Dishonored est le nouveau titre des français d’Arkane Studio, déjà responsable de l’excellent Arx Fatalis.
Et à une époque où l’infiltration est de plus en plus assistée, de plus en plus gâchée par de l’action frénétique, on pouvait avoir un peu peur de ce qu’ils allaient nous montrer.
Eh bien, le résultat est aussi hardcore qu’on pouvait le souhaiter !
D’abord, pour ceux qui n’ont pas lu notre précédente preview, ce titre se déroule dans un univers alternatif dont l’idée de base est d’imaginer comment le monde se serait transformé si la Renaissance n’avait jamais eu lieu et que la Révolution Industrielle avait été un peu différente. Ainsi, on se croirait en pleine époque Victorienne détournée en mode hyper technologique où l’on incarne Corvo, un assassin professionnel accusé du meurtre de l’impératrice du coin…
J’ai eu la chance lors de la Gamescom de pouvoir tester le jeu pendant une bonne heure de manière totalement indépendante. Souvent, quand on teste un jeu non-finalisé pendant aussi longtemps, il y a toujours un développeur qui vous tient la main pour éviter que vous alliez essayer tout et n’importe quoi et ainsi faire tout planter… Ici, j’étais en totale liberté, un peu comme notre héros dans le jeu, ce qui augure du meilleur.
Néanmoins, être lâché sans explications dans un titre aussi complexe à appréhender n’a pas que des avantages et j’ai bien mis 20 bonnes minutes à comprendre comment le jeu se joue et ce que je devais y faire… Mais je n’ai pas dû être trop mauvais puisqu’aucun développeur ne s’est rué à mon chevet comme pour bon nombre de mes voisins totalement perdu. A croire qu’Arkane faisait un test de QI pour « journaliste » jeu-vidéo 😉
Ma mission consistait à infiltrer une soirée costumée, à identifier la maitresse de maison et à l’exécuter pour je ne sais quelle raison. Petit soucis, la maitresse de maison en question, Lady Boyle, est déguisée et j’ignore la nature de son déguisement.
J’ai donc démarré dans la ville sur une frêle barge avec des gardes et des sentinelles partout. Bref, l’idéal pour découvrir le jeu paisiblement… mais surtout pour admirer l’écran de reload 😉
Dans cette mission, tout le monde ou presque est hostile. Les gardes mais aussi les « civils » presque tous drogués et à l’affut d’une victime facile. Evidemment, j’étais curieux de tester le système de combat au sabre, un système très original pour une vue FPS et je peux vous garantir que celui-ci, bien que très bien conçu, est loin d’être évident. Le combat est basé sur un timing de contre et simplement taper à répétition ne sera pas très efficace.
Au passage, j’ai aussi découvert à la dure que, oui, Dishonored est avant tout un jeu d’infiltration. Foncer dans un garde pour le tuer violement ne fera que déclencher une alarme qui rameutera tout ce que le quartier compte d’hostile et croyez mon expérience, difficile d’y survivre.
J’ai également découvert les nombreuses possibilités pour essayer de s’en sortir « silencieusement ». Ainsi, en plus des armes assez classiques (fléchettes, piqure de calmants, couteau de lancer, …), nous avons également à notre disposition toute une série de pouvoirs dont certains vraiment originaux comme le contrôle des rats. Il y a donc de multiples possibilités pour passer une situation donnée ainsi que bien plus qu’un chemin unique pour progresser dans la mission. Le monde de Dishonored est incroyablement ouvert !
Après beaucoup d’efforts, j’ai donc fini par atteindre le videur de la soirée costumée, piquer un déguisement et une invitation et me faire passer pour un notable du coin. Commence alors une seconde partie du gameplay. Etant déguisé dans une fête costumée, nous sommes parfaitement libre de circuler où bon nous semble. A moins de sortir une arme ou de tuer quelqu’un, personne ne viendra nous embêter.
Tandis que j’essaie de déterminer l’identité de ma cible en tapant la causette avec les invités, je croise l’amoureux de ma cible qui me propose, en échange de la révélation de son déguisement, de l’amener dans un endroit bien précis pour qu’il l’assassine lui-même. Eh bien, moralement, on commence fort ! Si son propre amoureux veut la trucider, c’est qu’elle n’est pas nette la petite dame.
Cette impression d’une histoire très adulte est confirmée lorsque je retrouve ma « victime » dans un endroit isolé. Celle-ci imaginant bien pouvoir profiter de mon corps via quelques galipettes…
Au cours du dialogue qui suit, j’ai plusieurs choix, celui de la tuer directement, celui de l’assommer et de l’amener à son soupirant (ce qui revient quand même un peu au même) ou celui de la prévenir que le soupirant en question lui veut du mal.
Je ne sais pas comment le jeu gère les différents choix possibles qui peuvent donner une suite à l’histoire assez différente mais ce système de choix reste très enthousiasmant s’il est bien exploité. Au final, je choisis de l’assommer et tandis que je la transporte, un garde finit par se douter d’un problème et l’alerte est donnée… J’ai bien l’impression de ne pas avoir choisi la solution la plus simple…
Je progresse alors dans la résidence en tentant de me faire oublier mais je n’ai malheureusement pas pu en voir plus, le temps consacré à la démo touchant à son terme.
Dishonored est clairement un jeu très ambitieux.
Le succès de Deus Ex, l’année dernière a peut-être remis au goût du jour des jeux plus posés et moins débordant d’action. L’univers de Dishonored, un peu à l’image de Deus Ex est vraiment son point fort. Ce monde parait incroyablement réaliste, il déborde de vie et est original tout en restant crédible.
Le gameplay parait également tenir la route. Après une petite période d’adaptation, on comprend vite comment utiliser les différents pouvoirs et à rester discret.
Le seul bémol que je vois pour l’instant est la qualité visuelle du titre qui sur console est vraiment très moyenne. Autant sur PC, j’ai pu voir de belles textures, autant sur consoles, ce qui était affiché faisait peine à voir.
Voilà un titre qui aurait bien mérité une sortie sur Next-Next Gen.
Enfin, le scénario de cette seule mission était tellement intéressant que je suis curieux de voir ce que les développeurs nous réservent pour la suite.
Et, cerise sur le gâteau, il ne faudra plus attendre longtemps puisque Dishonored sortira le 12 Octobre sur PS3, Xbox 360 et PC.
Perso, je ne trouve pas les graphismes géniaux et mise à part le Monde ouvert, j’ai une impression de « Bof » sur ce Jeux.
Wait and See.