Je suis un fan de Formule 1, j’aime regarder les courses à la télévision, oui, même quand il ne se passe rien. Alors, vous imaginez bien que les jeux-vidéo de Formule 1, je connais bien. Mais, il faut reconnaitre qu’avant la série des F1 20XX de Codemasters, on a connu une sacrée période de disette avec des jeux au mieux passables et bien souvent juste médiocres.
Je dois d’ailleurs vous avouer que Codemasters m’a fait un peu peur car, après quelques épisodes vraiment réussis, F1 2014, sortis en fin d’année dernière, était une édition plutôt décevante. A l’époque, j’espérais que c’était pour nous livrer un F1 2015 de toute beauté. Voici mes premières impressions après avoir pu jouer à une première version du jeu lors d’un event parisien organisé par Bandaï-Namco…
Il y a deux éléments qui frappent les esprits des pilotes virtuels dans F1 2015.
D’abord le fait que le jeu sort très tôt dans l’année puisqu’il sera en magasin le 12 Juin prochain. Il s’agit plutôt d’une bonne nouvelle car on aura l’occasion de jouer pendant une bonne partie de la vraie saison de F1 avec un jeu parfaitement en ligne au niveau de la licence (pilotes, voitures, etc). D’un autre côté, cela entrainera certainement des « incohérences » inévitables puisque les niveaux de performance seront encore amenés à évoluer. Mais comme les créateurs du jeu ont déjà confirmé qu’ils patcheront le jeu au fur et à mesure pour suivre la réalité, cela devrait bien se passer.
Ensuite, le jeu passe le cap de la Next Gen et très clairement, cela fait du bien à la rétine. Je n’ai pu jouer que sur un seul circuit : Singapour sous un gros orage mais visuellement, le travail réalisé est déjà très impressionnant. C’est d’autant plus visible sur un circuit de nuit et sous la pluie. La fluidité est quasiment parfaite et les détails fourmillent de partout. On peut même clairement distinguer les différentes zones d’adhérence sur la piste.
Remarquons quand même que si le 1080p et 60 fps est l’objectif avoué des développeurs sur PS4, la Xbox One devra se contenter de 900p et 60 fps. De quoi rouvrir encore une fois un débat un peu vain sur les qualités techniques des 2 consoles…
Plus d’immersion mais moins de simulation ?
A côté de ces deux grands changements, on retrouve les points forts « historiques » du titre : un jeu de Formule 1 dont l’objectif avoué est de vous faire ressentir la vie d’un pilote de F1 plutôt que de vous mettre devant une simulation hyper-pointue que seuls les spécialistes seraient en mesure d’apprécier.
Au niveau des sensations, les développeurs annoncent fièrement avoir tout repris de zéro : nouveau moteur graphique, nouveau moteur physique, nouvelle gestion des pneumatiques, etc. Difficile de juger de la profondeur de la refonte en quelques minutes de jeu et sur un seul circuit mais, je confirme que l’impression générale de pilotage est assez bonne.
Bien évidemment, je n’ai pu jouer qu’avec les paramètres standards qui m’ont toujours paru un peu trop facile. Par exemple, il faut toujours appuyer sur l’accélérateur comme un cochon pour perdre la voiture à la réaccélération, ce qui parait un peu trop simple avec une machine aussi puissante sur un sol mouillé. Il faudra donc attendre le test pour juger de la profondeur du pilotage.
Actuellement, j’ai quand même l’impression que F1 2015 s’oriente encore un peu plus vers le grand public car j’ai brillamment remporté ma course alors que je suis particulièrement mauvais avec un pad (je joue toujours au volant). Ceci dit, ce n’est pas forcément un défaut à condition de proposer quand même un peu de challenge au pilote passionné.
Codemasters a également mis le paquet cette année sur l’ambiance. Ils ont utilisé la puissance des nouvelles consoles pour améliorer l’immersion dans le monde de la F1. Par exemple, il y a beaucoup plus de cut scenes prévues comme les mécaniciens travaillant sur la voiture, le tour de chauffe, la cérémonie du podium et la présence presque envahissante des cameramen qui filment le moindre de vos faits et gestes. Cela peut paraitre anecdotique mais c’est un élément sur lequel Codemasters a toujours été très fort et qui contribue grandement à l’impression d’être un vrai pilote de F1. A vérifier quand même si on ne va pas passer toutes ces cinématiques rapidement après les avoir vues une ou deux fois…
Enfin, il y a assez peu d’informations sur les modes de jeu et les habituels bonus (comme le très réussi mode rétro de F1 2013). On sait qu’en plus de la saison 2015, on aura en bonus tous les pilotes et les voitures en configuration 2014, ce qui est plutôt sympathique.
Autre annonce réalisée : l’impossibilité d’incarner un pilote créé de toutes pièces. Fini donc de vous imaginer au volant d’un de ces bolides avec votre nom à l’écran. Il faudra incarner un pilote officiel et rien d’autres. Voilà qui met quand même un méchant coup à l’immersion et on se demande si Codemasters ne se tire pas une balle dans le pied au passage. La question qui se pose inévitablement est de savoir ce qui arrive à l’excellent mode carrière des précédents épisodes. Est-il toujours présent ? Peut-on toujours suivre un pilote sur plusieurs saisons avec des transferts fictifs ? Aucune réponse à ces questions actuellement, ce qui laisse craindre le pire pour le mode carrière.
Pour conclure ces premières impressions, F1 2015 m’a laissé de bonnes sensations de pilotage même s’il est difficile de juger de la profondeur d’un titre de ce genre en quelques minutes et avec la configuration standard. Visuellement, on peut vraiment s’attendre à quelque chose de fantastique qui comblera de bonheur les fans de F1. Il ne reste plus qu’a espérer que les choix de Codemasters sur les modes de jeu disponibles seront toujours à la hauteur de la série.
F1 2015 sera disponible sur PS4, Xbox One et PC le 12 Juin 2015.