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Voilà à peine quelques mois que Disney Pixar nous faisait découvrir Vice-Versa et déjà on peut retrouver en salle leur nouveau film : Le voyage d’Arlo (The Good Dinosaur en VO). Dur de suivre les traces de Vice-Versa qui renoue avec la tradition des chefs d’oeuvre Pixar surtout après un délais si court. Alors qu’en est-il ? Arlo parvient-il malgré l’ombre imposante de Vice Versa à se faire sa place au soleil ?

L’histoire, comme le titre français l’indique, nous raconte le voyage initiatique d’Arlo, un petit dinosaure relativement peureux et chétif qui va devoir, après avoir été emporté par une rivière, retrouver le chemin de sa maison en surmontant ses peurs et en en ressortant grandi. Il est accompagné dans sa quête par Spot, un jeune garçon se comportant plus ou moins comme un petit chien.

Car oui, la réalité du film se base sur un monde où la fameuse comète qui a anéanti les dinosaures n’a pas heurté la terre. Ces derniers ont donc continué à évoluer tranquillement au point de fabriquer des maisons ou encore pratiquer l’agriculture et l’élevage même si de façon un peu rudimentaire. C’est pour cette raison qu’un être humain peut coexister avec les dinosaures. Cependant, ici, il semble que nous ne descendions pas du singe mais du chien… 

Je m’explique : dans le film, tout, de son comportement en passant par ses grognements et jusqu’à son nom, assimile Spot au chien (un peu plus évolué peut-être) d’Arlo. Je dois avouer qu’en tant qu’adulte, j’ai trouvé cela un peu étrange : Spot devrait plutôt se comporter comme un singe vu qu’ils sont supposés être nos lointains ancêtres. On peut donc se demander pourquoi Disney/Pixar a fait ce choix, surtout que plus loin on peut applaudir le choix de représenter certains dinosaures avec des plumes… Peut-être pour ne pas sombrer dans le débat très américain du créationnisme ? Enfin, je suis persuadée qu’un enfant rira aux éclats devant le comportement canin de Spot.

En dehors de ce twist canidé, l’histoire s’avère relativement classique (j’ai l’impression que j’utilise cette expression dans les trois quart de mes reviews/previews : serais-je blasée ?), surtout pour les plus vieux qui ne pourront s’empêcher de faire le rapprochement avec Petit Pied du Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles.

On retrouve donc ici les éléments classiques du récit initiatique avec quelques trouvailles sympathiques (les T-rex bergers permettent de montrer des carnivores comme des gentils pour une fois^^). L’humour présent est souvent premier degré et plaira beaucoup aux plus jeunes, tout en leur assénant les messages encore une fois classiques de ce genre de film.

Car oui, je pense que ce nouveau film est plus enfantin qu’un Vice-Versa plus subtile : ici, ce sont les enfants qui se régaleront le plus. Et c’est vrai que durant tout le film, j’imaginais les réactions de notre petite monstrette à telle ou telle situation et me disait que ce film pourrait bien lui plaire même si elle risque d’être un chouïa trop petite (elle n’a que deux ans et demi).

Un autre élément impressionnant du voyage d’Arlo est la qualité graphique des décors : c’est simple, je me suis parfois demandée si ce n’était pas des photos tellement les paysages étaient bien réalisés. Mais il y a un revers à cette médaille. En effet, le réalisme des décors est en désaccord avec le design cartoon des personnages pourtant eux aussi superbement réalisés. Ce n’est pas très grave, mais personnellement, ce manque d’harmonie m’a fait un peu tiquer et gêne parfois à l’immersion dans le film.

Conclusion

Le voyage d’Arlo ne parvient pas à égaler Vice-Versa, mais s’avère un excellent divertissement, en particulier pour les plus jeunes qui pourront suivre la quête initiatique d’un petit dinosaure et de son chien ami humain où l’humour reste souvent au premier degré.

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