La licence Persona est devenue pour Atlus une véritable licence à succès. Il faut dire que Persona 4, pourtant déjà sorti il y a plusieurs années est encore dans les esprits de tous les fans, ce qui permet d’ailleurs de comprendre l’attente incroyable pour Persona 5 prévu plus tard dans l’année.
Atlus continue néanmoins à surfer sur la vague du succès de Persona 4 en sortant un nouveau spin off surprenant puisqu’il prend la forme d’un jeu de rythme. Alors, est-ce que les personnages désormais célèbres de la licence ont le rythme dans la peau ?
Oui, ils ont clairement le rythme dans la peau. Moi, par contre ce n’est pas certain.
Techniquement, ce titre développé par les créateurs de Project Diva (un autre célèbre jeu de rythme) a une pêche d’enfer. Les chansons particulièrement bien arrangées nous offrent des chorégraphies fluides et variées mettant en scène tous les héros que l’on adore dans la licence Persona. Et pour ne rien gâcher les musiques, adaptées des musiques originales de Persona 4 et de ses différents spin off sortis ces dernières années, sont réussies avec ce qu’il faut de disco et de Dance pour les rendre parfaitement lisibles dans un jeu de rythme.
Seul bémol, le nombre plutôt limité (une petite trentaine) de morceaux dont de très nombreux remix. Voilà qui fait quand même peu, surtout quand on voit la politique de vente via DLC plutôt agressive.
Le gameplay est assez classique pour un jeu de rythme à la japonaise puisqu’il suffit – oh surprise – d’appuyer sur le bon bouton au bon moment. Trois directions à gauche, trois boutons à droite et c’est parti pour les simples touches, les longues touches, les doubles touches et les scratches (un cercle activé via le pad). Classique mais efficace.
Là où les choses se corsent, c’est que la difficulté du jeu est fixé à la japonaise, autrement dit « abominablement difficile ». On a beau se débrouiller honnêtement, il faut faire mieux que juste terminer une chanson pour la réussir. Il faut vraiment aligner les combos et les « Perfect » pour atteindre un score permettant de réussir une chanson. Et pour ne rien gâcher, rater 4 ou 5 touches d’affilée et c’est le game over assuré. Dans le genre exigeant, ce jeu ne sera accessible au commun des joueurs qu’à force d’entrainement.
Car oui, même en ayant le rythme d’une moule posée sur son fond marin (comme moi), à force d’entrainement, on finit pas réussir les chansons mais franchement il faut s’accrocher.
Le contenu de Persona 4 : Dancing All Night n’est pas énorme côté volume de chansons disponibles mais au moins elles sont toutes vraiment excellentes à pratiquer. En bonus, on dispose d’un magasin permettant d’échanger sa monnaie virtuelle contre des vêtements et autre objets de fan service.
Mais le mode qui attirera le plus les fans de Persona sera le mode « Histoire ».
Celui-ci reprend presque directement à la fin de Persona 4 et nous fait vivre une chouette aventure où le principal « twist » est le remplacement des combats par des chansons. Ce mode histoire se montre vraiment réussi avec une prise en compte de l’univers Persona fidèle et de qualité mais soyez quand même prévenu de deux éléments : D’abord ce mode est uniquement disponible en Anglais, pas de vois japonaises donc et ensuite il faudra vraiment apprécier le style des Visual Novels car les dialogues sont nombreux et très longs.
Conclusion
Persona 4 : Dancing All Night, une fois le choc de voir l’univers Persona adapté en jeu de rythme, est un excellent jeu dans ce genre de niche, très apprécié au Japon. Le gameplay se montre efficace, la technique est irréprochable même si la difficulté franchement élevée pourra en rebuter plus d’un.
Cette exclusivité PS Vita remplit en tout cas sa tâche haut la main et pourra aussi bien divertir les fans de Persona avec son mode Histoire très complet que les amateurs de jeux de rythme à la recherche d’un challenge relevé. Et si la politique des DLC d’Atlus était un peu moins agressive, ce serait même un sans-faute.
Ma Note : 8/10
Persona 4 : Dancing All Night est disponible en exclusivité sur PS Vita.