Les Sims, c’est une licence clé pour Electronic Arts. Le jeu et ses multiples add-ons se retrouvent quasi en permanence dans le classement des meilleures ventes. Alors quand un nouvel épisode est lancé, on s’attend à une petite révolution pour ne se retrouver bien souvent qu’avec une grosse déception à l’arrivée. Eh oui, quand l’attente est forte, difficile d’être à la hauteur. Les Sims 4 va-t-il réussir à éviter cet écueil ?
Les Sims, c’est un jeu difficile à classer. Pour les gamers, les vrais, ceux avec des poils aux pieds, c’est le jeu casual par excellence, celui qu’ils achètent pour leur copine en pensant très fort : « Cool, elle va faire coucher ses personnages entre eux dans tous les sens et moi, pendant ce temps, je vais roxxer sur Call of sans l’avoir sur le dos ».
Et il faut avouer que certaines demoiselles (et certains garçons aussi) développent en effet une passion un peu difficile à comprendre pour ce jeu. Mais je connais pas mal de ces gamers pour qui cette excuse ne cache qu’une seule chose : garder leur réputation saine et sauve afin de passer leurs nuits à redécorer leur intérieur virtuel. Et je ne dis pas ça pour moi. Non, non, je vous jure…
Toujours est-il que les Sims 3 était arrivé en bout de course après la multitude d’add-ons qui en a fait le simulateur de vie parfait ou presque. Avec les Sims 4, on efface tout et on recommence à zéro. C’est d’ailleurs ce qui choque le plus quand on lance sa première partie, cette impression d’avoir un jeu un peu vide car privé de ses add-ons. Mais bon, on oublie cela vite et on se lance dans un scénario comme nos esprits les plus fous en ont le secret.
Il était une fois deux gamers amoureux
Pour moi, cela consistait à recréer Aelya et moi, avant notre coup de foudre. J’ai donc commencé par créer deux petites maisons de célibataires et après m’avoir créé beau, brillant, intelligent, ambitieux et sûr de moi avec les femmes (c’est tout moi), j’ai créé Aelya, distraite, bordélique et rêveuse (désolée chérie, si tu veux le beau rôle, il faudra écrire le prochain test), bref tout ce qui fait que je l’aime. Et pour une fois, j’ai bien fait les choses car nos deux avatars se sont vite rapprochés sans que j’aie beaucoup à insister… et la demande en mariage a vite suivi.
Dans Les Sims 3 j’ai sué sang et eau pour empêcher l’avatar d’Aelya de succomber aux autres mâles (je vous jure que j’ai failli virer les autres hommes à part moi) tandis que je devais botter les fesses de mon avatar pour qu’il quitte son ordinateur (véridique) mais ici, tout s’est parfaitement goupillé, c’était juste magique.
Bon, ceci dit, je n’irai pas tirer une conclusion hâtive sur le système de relations. Du coup, une fois mariés, j’ai compliqué ma vie en introduisant quelques donzelles à forte poitrine et les ai lancé à mon assaut (comment ça, c’est un phantasme). Et là, mon Quantic virtuel s’est un peu éteint. Trop de femmes pour lui dans ce monde et comme dans les précédents épisodes, il s’est renfermé sur lui-même, terrorisé par tant d’hormones féminines tandis que l’Aelya virtuelle en est venue aux mains plus d’une fois avec cette population un peu envahissante. Eh oui, les Sims, c’est presque plus une expérience sociologique qu’un jeu.
Des nouveautés discrètes
Parlons un peu du titre en lui-même qui s’avère finalement assez décevant. Dans les points positifs, on peut retenir l’excellent module de création d’un Sim. Tout se fait maintenant en drag and drop en cliquant directement sur les parties du corps à modifier. C’est rapide et précis, rien à redire.
De même, le module de création des maisons a fait un grand pas en avant. On peut choisir une pièce meublée automatiquement et si on se trompe dans les dimensions d’une pièce déjà construite, il suffit de l’étirer ou de la rétrécir pour que tous ses éléments se réarrangent le plus harmonieusement possible. On peut même faire un copier/coller d’une maison complète. Bref, le module architectural est devenu très facile d’utilisation, ce qui devrait réjouir tous les fans des Sims.
Autre grande nouveauté sur laquelle EA a beaucoup communiqué : le nouveau système d’émotion. Au final, il ne s’avère pas si nouveau que cela puisque c’est une extension du système déjà existant dans les Sims 3. Ainsi, en fonction des évènements, notre sim réagit d’une certaine manière, cette humeur du moment crée de nouvelles interactions avec des effets plus importants qu’en situation normale.
La grande différence dans les Sims 4, c’est que ces effets s’activent beaucoup plus souvent et peuvent se montrer extrêmes et même parfois avoir des conséquences définitives. Notre personnage peut être malheureux au point de mourir (oui, c’est presque comme si le suicide avait été implémenté). Il peut aussi, sous l’effet de la colère, se brouiller avec tout son voisinage et bonne chance pour récupérer la situation après coup. Ce nouveau système d’émotion ne se montre donc pas réellement innovant mais apporte un petit zeste de stress qui devrait encourager tout le monde à faire plus de sauvegardes.
