Far Cry est une licence qui a une place à part dans mon coeur, particulièrement depuis le fantastique 3ème épisode. Et si la licence s’essouffle un peu, Ubisoft a bien l’intention de remettre son bébé sur le devant de la scène avec ce nouvel épisode.
J’ai eu l’occasion de passer deux petites heures sur Far Cry 5, voici mes impressions…
D’abord, chapeau à Ubisoft pour le décor dans lequel j’ai pu toucher à Far Cry 5. C’est bien simple, c’est carrément le Spread Eagle, le bar de Mary May, personnage de Far Cry 5, qui a été reproduit avec toutes ses activités. On ne pouvait pas faire plus couleur locale…
Plus fort encore, la présentation du jeu s’est déroulée dans une petite église reconstituée que le Pasteur Jerome, un autre de nos acolytes de Far Cry 5 aurait bien apprécié…
C’est donc dans ce décor de folie que j’ai pu m’essayer pendant presque deux heures au début de l’aventure proposée par Far Cry 5 en solo et en coopératif.
Une ambiance unique en son genre
La licence Far Cry a toujours été très forte pour installer le joueur dans une ambiance réussie. On n’oubliera jamais les monologues de Vaas dans Far Cry 3 ou l’originalité de l’époque préhistorique de Primal. Avec Far Cry 5, Ubisoft choisit un sujet très sensible : l’Amérique profonde et ses dérives. Une Amérique qui, à l’heure de Trump, se sent plus forte que jamais.
Et cela marche parfaitement. A peine as-t-on débarqué dans le jeu que l’on découvre la petite ville de Fall’s End qui nous servira de hub et dans lequel nos trois principaux acolytes vivent : la jolie Mary May bien décidée à se venger, le Pasteur Jerome pas du genre à pardonner facilement et le cuisinier Casey. J’ai particulièrement bien retenu les motivations de ce dernier puisque son objectif principal est que le grand festival de cuisine de testicules puisse bien avoir lieu. Le ton est donné.
Mais à côté de ces 3 personnages hauts en couleur, nous croiserons des dizaines d’autres NPC’s qui auront toujours quelque chose à nous demander ou à nous faire faire. Un peu à l’image d’Assassin’s Creed Origins, les quêtes secondaires semblent très soignées et nous font croiser de sacrés numéros.
Ce monde fourmille de détails pour nous plonger dans l’Amérique profonde : églises omniprésentes, survivalistes à chaque coin de rue, amour des armes à feu, véhicules originaux (qui n’a pas rêvé de conduire un tracteur) mais aussi une faune très présente allant de la biche à l’ours sauvage en passant par le loup ou le taureau.
Dans Far Cry 5, on incarne un nouveau shérif accompagné de deux assistants. Notre mission : incarcérer Joseph Seed, dit « The Father », le gourou d’une secte religieuse apocalyptique, « Project at Eden’s Gate ». Leur objectif : forcer la population à se convertir coûte que coûte afin de préparer l’humanité à la fin du monde. Malheureusement, pendant l’arrestation, nos deux assistants sont pris en otage tandis que Joseph s’enfuit. A nous de libérer nos collègues et d’empêcher la secte de continuer à nuire.
A noter que pour la première fois dans la licence, on devra choisir le sexe de son héros avant de commencer la partie. Une bonne initiative même si je n’ai pas pu voir de véritables différences scénaristiques en fonction du sexe choisi. Il faudra attendre la version finale pour se faire une meilleure idée.
Du Far Cry classique
La carte est divisée en trois régions, chacune sous l’emprise d’un des lieutenant de Joseph. Notre progression dans Far Cry 5 s’annonce assez classique puisque en mettant le boxon dans la région, on augmente notre barre de résistance forçant le lieutenant en question à sortir de sa cachette pour nous empêcher de nuire, l’occasion rêvée pour nous en débarrasser et libérer une région.
A première vue, la carte m’est apparue un peu plus petite (ou alors j’ai juste trop joué à Wildlands…) mais beaucoup plus dense en terme d’activités. C’est bien simple, il y a des NPC partout et quand on part à bord de son semi-remorque pour se balader sur les routes, on ne peut pas faire 100 mètres sans croiser des adorateurs de la secte qui ne pensent qu’à nous enterrer. Cela en deviendrait presque gênant tant on est assailli d’ennemis. Probablement que cette impression s’atténuera au fur et à mesure que l’on libère la région.
En matière de gameplay, on est face à du Far Cry pur jus. On se balade de mission en mission en choisissant son approche librement : en furtif avec l’arc, en force avec le shotgun ou plus subtilement en libérant des animaux sauvages. Si vous connaissez la licence, vous ne serez pas dépaysés par le degré de liberté toujours aussi élevé.
Visuellement, j’ai joué sur une PS4 Pro et le jeu s’est avéré plutôt joli sans être un arrache-rétine. Le moteur graphique ne semble pas de toute jeunesse mais il fait son job comme il faut. A noter quand même que Far Cry 5 souffre encore d’un manque certain de finition : temps de chargement long, scripts qui ne démarrent pas, plantage brutal. Il reste encore quelques mois à Ubisoft pour fignoler tout cela.
Pour conclure ces premières impressions sur Far Cry 5, ce jeu semble être un digne héritier de la licence : un méchant charismatique et sadique à souhait, un monde ouvert débordant de vie et d’activités, des personnages hauts en couleur et une liberté d’action quasi totale.
Mais le gros point fort du jeu est son ambiance. Quel plaisir de découvrir cette Amérique profonde à grands coups de clichés qui, en plus de constituer une bonne base scénaristique, nous amène à nous interroger sur notre société et ses dérives.
Far Cry 5 sera disponible sur PS4, XBox One et PC le 27 Mars 2018.
Whaou, les pièces sont superbement représentées !! Quel plaisir tu as dû ressentir en débarquant dans ces lieux ! C’est impressionnant comment ils retranscrivent l’ambiance aussi fidèlement. Ca devait être énorme d’y être 😀 Bravo à Ubisoft.
J’ai découvert la licence Far Cry à partir du 3 et j’ai tout d’suite accroché ! Bon, j’avais essayé le 2 sur le PC d’un ami, même si j’avais plutôt apprécié je ne jouais pas sur PC à l’époque et il a fallu attendre que Jason débarque sur Rook Island (et sur ma PS3) et qu’il tombe sur un Vaas déjanté pour que je découvre réellement cette belle licence.
Bref, le 5 je l’attend avec impatience ! Cette époque et ambiance américaine me plait beaucoup. C’est un univers qui m’attire. J’ai vraiment hâte d’y jouer.
Je trouve ça bien de pouvoir choisir sont héros, curieuse de voir ce que ça changera et si ça amènera quelque chose de différent.
Merci Quantic pour cette preview et les belles photos prises dans les lieux.