Rappelez-vous, Saints Row fut l’une des premières licences à s’être fortement « inspirée » du GTA 3 de Rockstar et de son succès retentissant. Et si le premier épisode apparaissait comme une pâle copie de son aîné, il faut reconnaitre que ce troisième épisode parvient à réconcilier les amateurs de monde ouvert et de scénario délirant.
Il faut dire que Rockstar en décidant de rendre son GTA IV plus sérieux, plus « réaliste » a fait quelques malheureux parmi les fans de la première heure et même si, personnellement, j’ai beaucoup apprécié GTA IV, reconnaissons qu’un brin de folie est toujours agréable et avec Saints Row : The Third, j’ai été servi.
Délire et compagnie.
Saints Row est véritablement une ode au délire… Si vous aimez le réalisme, passez votre chemin, ce n’est pas le style de la maison. Ici, démesure et provocation sont les maîtres mots…
Saints Row est typiquement le genre de jeu que vous montrerez à votre famille « gamophobe » pour les convaincre définitivement que le jeu-vidéo déborde de sexe et de violence et que vous n’êtes qu’un suppôt de Satan.
Dès les premières minutes, le ton est donné et ne fait pas dans la dentelle. Après un hold up raté, vous voilà pris au milieu d’une guerre de gangs qui se terminera par un pugilat en chute libre poursuivi par un avion en perdition et encore, je vous laisse la surprise de la suite 😉
Ce qui frappe d’entrée l’habitué de GTA, c’est la personnalisation du héros. Vous pouvez, en effet, choisir votre physique d’Adonis à l’aide d’un moteur assez poussé même s’il reste simpliste par rapport aux références du genre dans le domaine des MMO. Et même à ce stade, le niveau de délire est assez impressionnant puisque vous pouvez créer une pin-up aux formes avantageuses, voire totalement improbable ou un esthète au sex appeal à la hauteur de la taille de son entre-jambe !
Dès la création du personnage, on sent que les développeurs se veulent irrévérencieux et même si cela fait du bien par rapport au politiquement correct de la majorité des jeux actuels, ils frisent de temps en temps le mauvais goût.
Les missions scénarisées sont à la hauteur de ce délire assumé avec des assauts de bordel, des visites de salons SM (où vous pouvez même vous retrouver comme esclave sexuel) et j’en passe et des meilleures. Le jeu n’est pas à conseiller à tout le monde mais si vous êtes adulte et avec un humour suffisamment friand du second degré, vous apprécierez les efforts des développeurs pour faire de Saints Row un jeu unique en son genre.
Si le délire est permanent dans le scénario, les missions annexes sont elles aussi bien déjantées. Fraudes à l’assurance (où vous devez vous faire écraser par des voitures), destruction en tank, meurtres en direct de mascottes pour la télévision, jamais un monde ouvert n’aura proposé des missions secondaires aussi originales.
Une technique à la traîne.
Pourtant, techniquement, le jeu est bien pauvre. Le moteur graphique date des débuts des consoles HD et fait quand même pâle figure face aux productions actuelles.
La maniabilité reste aussi un peu à la traine avec l’absence d’un système de couverture qui serait pourtant le bienvenu quand cela canarde de partout.
Quant au scénario, même s’il est délirant au possible, il reste quand même léger et très décousu.
Là où un GTA vous plonge dans son histoire et vous fait vivre la vie de son héros, ici, on sent que l’histoire n’est qu’un prétexte à vous embarquer dans les situations les plus improbables possibles.
Et pourtant, l’ambiance du jeu est tellement folle, tellement improbable que ces quelques défauts s’oublient bien vite et pour ma part, j’ai été totalement conquis par la vingtaine d’heures de jeu nécessaire au scénario solo.
Enfin, côté multi, on peut regretter l’absence d’un mode multi compétitif mais le fait de pouvoir parcourir le monde de Steelport en coop est déjà largement suffisant pour s’assurer un bon moment à deux (uniquement en ligne malheureusement).
Conclusion
Volition et THQ comptaient beaucoup sur ce titre pour redynamiser une de leur licence phare et je pense que l’on peut dire que le pari est largement réussi.
