On l’aura attendu longtemps celui-là mais cette fois, c’est fait, c’est bien le grand retour de Thief. Et quand on sait que c’est Eidos Montreal, déjà responsable de l’incroyable Deus Ex : Human Revolution, on peut espérer le meilleur.
Ce reboot de la célèbre licence essaie de réellement réinventer la série. Le héros est toujours notre bon vieux maître voleur Garrett mais il ne s’agit ni d’une suite, ni d’une prequel des précédents jeux. L’ambiance reste complètement orientée steampunk mais pour le reste, le scénario est tout beau tout neuf. On n’en saura d’ailleurs pas beaucoup plus.
Si je ne devais retenir qu’une seule chose de Thief, c’est l’incroyable traitement des lumières. On savait que Thief mettrait en avant la capacité de Garrett à se fondre dans l’obscurité mais les effets de lumières ont été merveilleusement bien soignés. Si déjà, on tombe en extase devant une torche, imaginez ma réaction dans la seconde partie de la démo quand tout le bâtiment où l’on est prisonnier brûle de partout. C’est avec ce genre de démos qu’on comprend mieux comment les jeux next-gen vont révolutionner le jeu-vidéo.
Côté gameplay, j’ai retrouvé beaucoup d’éléments qui ont fait la force de Thief à sa grande époque mais aussi quelques innovations que les intégristes du hardcore se dépêcheront de désactiver dans les options après avoir poussé un cri d’horreur et insulté les développeurs de tous les noms.
Ainsi, Thief reste un vrai jeu d’infiltration. Au contraire d’un Dishonored que l’on pouvait parfaitement exécuter en mode FPS (en passant à côté de 80% du jeu d’ailleurs), Thief ne pourra pas se jouer comme un bourrin. On pourra réaliser occasionnellement l’un ou l’autre combat plus typé action mais de manière générale, quand une alarme se déclenche, ça sent le roussi pour vos petites fesses de voleurs. Aborder le jeu en mode fantôme reste donc la meilleure approche.
Pour cela, Garrett dispose de son arc légendaire et ses différentes flèches : eau pour éteindre une torche, corde pour s’échapper discrètement,… Et le jeu use et abuse des zones d’ombres et de lumières. La meilleure manière de voir la fin d’un niveau consistant à détourner l’attention des gardes pour se faufiler d’ombre en ombre.
Mais là où l’on s’éloigne de l’esprit hardcore des anciens épisodes, c’est avec l’exploitation de l’intuition de Garrett. Ainsi, l’écran se noircira de plus en plus à l’approche d’un garde ou les gardes en alerte seront affublés d’une magnifique icône au-dessus de leurs têtes. On pourra également déclencher sa barre de focus pour entendre les gardes à travers les murs ou ralentir l’action (pour viser avec plus de précision par exemple). Bref, des fonctionnalités qui rendent le gameplay d’infiltration plus accessible au commun des mortels et que l’on pourra heureusement désactiver dans les options.
A noter quand même que la barre de focus et de vie ne se régénèreront pas automatiquement, un bon point !
A côté de ce gameplay infiltration, Garrett devra résoudre des mini énigmes pour trouver comment débloquer des mécanismes secrets ou encore affronter un mini jeu pour forcer les serrures. Rien de bien folichon à première vue mais cela apportera sans doute un peu de variété au gameplay.
Enfin, comme dans Deus Ex : Human Revolution, la vue FPS se transformera en vue TPS pour donner un peu plus de recul lors de séquences serrées.
Pour conclure, Thief m’est apparu comme un parfait successeur de la licence d’origine. Le gameplay d’infiltration semble toujours aussi hardcore et les quelques éléments de casualisation sont surtout là pour ne pas faire fuir le premier venu. Le jeu n’est pas prévu avant 2014, il reste donc encore beaucoup de temps aux développeurs pour nous donner le jeu que tous les fans de Garrett attendent.
Thief est annoncé sur PS3, Xbox 360 ainsi que PS4, Xbox One et PC le 28 Février 2014.