiment de répétition forcée montre vite le bout de son nez.

Doom est violent et gore au moins autant que son illustre ancêtre et les artistes ont brillamment réussi à adapter l’ambiance démoniaque de la licence aux standards modernes. Les décors se montrent vite répétitifs mais en dehors du triptyque : couloirs, surface de Mars et Enfer, difficile de faire dans la variété sans trahir l’héritage de la licence.

Techniquement, c’est la fluidité parfaite que l’on retiendra tandis qu’on essaiera d’oublier la présence de textures un peu bas de gamme. Doom reste un très beau FPS et une parfaite adaptation visuelle des canons de la licence.

doom,2016,reboot,test,avis,id software

En dehors des Glory Kills, Doom propose un gameplay très « old school » mais qui risque quand même de diviser les fans.

D’un côté, on retrouve des armes iconiques bien pêchues qui donne un vrai sentiment de puissance et une vitesse de déplacement rapide (mais pas autant que le jeu d’origine) qui nous font vraiment redécouvrir nos sensations d’il y a 23 ans. Mais d’un autre, on ne peut s’empêcher de remarquer l’influence des FPS modernes. Bien vite, on se sent plus dans un Halo que dans un vrai titre Doom.

Au rayon des défauts, j’ai eu un peu de mal avec le level design de certains niveaux très labyrinthiques. Il y a une carte pour s’orienter mais la construction sur plusieurs étages la rend souvent peu lisible. Si vous avez un minimum le sens de l’orientation, vous devriez vous en sortir mais si, comme moi, vous êtes perdus après deux virages, vous aller devoir vous accrocher.

Enfin, il est regrettable qu’un FPS old school où l’on meurt quand même assez souvent souffre de temps de chargement aussi long. Voilà qui provoquera sûrement plus d’un rage quit.

doom,2016,reboot,test,avis,id software

La campagne solo de ce reboot propose un scénario assez quelconque mais qui a le mérite d’exister. On est loin du scénario timbre-poste de son ancêtre mais ne vous attendez à rien de grandiose. On reste quand même dans un concept : Moi vois, moi tue. Mais cette campagne solo qui se conclut en une bonne dizaine d’heures s’avère plutôt réussie et globalement agréable à découvrir.

Doom a connu la gloire principalement grâce à son mode multijoueur totalement addictif dans les années 90.

Ici, paradoxalement, le multijoueur s’avère un peu quelconque. On court dans les niveaux à a la recherche de nos camarades de jeu dans un mode en 6 conte 6 tandis qu’une rune nous permet de prendre la forme d’un gros démon pour tout défourailler sur notre passage.

Un petit deathmatch entre amis reste sympathique à jouer mais il est difficile de s’imaginer arpenter les couloirs du multi des jours durant tant l’impression de puissance dégagée dans le solo est absente du multijoueur. Dommage !

 doom,2016,reboot,test,avis,id software

Enfin, impossible de ne pas vous parler du mode SnapMap qui se montre très original, surtout sur consoles. Il s’agit d’une sorte d’éditeur de niveaux hyper puissant où l’on peut réutiliser à sa guise tous les éléments graphiques du jeu tandis qu’on a la main sur une tonne de paramètre de gameplay (comme la vitesse de déplacement pour ne citer qu’elle). Et pour ne rien gâcher, on peut aussi créer des mini-scripts conditionnels permettant de mettre en scène son niveau, de gérer l’apparition des monstres, etc. Une mine d’or pour les level designers en herbe.

 doom,2016,reboot,test,avis,id software 

Conclusion

Doom est un reboot plutôt réussi d’une licence légendaire du jeu-vidéo. Techniquement très au point, Id Software a réussi à conserver l’âme de Doom en proposant un jeu rapide, violent et gore à souhait. Les plus intégristes lui reprocheront quelques concessions faites sur l’autel du FPS moderne tandis que tous s’accorderont à regretter un mode multijoueur très quelconque.

Ce reboot joue la carte nostalgique et touchera surtout les joueurs ayant connu le jeu à ses débuts il y a 23 ans tandis que les plus créatifs tomberont sous le charme de la puissance de l’éditeur de niveau.

Ma Note : 7,5/10

Doom est disponible sur PS4, Xbox One et PC.

  

2 commentaires sur “[Test] Doom, des tripes du sang et des démons

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *