Assassin’s Creed est une licence clé pour Ubisoft. Adorée par des millions de fans, elle constitue le porte-étendard d’Ubisoft dans sa conquête du marché mondial du jeu-vidéo. Mais ses derniers épisodes donnaient l’impression de faire un peu du surplace. Soyons bien clairs, dans l’ensemble j’ai bien aimé chaque épisode de la série (sauf le tout premier) mais depuis la fin de l’âge d’or Ezio, la licence se cherchait un univers, un héros ou tout simplement un gameplay à la hauteur des ambitions florentines de la série.
La pause de deux ans imposée à Assassin’s Creed a donc permis de remettre à plat le jeu dans son ensemble, ce qui était nécessaire pour tout le monde. Les joueurs ont pu se remplir la tête avec d’autres jeux tandis que les développeurs en profitaient pour concocter leur grand retour avec un jeu à même de relancer la licence.
J’ai eu la chance de pouvoir m’y essayer une bonne demi-heure, voici mes premières impressions sur Assassin’s Creed Origins…
La première fois que l’on met les pieds dans les chaussettes (enfin dans les sandales) de Bayek, le nouvel héros égyptien de cet épisode, on se sent en terrain connu. Les contrôles ont un peu changé, le cheval est plus maniable mais on ne voit pas directement ce qui différencie Origins des précédents Assassin’s Creed. Lourde méprise !
Si le squelette du jeu reste inchangé (un gigantesque monde ouvert à découvrir), tout le reste ou presque est neuf à commencer par son approche scénaristique.
Depuis les débuts de la licence, on incarne un personnage bien au courant de la guerre entre templiers et assassins alors que pour Bayek, ce concept est encore à définir. Finalement, ce personnage est plutôt désireux de faire respecter la justice tout en laissant à ses concitoyens leur liberté. Ce n’est que plus tard (et on ne sait pas encore bien comment) qu’il deviendra le premier Assassin. Voilà qui promet de bien belles révélations qu’on est très curieux de découvrir dans la version finale.
Au niveau du gameplay, on sent une nette différenciation entre Origins et ses prédécesseurs avec l’ajout d’une composante RPG à tous les étages. Ainsi, Bayek monte de niveau, gagne des aptitudes, ramasse des armes et les améliore. Bref, il est un véritable héros de RPG.
Là où les anciens Assassin’s Creed étaient des jeux d’Action-Aventure, Assassin’s Creed Origins se définit comme un véritable Action-RPG.
On sent aussi une influence marquée des derniers titres d’Ubisoft dans plusieurs mécaniques de gameplay. Ainsi, Bayek peut utiliser son aigle pour marquer les cibles avant un combat (comme avec le drone dans Ghost Recon ou Watch Dogs 2) ou encore il peut améliorer son équipement à l’aide des ressources récoltées (comme dans Far Cry).
Visuellement parlant, la démo testée tournait sur une Xbox One X en 4K et le résultat est juste bluffant de beauté. L’Egypte n’a jamais été aussi bien modélisée, on se croirait sur place.
Mieux encore, chaque personnage présent est simulé individuellement, assurant au monde d’Assassin’s Creed Origins une cohérence non plus basée sur des scripts mais sur un véritable modèle de vie.
Mais le plus gros changement est à chercher dans le système de combat qui n’a plus rien à voir avec ce qu’il était auparavant. Les phases d’infiltration restent assez similaires à ce que l’on a toujours connu et nous permettent toujours de nous faufiler assez facilement au milieu d’un camp ennemi en exécutant nos cibles l’une après l’autre.
Mais une fois repéré et en combat ouvert, les choses changent drastiquement. On découvre alors un gameplay fait d’esquives, de frappes légères, de frappes lourdes et de casse-bouclier très proche de ce que l’on peut trouver dans The Witcher, Dark Souls ou n’importe quel Action-RPG qui se respecte.
Le feeling que l’on ressent en incarnant Bayek est du coup bien différent. Il nous parait humain, parfois même faible. Là où Ezio paraissait presque invincible, Bayek prend des coups, fuit et doit véritablement se décarcasser pour vaincre. Ce parti pris est totalement assumé par Ubisoft qui voulait définitivement faire rentrer Assassin’s Creed dans une ère plus moderne en repensant de fond en comble sa licence phare.
Pour conclure ce premier contact avec Assassins’ Creed Origins, je suis très confiant sur ce que l’on découvrira dans la version finale. Son gameplay est repensé de fond en comble mélangeant avec un certain talent les éléments clés de la licence (la découverte du monde ouvert en premier) à des éléments de gameplay permettant à la licence de rentrer dans l’ère moderne (l’aigle comme drone, évolution de son personnage ou encore le combat très dynamique et sans concessions).
Et pourtant, on sent bien que c’est un Assassin’s Creed auquel nous jouons. Une réussite en pleine création !
Assassin’s Creed Origins sera disponible sur PS4, Xbox One et PC à partir du 27 Octobre 2017.