Autre illustration de ce système d’émotion, dans une seconde partie, j’ai créé un Quantic « morose » et une Aelya « proche de la famille ». Deux caractéristiques qui nous ressemblent assez bien dans la vraie vie. Eh bien du coup, Quantic passait son temps à avoir des coups de blues et à s’enfuir dans la chambre pour pleurer tandis qu’Aelya devenait instantanément enjôleuse à la vue de Quantic et ne pensait plus qu’à faire crac crac… Alors imaginez un instant faire coexister un Quantic en pleurs avec une Aelya chaude comme la braise.
Des régressions trop nombreuses
Mais plus que les nouveautés discrètes de cet épisode, ce sont toutes les disparitions de fonctionnalités qui choquent. Maxis justifie l’absence d’une série d’éléments par le besoin de donner priorité aux nouveautés du jeu, particulièrement, le système d’émotion. Je n’y crois qu’à moitié, je pense qu’il y a aussi le désir de modifier le gameplay, de le rendre plus immédiat au risque de le rendre moins réaliste et de se mettre à dos les fans de longue date.
Par exemple, il n’y a ni piscines, ni jacuzzi (et donc pas de maillots de bain), activités pourtant très appréciées des fans et qui feront sûrement l’objet d’un add on spécial. Plus de stade Bambin non plus puisque seuls des enfants pourront être créés. Je n’ai donc pas pu créer Liara, notre fille et je vous avoue que cela ne m’a pas fait très plaisir. Par contre, quand on a un bébé dans le jeu, il y a bien un bébé qui apparaît mais qui reste plutôt une sorte d’objet bibelot avec lequel on peut vaguement interagir avant de décider de le faire évoluer vers le stade enfant.
Plus grave encore, on note l’absence de tout une série d’accessoires ou de mécaniques de gameplay. Par exemple, Il n’y a plus de voiture, on se téléporte au travail. Il n’y a plus de lave-vaisselle donc soit, on envoie notre sim faire la vaisselle à la main, soit il jette carrément son assiette à la poubelle. Ce sont des détails bien sûr, mais cela montre à quel point des éléments de la vie de tous les jours sont absents de ce 4ème épisode alors qu’ils étaient présents dans les Sims 3.
Même constat concernant les déplacements de nos avatars. Les Sims 3 se présentait comme un mini monde ouvert, tout cela est fini dans les Sims 4. Pour aller à la salle de fitness, on doit d’abord charger la carte du quartier et ensuite charger la salle de fitness. Là, on parle vraiment d’une régression technique. C’est bien simple, les déplacements sont tellement pénibles qu’on se terre dans notre quartier au risque de se transformer bien vite en geek isolé qui ne sort plus de chez lui. Ou alors Maxis veut nous envoyer un message subliminal afin de réfléchir à notre vie…
Conclusion
Les Sims 4 s’avère être une relative déception. Après un Sim City agréable mais manquant de profondeur, on espérait que l’autre licence clé de Maxis bénéficierait de toute leur attention mais une série de choix étonnant font que ce 4ème épisode des Sims est moins réussi que le précédent. Difficile de vous conseiller de sauter le pas si vous avez déjà les Sims 3 et tous ses add ons. Ceci dit, visuellement, l’upgrade est assez visible et les modules de personnalisation se montrent réellement innovants. Le jeu reste d’ailleurs toujours autant addictif, ce qui reste quand même une vraie qualité.
Pourtant, on attendait plus de nouveautés (qui pense aussi fort que moi à une simulation du travail ?) et surtout moins de régression. Je terminerai sur une note un peu plus positive car je pense que Maxis a bien reçu le message et on peut espérer voir pas mal d’add ons gratuits dans les prochains mois. Cela a déjà commencé avec un premier add on gratuit proposant le retour des fantômes.
Ma Note : 6,5/10
Les Sims 4 est disponible en exclusivité sur PC.
Tout à fait d’accord avec ce test, il rejoint ma réaction face à ce nouveau Sims. Fan inconditionnelle depuis la sortie des Sims « 1 », j’ai du consacrer une planche entière de ma bibliothèque pour les boitiers de tous les jeux, kits et add-ons!
Eh bien malgré cet amour (qui ne s’est pas éteint pour autant), il est vrai que je reste sur ma faim et que j’attends impatiemment les futurs ajouts… Petit plus assez amusant, les adolescents ont droit à quelques interactions supplémentaires qui vont sans doute attirer les foudres des comités de parents américains sur Maxis : ils peuvent maintenant « se bécoter » (l’animation se passe sous la couette et ressemble furieusement au « crac-crac » des adultes) et même s’échanger des anneaux (ils deviennent alors le « promis » l’un de l’autre).
Fin de la parenthèse, je le répète : chouette critique 😉
Sympa le test, mais personnellement j’ai plus autan de gout au sim qu aux éditions précédente.. bien dommage.
tous les personnages ont fière allure, ce serait plus réaliste avec des personnes de poids différents, et quelques-unes aussi laides))
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