Borderlands est devenu un classique du FPS en monde ouvert. Un des rares jeux à réussir la combinaison harmonieuse d’un scénario abracadabrant de délires à un gameplay de FPS parfaitement équilibré. Même Aelya, qui n’est pas une grande amoureuse des FPS a craqué complètement pour sa sirène dans Borderlands 2, c’est dire comment ce jeu a réussi l’exploit de réunir les fans hardcores de FPS et les amoureux de bonnes histoires.
Après un bon paquet de DLC et en attendant un hypothétique (mais quand même très probable) Borderlands 3, c’est 2K Australia qui nous propose de patienter avec cet épisode intelligemment nommé The Pre-sequel. Alors, la magie opère-t-elle toujours ?
Borderlands a réussi là où beaucoup de FPS à monde ouvert ont échoué. Cette licence est juste immanquable quand on apprécie la liberté d’action, les FPS dynamiques et les histoires idiotes à souhait. Et en plus, Gearbox a même réussi à donner à son jeu un style graphique immédiatement reconnaissable avec une bonne surdose de Cell Shading.
Après un Borderlands 2 proche de la perfection et une tonne de DLC, on pouvait un peu craindre de voir débarquer un stand alone comme The Pre-Sequel. N’allait-on pas être déçu ? Eh bien pour être honnête, oui, un peu mais pas trop non plus.
Beau Jack à la conquête de la Lune.
Le scénario propose de nous conter les évènements se déroulant entre le premier et le second épisode (d’où le nom du jeu bien sûr) à l’époque où Beau Jack n’était pas encore le super méchant flamboyant que l’on connait du second épisode. Pour cela, nous nous rendons sur Elpis, la lune de Pandora afin de découvrir une toute nouvelle zone de jeu. Je ne vais pas trop spoiler le scénario ici mais globalement, l’histoire démarre assez mollement pour finir en feu d’artifice avec des quêtes secondaires presque plus réussies que le scénario principal. Difficile pour les fans d’être déçus par ce scénario même si on pouvait peut-être en espérer un peu plus pour un stand alone quand on voit la qualité des DLC déjà sortis.
Au niveau technique, cet épisode reste une exclu old gen, impossible donc d’y jouer sur nos consoles flambants neuves et impossible donc d’en espérer monts et merveilles. Ainsi, le moteur graphique semble ne pas avoir bougé d’un iota et même si ce qui est affiché à l’écran n’est pas foncièrement mauvais, c’est quand même difficile de revenir sur Old Gen juste quand on commençait à s’habituer au saut de qualité visuelle de la Next Gen.
Artistiquement parlant, la lune Elpis alterne paysages désertiques assez quelconques et bases spatiales pas très originales. Par contre, la gestion du son (liée à l’absence d’atmosphère) est assez intéressante avec des bruitages vraiment différents entre combats à l’air libre (si l’on peut dire) et combats à l’intérieur des stations.
Le gameplay reste, lui aussi, très proche de ce que l’on connait déjà avec deux petites améliorations. La première est une conséquence directe de la gravité plus faible de la lune de Pandora, nous offrant la possibilité de sauter bien plus haut et bien plus longtemps. Parfois, cela donne un petit feeling Halo assez déroutant au début. Mais, petite cerise sur le gâteau, on a la possibilité de réaliser une attaque plongée où l’on fonce à la verticale sur son ennemi, apportant son lot de nouvelles stratégies.
La deuxième nouveauté concerne la gestion de la réserve d’oxygène quand on se promène en extérieur. Petit à petit, notre réserve s’épuise, ce qui nous force à ne pas trop trainer en route et à chercher des réserves d’oxygène pour faire le plein où à rejoindre une base Elpisai…, Elpinuai…, bon, euh, lunaire, c’est bien lunaire, non ? En fonction des ennemis, on peut aussi briser leur scaphandre pour les étouffer à la Total Recall (rajouter ici un rire de sorcière comme Aelya les fait si bien).
Les armes gardent tout leur punch ainsi que l’incroyable variété créative déjà offerte dans les épisodes précédents. Ici, on rajoute juste l’apparition d’armes de type « Laser » moyennement réussies et de la possibilité de geler nos adversaires. Rien d’incroyablement original mais le système d’armes des précédents Borderlands était déjà très réussis.
Clap Trap, le robot le plus déjanté de la galaxie.
Enfin, les quatre nouveaux héros que l’on peut incarner se montrent à la hauteur de la série même s’il est très clair que la majorité des joueurs choisiront d’incarner le super héros de la licence, le robot le plus psychopathe du système Pandora, le grand, l’unique, le fantastiiiiiique : Clap Trap.
Ce personnage est vraiment à part dans cet épisode puisqu’il est le seul à ne pas devoir se préoccuper de sa réserve d’oxygène et qu’il a l’arbre de talent le plus délirant que j’ai vu depuis très longtemps dans un jeu-vidéo. Ainsi, Clap Trap est à la fois un plaisir à jouer par son côté complètement fou mais il se montre aussi assez souvent frustrant car ses capacités spéciales sont bien souvent aléatoires, le transformant soit en super arme de guerre invincible, soit en robot bigleux qui ne touche plus aucune cible. Du coup, même si j’adore le héros et son humour cinglant, j’avoue m’en être un peu lassé après quelques heures.
Les autres héros ne sont pas inintéressants pour autant. Athena, la gladiatrice et son bouclier à la Captain America offre des capacités spéciales assez originales et assez amusantes en pleine action tandis que Nisha, la justicière reprend à son compte une visée automatique pas révolutionnaire mais qui plaira aux joueurs les moins expérimentés. J’ai eu un peu plus de mal à apprécier Wilhelm, le Mercenaire qui est un archétype un peu trop classique pour se montrer vraiment intéressant. Mais dans l’ensemble, tous les joueurs trouveront leur chouchou.
Conclusion
Borderlands The Pre-Sequel comblera de bonheur les fans de la licence et constitue un très bon jeu pour attendre un Borderlands 3 que l’on espère un peu plus innovant. Les principales qualités de la série sont toujours bien là et on parcourt Elpis avec plaisir à la découverte des aventures du beau Jack. Dommage quand même que le prix de ce Stand Alone parait un peu élevé quand on le compare avec la qualité et le petit prix de certains DLC de Borderlands 2. Mais quand on aime, on ne compte pas, n’est-ce pas ?
Ma Note : 8/10
Borderlands : the Pre-Sequel est disponible sur PS3, Xbox 360 et PC.