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Prey est un projet étonnant à plus d’un titre. On savait que le studio Arkane est composé de gens brillants (surtout depuis Dishonored), mais s’attaquer à un projet digne de Bioshock, Deus Ex ou Half life (pour ne citer qu’eux), c’était quand même un sacré pari. Mais ces petits génies ont du goût et du talent à revendre.

Prey s’annonçait donc comme un titre tellement intriguant, tellement innovant, tellement prometteur (lire ma preview) qu’on en venait presque à craindre d’être déçu tant nos attentes étaient élevées.
Alors, Prey mérite-t-il notre attention ou s’agit-il juste d’un énième jeu dans l’espace avec des aliens ? La réponse dans notre test complet de Prey…

Sur le papier, Prey avait toutes les caractéristiques du projet de mes rêves.

Mélange raffiné de FPS et de RPG, les références avancées par les développeurs sont prestigieuses (Bioshock, Deus Ex, System Shock, etc). Mais mélanger FPS et RPG n’est pas chose aisée, surtout si l’on ne veut pas frustrer les amateurs de chaque genre. On a vite fait d’énerver les deux publics avec un jeu mal dosé mais ce n’est heureusement pas le cas ici avec un titre très réussi.

Au cœur de sa réussite se situe en premier lieu un scénario brillant (que je ne spoilerai surtout pas ici). On incarne Morgan Yu (que l’on peut choisir fille ou garçon), un quidam a priori sans prétention mais c’est au travers d’une introduction « de folie » que Morgan découvre sa destinée : survivre dans une station spatiale ravagée par des mystérieux aliens.

L’idée de base n’est pas foncièrement originale : on a déjà vu un tel pitch des dizaines de fois. Là où Arkane se distingue de la masse bête et méchante de la SF sans inspiration, c’est dans sa capacité à nous immerger dans un monde dystopique. Un peu comme Dishonored (mais quand même moins), on se débat dans un univers parallèle à notre réalité.

Dans Prey, le point de divergence par rapport à notre monde réel est que le président Kennedy n’a jamais été assassiné. Il se réconcilie avec la Russie et lance cette nouvelle alliance à la conquête de l’espace. Ainsi l’univers de Prey nous parait tantôt familier, tantôt improbable, presque comme dans un rêve.

Arkane Studios réussit également à nous bluffer par la qualité de son écriture. Même si on ressent une petite baisse de rythme vers le milieu de l’histoire, la phase d’introduction et les différentes conclusions sont juste énormes. Je n’en dirai pas plus pour ne surtout pas spoiler mais ce scénario ne pourra que plaire aux amateurs de science-fiction intelligente.

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Liberté, jamais je ne t’abandonnerai

L’autre élément clé qui caractérise Prey, c’est son incroyable sentiment de liberté. Plus encore que dans Dishonored (et dans un style un peu différent), on se sent vraiment responsable de notre destinée. Prey est typiquement le genre de titre où l’on ne prend pas une décision parce qu’elle nous apporte une nouvelle arme ou un bonus mais parce qu’on estime que c’est la bonne décision à prendre (que ce soit au niveau moral ou tout simplement parce que c’est cohérent avec le personnage que l’on imagine incarner).

Tout est conçu pour garder le héros au centre de l’histoire. Même si le scénario nous aide à nous recentrer régulièrement et nous propose un chemin type, rien ne nous empêche de fouiner dans la station à la recherche d’un accès détourné. Et les possibilités sont nombreuses de partir sur une voie bien différente de celle que l’on imagine être la voie principale. Ainsi, fouiller les emails ou hacker les ordinateurs nous apportent régulièrement des indices sur la suite de l’histoire et peut même déclencher une quête secondaire à part entière à côté de laquelle on serait complètement passé sans avoir fouiné.

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Prey est donc un titre qui doit se déguster à son aise, sans rusher dans tous les sens. Si votre truc, c’est de dégommer tout ce qui bouge, il est probable qu’il ne s’agisse pas du jeu idéal pour vous. D’abord parce que vous passeriez à côté de l’essentiel du jeu : l’exploration et la découverte de la station mais aussi parce que le manque de munitions se fera vite sentir. Et en mode FPS, Prey est tout sauf un jeu facile.

Je mimic, tu mimics, il mimic

Les fameux aliens que l’on affronte dans Prey sont les principaux responsables de la réussite de l’ambiance du jeu. On croise très vite les mimics, des espèces d’araignées hyper rapides qui peuvent se camoufler en prenant la forme de n’importe quel objet inanimé, et souvent c’est la crise cardiaque assurée. En effet, comment deviner si l’arme qui traîne par terre est une véritable arme ou juste un mimic prêt à vous sauter à la gorge ?

Pour autant, Prey n’est pas un jeu d’horreur spatial (comme Dead Space pouvait l’être à son époque). On sursaute une ou deux fois mais ce n’est pas sa raison d’être. Les cardiaques dans mon genre seront rassurés.

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Une autre idée de génie d’Arkane est d’avoir conféré à Morgan des pouvoirs issus des aliens que l’on combat. A côté de quelques pouvoirs offensifs assez classiques, notre principale capacité est de pouvoir nous transformer en n’importe quel objet inanimé nous permettant ainsi de nous glisser dans des espaces impossibles à atteindre autrement. Une idée très perturbante au début mais incroyablement originale. Les combinaisons sont infinies et on prend un plaisir incroyable à trouver des chemins cachés en combinant nos pouvoirs et nos armes.

Les armes, justement, sont assez classiques si ce n’est le fabuleux pistolet GLOO qui permet aussi bien d’immobiliser un ennemi que de créer un chemin là où il n’en existait pas auparavant. Et comment ne pas parler du pistolet NERF ? Arme inutile en combat et pourtant si indispensable pour tendre un piège en actionnant une mine à distance ou activer un bouton sans se trouver dans ses parages.

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Prey est un jeu très réussi mais il n’est pas encore parfait. Techniquement, il peut même se montrer un peu décevant. Les textures apparaissent régulièrement vieillottes et les temps de chargement restent un peu trop longs. On peut également regretter des phases en zéro gravité un poil frustrante alors que le gameplay du reste de ce titre est soigné aux petits oignons.

Rien de bien grave quand même, surtout quand on voit le travail réalisé en matière de direction artistique. On reconnait tout de suite la patte Arkane avec son design si particulier. Ce mélange entre styles lui confère encore plus d’originalité.

Conclusion

Prey a réussi son pari. Il est bien le digne successeur des grands classiques de la science-fiction comme Bioshock, Half Life ou Deus Ex. Mieux encore, il réussit régulièrement à se montrer meilleur et plus inspiré que ses illustres ancêtres.

Mélangeant avec brio un gameplay mixte entre FPS et RPG avec un système de progression faisant la part belle à la liberté quasi-totale du joueur, Prey réussit à toujours conserver le héros au centre de ses préoccupations. A tel point qu’on en viendrait presque à oublier que l’on est dans un jeu. Une décision dans Prey, ce n’est pas un simple choix, c’est presque un cas de conscience !

Et quand, en plus, le scénario est à la hauteur, on se dit que le studio Arkane est décidément capable du meilleur. On en veut encore !

Ma Note : 8,5/10

Prey est disponible sur PS4, Xbox One et PC.

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4 commentaires sur “[Test] Prey, petite station spatiale à découvrir, premier choix

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