Malgré les défauts techniques évidents et le manque d’innovation, Saints Row constitue le monde ouvert le plus délirant et le plus jouissif auquel il m’ait été donné de jouer depuis GTA 3.
Ici, pas de place au réalisme mais bien aux batailles en chute libre, aux combats d’hélicoptères, aux massacres de masse, aux visites de salons SM, …
Un pur délire du début à la fin que je ne saurais que vous conseiller si vous aimez les mondes ouverts et l’humour « idiot ».
Si Volition propose pour le prochain épisode un nouveau moteur graphique et quelques innovations de gameplay, Rockstar aura du souci à se faire car Saints Row a vraiment réussi à se démarquer de son modèle avec un style exagéré et délirant qui confère au jeu une ambiance de folie.
Ma Note : 8,5/10
L’avis d’Aelya
Je rejoins totalement l’avis de Quantic : Saints Row est un jeu à l’humour débile qui change des productions sérieuses type GTA.
On passe de situations rocambolesques à du grand n’importe quoi en un clin d’oeil. Mais cela ne choque pas, au contraire, cela fait du bien. On ne trouve pas la sortie de son penthouse ? Qu’importe, il n’y a qu’à sauter du balcon et faire du Base Jump ! Un passant vous gêne dans la rue ? On le tabasse/le mitraille. Besoin d’une nouvelle voiture ? On la vole, et c’est encore mieux si elle appartient aux flics, cela rajoute du piment d’être pistée par un hélicoptère !
De plus, les développeurs ont ajouté un bouton sympatoche : le bouton Awesome. Quand on l’utilise, les mouvements sont transformés et deviennent super classes. Ainsi, lorsqu’on braque une voiture, sans Awesome, on ouvre la portière et jette la personne dehors, avec Awesome, on effectue un saut acrobatique qui nous fait passer par le parebrise avant et éjecte le conducteur. Ce n’est pas grand-chose, mais cela rajoute une petite touche sympa !
On a une impression de puissance, mais celle-ci peut parfois s’avérer trompeuse, le jeu présentant quelques missions pas si évidentes que ça.
La personnalisation du personnage est assez sympa (perso, j’aime bien la boutique Leather & Lace ainsi que le magasin de costumes^^) même si le plaisir est amoindri par des graphiques très moyens.
Enfin, petite remarque : on peut jouer un personnage féminin, mais on sent clairement que le jeu a été pensé pour un héros. Ainsi, lors des fêtes, il y a de nombreuses stripteaseuses, mais pas un seul stripteaser ou escort. Là, mon héroïne semblent avoir des tendances Bi, ce qui ne déplaira certainement pas à la gente masculine 😉
Bref, Saints Row est un vrai défouloir à ne pas mettre entre toutes les mains (en particulier celles des anti-jeux vidéo^^) mais qui ravira toute personne avec un minimum de second degré et voulant jouer sans se prendre la tête.
Ma note : 8/10
Et en bonus, Nos deux personnages dans leurs tenues les plus « chaudes ». A vous de deviner quel personnage est à qui 😉
Quantic celle de droite et Aelya celle de gauche 😀 mdr!
Sinon Saint Row je suis de votre avis, c’est un jeu où il faut savoir jouer avec humour. Moi j’aime bien la saga, ça me change de ma série GTA comme il faut toujours attendre quelques année avant d’avoir une suite :).
Mais c’est un bon jeu qui est vraiment à tester si cela n’est pas encore fait.
Gagné 😉
Mais qu’on aille pas me dire que c’est parce que je suis un pervers 😉
Effectivement ce jeu est avant tout un bon délire sur fond de GTA donc tout casser et se la peter.
Le gros point négatif pour moi n’est pas vraiment la faible qualité graphique (quoi que sur xbox cela se réduit) la faible durée de vie est la vrai probleme pour un GTA like
le jeu est pas mal, mais je le trouve un peu trop à l’étroit.
Il manque la destruction d’immeuble ou autre pour le rendre un vrai bac a sable
Je viens de l’acheter et ce jeu est tout simplement genial. Je ne connaissais pas le bouton wesome, je cours vite voir de quoi il s’agit 😉