Dragon Ball est devenu un véritable classique, une licence intemporelle qui touche aussi bien les vieux trentenaires que les jeunes enfants. En jeu-vidéo, la licence a déjà connu de très nombreuses adaptations, parfois excellentes et parfois franchement médiocres. Avec Xenoverse, premier du nom, le studio Dimps avait lancé une nouvelle série pour Dragon Ball entre le jeu de combat et le MMO.
L’idée était prometteuse à condition de lui donner suffisamment de moyens et la première itération a globalement déçu les fans entre combats trop brouillons et MMO trop peu développé. Avec ce deuxième épisode, voilà l’occasion pour Dimps de redresser la barre et de nous offrir le jeu Dragon Ball de nos rêves. Voici notre test de Dragon Ball Xenoverse 2…
A peine découvrons-nous la nouvelle cité de Conton City que l’on a déjà oublié la rikiki Toki-Toki city du premier épisode. Un signe clair que l’équipe de développement a utilisé le premier épisode comme un gigantesque brouillon.
Xenoverse 2 dépasse en tous points son illustre ancêtre.
D’abord, la « ville » est 7 fois plus grande et peut accueillir plus de 300 joueurs en même temps. Voilà qui réduit à néant nos critiques de MMO limité faites sur le premier épisode. Ici, la zone de jeu est tellement grande qu’on reçoit même la possibilité de voler (pas d’entrée de jeu ceci dit) pour se déplacer plus efficacement. La ville regorge de boutiques et de quêtes secondaires pour toujours nous donner envie d’en faire un peu plus et le côté MMO fonctionne à merveille.
Bien entendu, il ne s’agit pas d’un MMO (au sens classique du terme) mais retrouver d’autres joueurs pour se mettre sur la figure ou s’unir pour affronter des missions trop difficiles est d’une véritable simplicité que l’on avait fait qu’effleurer lors du premier épisode. C’est bien simple, ici, tout est plus grand, plus cohérent, plus efficace, bref, Xenoverse 2 est en tout points plus réussis que Xenoverse 1 (qui constitue à ce titre une belle ébauche de ce que les développeurs voulaient réaliser).
Tout débute, comme il se doit, par la création de son avatar. On choisit sa race (Terrien, Saiyen, Majin, Namek ou Freezer) avant de modeler physiquement son personnage pour en faire le héros (ou l’héroïne) de ses rêves. Ensuite, on le fait combattre dans les différentes activités proposées pour le faire évoluer dans le style que l’on souhaite (résistant mais horriblement lent, fragile mais très rapide, etc). On se prend vite d’affection pour notre avatar et l’effet MMO du type « encore un combat et je m’arrête » fonctionne à merveille.
A côté de cet aspect MMO qui prendra vite tout notre temps de jeu, il y a toujours une campagne scénarisée, très proche de celle du premier jeu. C’est toujours un peu le boxon temporel et c’est à nous qu’il convient de remettre de l’ordre dans les failles temporelles qui constituent l’excuse idéale pour reparcourir toutes les séquences iconiques de la saga. Une belle manière de mettre en scène notre avatar au sein des combats les plus connus de la série et d’influer sur ceux-ci sans remettre pour autant en cause les canons historiques de la licence.
Jusqu’ici, tout se présente plutôt bien pour Xenoverse 2, il ne lui reste que la touche finale pour signer un sans-faute : un système de combat dynamique.
Le combat était d’ailleurs une autre critique importante du premier épisode où l’on passait plus de temps à dasher dans les airs et à frapper dans le vide qu’à véritablement sortir ses frappes secrètes. Les choses se présentent beaucoup mieux dans ce second épisode au rythme nettement plus endiablé. Profitant à fond de son animation en 60 images/seconde et du doublement de la vitesse des combats, on découvre des affrontements très dynamiques qui donnent une véritable sensation de puissance.
Bien évidemment, Xenoverse 2 n’est pas un pur jeu de combat, cela reste un mélange entre MMO et combat, il ne faut donc pas s’attendre à la profondeur stratégique d’un jeu de combat « classique ». Néanmoins, enchaîner les attaques spéciales se fait avec bonheur et on a même de petite étoiles dans les yeux lors de certaines attaques iconiques de la série qui rappelleront quelques souvenirs aux fans de la licence.
Attention quand même à la caméra toujours un peu capricieuse lors de certains échanges mais c’est un défaut récurrent de la série qui réussit presque l’exploit de se fondre dans l’action, tant celle-ci est à la hauteur de la réputation de la licence.
Enfin, techniquement, Xenoverse 2 n’est pas encore impeccable et trahit encore quelques carences visuelles qui n’ont plus leurs places sur nos consoles modernes. Néanmoins, un véritable effort a été réalisé pour nous afficher des graphismes un peu plus en accord avec leur époque. Et puis, Dragon Ball ne sera sans doute jamais un jeu à la pointe de la technique, ce n’est pas non plus ce que l’on attend de lui, ses qualités sont ailleurs.
Conclusion
Dragon Ball Xenoverse 2 est une très bonne surprise à laquelle je ne m’attendais pas du tout. J’avoue avoir un peu traîné des pieds avant de me lancer dans cette suite d’un jeu relativement décevant (surtout par ses limitations techniques) mais ma surprise a été totale.
Xenoverse 2 conserve toutes les bonnes idées du premier jeu (failles temporelles, mmo, etc) en les transfigurant totalement. Beaucoup plus grand, beaucoup plus varié, beaucoup plus cohérent, chaque élément du premier jeu se trouve transformé pour en faire un MMO vraiment complet. Et comme le système de combat a été complètement revu pour en faire un jeu accessible à tous tout en restant suffisamment technique pour ne pas lasser trop vite, c’est presque un carton plein.
Mais attention quand même, il ne s’agit ni d’un vrai MMO, ni d’un vrai jeu de combat mais d’un mélange ingénieux MMO/Combat qui pourra satisfaire les fans des deux styles de jeu sans pour autant les enthousiasmer pleinement. Il s’agit avant tout d’un jeu pour les fans de Dragon Ball et ceux-là s’amuseront comme des petits fous !
Ma Note : 8,5/10
Dragon Ball Xenoverse 2 est disponible sur PS4, Xbox One et PC.