Saint Seiya (ou Les Chevaliers du Zodiaque) est une série avec laquelle beaucoup de vieux (comme nous) ont grandi. Il faut dire que l’âge d’or du Club Dorothée et ses épisodes censurés à l’extrême a laissé des traces dans notre psyché. Il ne faut pas chercher plus loin les raisons de la nostalgie des trentenaires pour cette époque bénie. Mais faire un bon jeu-vidéo de cette série culte, c’est une autre paire de manches…

Et les développeurs de Dimps (surtout responsable d’un bon paquet de Sonic ou du très réussi Street Fighter IV) n’en sont pourtant pas à leur coup d’essai puisque c’est déjà la quatrième fois qu’ils tentent d’adapter correctement cette célèbre licence animée. Et déjà début 2012, la PS3 avait eu son adaptation « Current Gen » avec le très moyen Saint Seiya : La bataille du Sanctuaire.

Et franchement, les choses ne semblent vraiment pas s’arranger pour Seiya et ses amis qui continuent de courir derrière un jeu-vidéo capable d’arriver à la cheville de la série d’origine. Pourtant les petits gars de Dimps font de leur mieux, ils écoutent les fans et essayent de nouvelles choses mais rien à faire, la recette ne prend pas.

Dans cet épisode dont le gameplay est finalement assez proche de celui de la bataille du sanctuaire, on en revient à une formule type Street Fighter (mais avec les mouvements 3D en bonus), autrement dit exit les grosses scènes baston où l’on bashe le même bouton à l’infini pour liquider les armées du grand Pope et bienvenue aux bons vieux combats en 1 contre 1 mais avec une sérieuse tendance à la répétition puisqu’on devra souvent affronter le même adversaire plusieurs fois de suite pour enfin passer à la séquence suivante.

Et là où le bât blesse encore plus, c’est dans le gameplay des combats. Il n’est pas foncièrement mauvais mais juste inadapté à la série. On a plus l’impression de voir du Naruto avec des skins de Saint Seiya et quelque part, ça cloche quand même un peu. Le gameplay est donc basé sur de très rares combos complétées par les fameuses attaques Big Bang (les seules à nous faire un peu frissonner) et sur une jauge de 7ème sens qui met trois plombes à se charger et donc qui ne sert quasiment jamais. Bref, dans le solo, une fois qu’on a appris la routine de l’adversaire, le jeu devient très facile et surtout très répétitif.

Pourtant, le scénario fait honneur à la série avec de longues séquences narratives entre chaque combat (en Japonais sous-titré, un bonheur) et surtout, c’est le premier jeu de la série à nous conter les trois grands chapitres de l’histoire de Seiya (le sanctuaire, Poséidon et Hadès), ce qui garantit quand même au jeu une durée de vie d’une petite quinzaine d’heures. Pas si mal par les temps qui courent.

De même, il est possible d’incarner 50 combattants, ce qui est un nombre plutôt grassouillet même si dans le solo, on n’incarne réellement que quelques chevaliers et que dans ce nombre, on compte parfois plusieurs versions du même chevalier.

Heureusement, à côté du solo, il y a aussi un mode Tournoi et Versus pour jouer avec tous les autres héros et faire un peu renaître notre intérêt et apporter un minimum de variété.

Conclusion

Saint Seiya : Brave Soldiers ne sera à nouveau pas le Saint Seiya qui nous comblera de bonheur. Trop simple, trop répétitif et proposant toujours un gameplay de combat qui ne correspond pas vraiment à la série, Brave Soldiers n’arrivera pas vraiment à amuser le non-initié plus qu’une petite heure. Le fan pourra y trouver plus d’intérêt en incarnant ses héros favoris au travers d’une histoire très proche de la série d’origine mais même à ce niveau, Dimps réussit encore à trouver le moyen de caser des DLC payants. Difficile donc de succomber pour ce titre juste dans la moyenne.

Ma Note : 5/10

Saint Seiya Brave Soldiers est disponible en exclusivité sur PS3.