Il y a un an, je vous parlais de l’annonce qui venait d’être faite sur l’adaptation de Jem et les Hologrammes, une série ayant bercé mon enfance, en film live. J’étais alors partagée entre excitation et appréhension. Aujourd’hui après avoir vu le trailer officiel, je peux vous dire qu’il ne me reste plus aucun espoir quant à ce film. Voici pourquoi…
En effet, Jem est une série animée musicale à l’univers Rock des années 80 dans lequel un ordinateur surpuissant permet à l’héroïne, Jerrica, d’utiliser des hologrammes pour se transformer en Jem et devenir une superstar du Rock, en constante lutte avec les Misfits, groupe rival prêt à tout pour les surpasser.
Mais qu’est-ce qui faisait le charme de cette série animée, qu’est-ce qui me faisait craquer à chaque épisode ?
– Les chansons
– Les « pouvoirs » de Jerrica qui viennent quand même d’un super ordinateur (c’est une geekette en fait!)
– Le concept d’identité secrète et les dilemmes que cela peut impliquer
– Les conflits avec les Misfits,
– Les scènes d’action
et surtout l’image positive de la femme que la série renvoyait : Jerrica était une star sous les traits de Jem, mais elle possédait (et dirigeait) également la plus grande maison de disque du monde, Starlight, et s’occupait d’un centre d’orphelines, faisant d’elle un vrai modèle pour les filles de l’époque.
Dans ce personnage double de Jerrica, la femme d’affaire, et de Jem, la star, on voyait qu’une femme pouvait tout faire.
Or dans ce trailer (voir à la fin de cet article), il apparaît clairement que tout cela a disparu.
L’histoire devient celle d’une adolescente timide/complexée qui décide de mettre une vidéo d’elle sur Youtube. Cette vidéo crée le buzz : Jerrica a le privilège de signer dans une grande maison de disque mais va devoir se grimer en Jem pour apparaître sur scène…
On retrouve donc un scénario de film pour adolescent(e) assez classique que l’on pourrait voir sur Disney Channel (Hanna Montana) et qui se faisant perd absolument tout le sel de Jem et les Hologrammes.
Déjà, Synergy, l’ordinateur, et donc ses hologrammes, n’existent plus : on se contente de maquiller Jerrica. Ouh la la, attendez, un ordinateur, des hologrammes, comment voulez-vous attirer la groupie de base des One Direction avec ça…
Les Misfits ont elles aussi disparu et donc les scènes d’actions rocambolesques. Mais le pire reste le fait que Jerrica devienne une adolescente paumée qui semble se faire manipuler par la maison de disque : elle perd sa qualité de femme forte et d’exemple pour les jeunes filles. On ne comprend même pas vraiment pourquoi elle doit prendre l’identité de Jem…
Pour moi, ce film n’est absolument pas une adaptation de Jem et les Hologrammes : l’histoire n’a rien à voir. Universal a simplement pris le nom et l’a collé à un scénario sur un nouveau groupe de musique féminin histoire de jouer sur la « marque ».
C’est extrêmement décevant et au final je ne suis pas sure que cela joue en leur faveur : les fans du dessin animé risque de boycotter le film car ils se sentiront trahis tandis que les autres risquent d’être influencés par ces mauvaises critiques.
Bref, encore une adaptation de séries de années 80 qui tourne mal… Enfin vu que c’est par le réalisateur du film de Justin Bieber, on aurait pu s’en douter…
Effectivement c’est bien dommage, j’aimais beaucoup aussi le dessin animé 😉
Même pas envie de regarder le trailer 🙁
Y a pas à dire, parfois les baffes se perdent dans l’industrie du cinéma 🙁
Heureusement ils ont sortie un nouveau comics Jem (que en VO par contre) pour rattraper tout ça!
https://www.idwpublishing.com/jem-and-the-holograms/