God Eater est un nouveau Monster Hunter-like qui a connu un joli succès au Japon. Il arrive très bientôt en Occident et je vous invite d’ailleurs à lire ma preview de ce titre qui compte bien se faire une place au soleil chez nous. A l’occasion de cette sortie, j’ai pu rencontrer Yusuke Tomizawa, le producteur de la licence God Eater. Une belle opportunité pour en apprendre plus sur cette nouvelle série…
Couple of Pixels : Avec le succès de la licence Monster Hunter en occident et le fait que celle-ci soit bien implantée chez nous, comment pensez-vous que God Eater sera accueilli dans nos contrées occidentales ?
Yusuke Tomizawa : En fait, je ne perçois pas Monster Hunter comment un vrai concurrent même s’il est vrai que le succès de cette licence a permis de populariser le genre de jeux que nous faisons et je les remercie pour cela. Mais God Eater offre plus qu’un simple Hunter-like. En plus de l’action frénétique liée au genre « Hunter », nous proposons aussi une véritable histoire profonde et complexe qui permet d’ailleurs à God Eater de se jouer en solo la plupart du temps. Nous pensons donc apporter une expérience différente au classique Hunter-like.
CoP : Comment décririez-vous God Eater à un joueur novice, ne connaissant pas vraiment l’univers ou le genre de jeu qu’est God Eater ?
YT : L’expérience « God Eater » repose sur deux piliers : d’une part, un jeu de combat rapide et frénétique et d’autre part un scénario dramatique et profond. La combinaison et l’équilibrage de ces deux éléments sont les principaux ingrédients de ce mille-feuille constitué tour à tour de combats et de narration. Je pense donc que ce jeu plaira aux fans de J-RPG qui recherchent une histoire intéressante avec des personnages mignons et sexy comme ici (il montre une figurine d’une héroïne du jeu) mais il plaira aussi aux joueurs plus hardcore qui recherchent un jeu au système de combat rapide et violent comme ici (il montre l’autre côté de la figurine, celui où l’on voit l’arme).
CoP : Les deux premiers jeux seront vendus en bundle. A l’achat de God Eater 2 Rage Burst, le joueur recevra la version remastérisée du premier God Eater : God Eater Resurrection. Comment pensez-vous convaincre les joueurs occidentaux qui vont découvrir la licence avec le second titre de retourner jouer au premier titre ?
YT : Bien entendu, même si God Eater 2 Rage Burst est le jeu le plus récent de la licence, nous conseillons aux joueurs de commencer par le premier titre avant de poursuivre l’aventure sur le second. Ainsi, l’évolution entre les deux jeux, que ce soit en matière de gameplay, de combat, de scénario ou de relations entre les personnages se fera bien plus naturellement.
CoP : God Eater, tout comme Monster Hunter, est un genre de jeu très populaire au Japon et qui connait également un beau succès en occident. Selon vous, qu’est-ce-qui rend ce genre de jeu aussi populaire auprès des joueurs du monde entier ?
YT : A première vue, ce genre de jeu peut apparaitre très répétitif puisque l’on ne fait rien d’autres que tuer les mêmes monstres encore et encore et encore… Pourtant, on découvre vite que nos héros gagnent en puissance de telle sorte que l’on se rend compte que l’on pourrait peut-être tuer tel ou tel monstre d’une manière plus efficace, plus facile ou même plus élégante.
Le joueur aime se prendre au jeu et découvrir comment il peut tuer facilement un monstre qu’il aura pourtant eu beaucoup de difficultés à battre la première fois. L’accroche de ce genre de jeu se situe dans l’équilibrage de la progression des héros afin de faire comprendre au joueur que son héros devient surpuissant.
De plus, nos monstres, les aragamis, sont conçus de manière à ce que chaque combat se déroule différemment. Ils vont bouger et attaquer autrement à chaque rencontre, ce qui permet de ne jamais savoir si on gagnera facilement ou si on se fera tuer lamentablement. C’est ce qui garantit l’extrême rejouabilité de God Eater.
CoP : God Eater 2 Rage Burst sera disponible à la fois sur PS Vita et PS4. Envisagez-vous des possibilités de cross-play ou de cross-save ?
YT : Clairement, nous supporterons les fonctionnalités de cross-save et de cross-play entre PS4 et PS Vita. Au niveau des fonctionnalités en ligne, toutes les versions anglophones du jeu (USA et Europe) seront connectées entre elles afin d’avoir une large communauté de joueurs avec lesquels jouer.
CoP : Les monstres et le design général de God Eater est très organo-mécanique. Quelles ont été vos principales influences pour aboutir à ce design si particulier ?
YT : Notre style visuel ne nous a pas vraiment été inspiré. Nous voulions des monstres qui soient sans peur, qui soient gigantesques et violents. Et le mélange animal-machine permet d’aboutir assez facilement à ce résultat. De plus, cela nous permettait de nous différencier de la concurrence de manière à ce que l’on reconnaisse God Eater du premier coup d’oeil. Quant à notre fameuse arme, elle a été conçue à la base comme purement mécanique (mélange d’épée et de fusil) mais nous avons ensuite rajouté la fonction de « God Eater » qui s’intégrait finalement très bien au design général du jeu.
CoP : Une dernière question plus personnelle. En dehors de God Eater, à quels jeux-vidéo jouez-vous pour l’instant ?
YT : Juste avant de partir en Europe pour vous rencontrer, j’ai pu déjà jouer à la version japonaise de Dark Souls 3 et je suis impatient de retourner chez moi pour le continuer (rires). Et juste avant de me lancer dans Dark Souls 3, j’ai eu l’occasion de terminer Life is Strange, un excellent jeu, j’ai beaucoup aimé.
CoP : Merci Beaucoup.
YT : Merci.