La mode est à l’adaptation Next Gen des grands titres de l’ère PS3/Xbox 360. Après Tomb Raider et The Last of Us et avant Sleeping Dogs et Saints Row 4, c’est la série des Metro qui se laisse découvrir dans une édition Next Gen. Faut-il pour autant retourner hanter le métro moscovite ?
Metro Redux est l’adaptation Next Gen des deux titres PS3/Xbox360 de la série des Metro : Metro 2033 en 2010 et Metro last light en 2013 que nous avions d’ailleurs déjà testé. Je vous invite d’ailleurs à relire mon test de Metro Last Light qui résume assez bien l’expérience ressentie face à cette licence.
J’ai survécu à l’apocalypse nucléaire.
Pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas Metro, nous incarnons Artyom, jeune survivant de l’apocalypse nucléaire qui a frappé le monde. A Moscou, les survivants se sont réfugiés dans le métro et passent leur vie à éviter les radiations de la surface. Mais bien évidemment, tout le monde ne vit pas en paix et chaque ancienne station de métro a sa propre orientation politique.
On croisera ainsi des communistes, des néo-nazies mais aussi de simples réfugiés ne cherchant rien d’autre qu’un peu de bonheur dans un monde empli de chaos. Et pour compliquer le tout, il faudra aussi éviter les horribles bêtes mutantes qui rodent à la surface et qui ont pris possession de certains tunnels et se méfier de créatures mystérieuses nommées les Sombres qui tuent qui que ce soit qui tente de les approcher. Bref, un bel univers apocalyptique et dépressif à souhait.
Et le gameplay de ce FPS est à la hauteur de son ambiance. Son aspect FPS « classique » pourrait laisser penser qu’il s’adresse aux plus bourrins d’entre nous mais si cette approche est viable (à condition de garder un brin de jugeote quand même), elle se montre beaucoup plus difficile que l’approche plus survivaliste et/ou infiltrationiste. Ainsi, tout est fait dans le jeu pour ne pas vous gâter. Les munitions sont rares ou très chères, le masque à gaz est indispensable en surface sous peine de suffoquer rapidement et en sous-sol, la lampe torche est la seule chose qui vous séparera de la folie.
Si on m’avait dit que la STIB pourrait me sauver la vie*
*STIB = métro bruxellois
Le gameplay des deux titres n’a pas bougé d’un pouce si ce n’est que Metro Last Light a été un peu retravaillé pour se rapprocher de l’approche plus survivaliste de Metro 2033. A noter quand même que le choix de la difficulté est un paramètre particulièrement important en début de partie puisque l’on doit choisir parmi 4 modes de difficultés : Normal, Difficile, Ranger, Ranger Hard ainsi que deux approches : Survie et Spartiate.
Les différences entre ces modes de jeu ne sont pas forcément évidentes mais pour résumer : l’approche Survie est plutôt orientée infiltration tandis que l’approche Spartiate se destine plutôt aux joueurs de FPS classiques. Au niveau de la difficulté, plus encore que la résistance de nos ennemis, c’est surtout la quantité de munitions disponibles et les aides à l’écran qui se réduisent progressivement à néant.
Et même si je vous conseille de jouer au minimum en Ranger/Survie pour profiter du gameplay très exigeant de ce jeu, il est important de signaler que même en mode FPS classique, on profite vraiment des qualités du jeu, à savoir une ambiance apocalyptique oppressante à souhait et des séquences narratives immersives dans les stations qui vont même vous serrer le cœur à l’occasion.
Une fois n’est pas coutume, cette adaptation est de très bonne qualité puisque le saut graphique est très visible surtout sur le vieillissant Metro 2033. Les effets de lumière ont été complètement retravaillés, les textures n’ont plus rien à voir avec l’ancienne édition et globalement, Metro 2033 se voit complètement transformé visuellement parlant. C’est un peu moins le cas de Metro Last Light sur lequel je vais vous avouer ne pas avoir trop vu la différence hormis la nouvelle résolution.
Enfin, sachez que tous les DLC sortis pour les deux titres sont tous disponibles dans cette réédition.
Conclusion
Metro Redux s’avère plutôt une bonne affaire pour ceux qui n’ont pas encore goûté à l’ambiance apocalyptique et dépressive à souhait de la licence Metro. Les deux jeux se complètent bien et assurent une durée de vie tout à fait honorable (une quinzaine d’heures de jeu chacun). Techniquement, Metro 2033 est complètement remis au gout du jour tandis que Metro Last Light se présente plus comme une simple mise à niveau.
Dans tous les cas, difficile de ne pas vous conseiller l’achat du bundle si vous ne connaissiez pas ces titres et que vous aimez les ambiances oppressantes d’un jeu survivaliste. Par contre, comme toujours sur les adaptations Next Gen, difficile de le conseiller à ceux qui l’ont déjà retourné dans tous les sens sur l’ancienne génération.
Ma Note : 8/10
Metro Redux est disponible sur PS4, Xbox One et PC.