Après un Forza Horizon, premier du nom, plutôt réussi, Playground Games et Turn 10 nous proposent un second épisode à la licence Forza Horizon. L’ambiance est globalement la même mais « la liberté de rouler où l’on veut » est scandée comme un slogan. Alors, peut-on vraiment faire ce que l’on veut dans le terrain de jeu de Forza Horizon 2 ?
En cette fin d’année, les jeux de voitures se bousculent et Microsoft n’est pas à la traîne avec Forza Horizon 2 qui s’avère être un excellent jeu de voitures en monde ouvert. C’est d’ailleurs sur cet aspect que Forza Horizon 2 fait le plus la différence par rapport à ses concurrents car hormis The Crew qui sort à la fin de l’année, je ne connais aucun autre jeu que Forza Horizon 2 pour mieux incarner la liberté du pilote assoiffé de vitesse.
Rappelez-vous du premier Forza Horizon, un jeu plutôt sympa mais rempli de murs invisibles et de bordures infranchissables qui nous coinçaient désespérément sur les routes. Ici, c’est tout l’inverse, on peut réellement passer partout à travers champs, vergers, forêts, … A la limite, le Off road est presque trop facile car le défaut principal de Forza Horizon 2 est de montrer finalement assez peu de relief. Mais en dehors de cela, reconnaissons que le trip : « je roule où je veux rouler » est assez jouissif pour tout pilote habitué aux jeux de type couloir.
Pourtant, visuellement, on ne peut pas dire que l’on est aveuglé par les effets visuels affichés à l’écran. C’est beau mais pas à tomber par terre. Mais, quand on voit la taille du monde qui nous attend, on est un peu moins exigeant, surtout que Forza Horizon 2 parvient quand même à bien nous bluffer avec plus de 200 voitures très bien modélisées et proposant une vue intérieure à la fois belle et jouable.
Si les environnements sont un peu en retrait et ont tendance à se répéter, l’ambiance visuelle est largement compensée par un cycle jour/nuit très impressionnant et un système de météo dynamique juste parfait. Ma première course se déroulant sous un début d’orage restera longtemps dans mes souvenirs tellement le premier coup de tonnerre m’a fait sursauter.
Un gameplay plus complet qu’il n’y parait.
Si vous aviez lu ma preview, vous savez que j’étais assez réservé sur ce jeu, particulièrement sur le modèle de pilotage. A force de rendre le jeu trop spectaculaire, je craignais que Forza Horizon 2 ne se transforme en une sorte de Need For Speed. La version finale m’a rassurée car on a accès à une quantité impressionnante de réglages de difficultés, on se rend donc compte à quel point Playground Games a bichonné son bébé.
Ainsi, le novice complet peut tout laisser en standard et s’amuser quasi instantanément. A lui les pointes de vitesse sur les routes de campagne, les raccourcis sauvages à travers vergers sans dérapages ou presque. Le pilote un peu plus aguerri ou simplement un peu plus attentif au réalisme pourra tout simplement supprimer quelques aides pour rajouter un gros morceau de simulation au pilotage et cette possibilité transforme véritablement l’expérience.
Le souci du détail apporté aux réglages fait plaisir à voir car en plus de nous donner la main sur les aides au pilotage, Playground Games nous propose même d’activer la gestion des dégâts (légers certes mais croyez-moi, quand vous croiserez un arbre, vous regretterez de l’avoir activée) mais aussi de régler quasi entièrement notre bolide (transmission, pression des pneus, …). Voilà le genre d’options qu’on n’a pas l’habitude de trouver dans un jeu typé arcade.
Un monde bien rempli.
Si le pilotage est à la hauteur, on pouvait aussi espérer avoir de multiples activités pour nous occuper et là aussi, c’est quasiment carton plein. Contrairement au premier épisode, les courses auxquelles nous participons sont maintenant directement dépendantes de la voiture que l’on pilote, sans obligation d’acheter un véhicule donné. On peut piloter une petite voiture ou au contraire une supercar et automatiquement, le système de courses s’adaptera pour correspondre à nos préférences. C’est ainsi que l’on va découvrir l’ensemble de la carte de Forza Horizon 2 au travers d’une quinzaine de championnats avant d’aboutir à la finale. Rien que ce tronc central va déjà bien nous occuper mais il y a beaucoup d’autres activités.
D’abord, il y a la simple balade au volant de son bolide à la recherche des, dorénavant, classiques panneaux à détruire, granges cachées et radars à pulvériser. Mais l’activité qui m’a le plus accroché, au point de me rendre presque fou, c’est la réalisation des défis collectors. Dans ces défis, disséminés un peu partout, on prend les commandes d’une voiture de légende pour accomplir un objectif donné (atteindre un point précis, concours de drift, concours de vitesse, …). Ces séquences sont généralement très bien construites et bénéficient d’une ambiance (musique, luminosité) qui les rendent uniques.
Enfin, un petit mot pour l’ambiance générale de Forza Horizon 2 qui est juste excellente. Le jeu se déroule au nord de l’Italie et au Sud de la France, des destinations forcément exotiques pour l’américain moyen mais beaucoup moins pour nous. Même si j’apprécie beaucoup plus l’ambiance américaine d’un The Crew (pour ne citer que lui), l’ambiance petites routes de campagnes au milieu des vergers à la tombée de la nuit a son charme. Dommage quand même que les villes semblent un peu modélisées à la va vite, sans réel trafic ou piétons. Visuellement, c’est même la seule faiblesse de ce titre.
Mais pour contribuer à l’ambiance de ce jeu, il faut encore parler des stations radios qui atteignent presque le niveau de perfection d’un GTA. Chaque station a son style musical et piloter sa supercar avec la sono à fond, cela reste quand même le pied.
Un multi aussi naturel que le solo.
The Crew ou Driveclub ont tout misé sur l’intégration totale du multi-joueurs, Forza Horizon 2 conserve des parties solo et multi séparées mais le switch entre les deux se fait très naturellement. D’abord, même en solo, la grande majorité des pilotes sont basés sur des Drivatars, autrement dit, il s’agit d’une IA qui mimique les comportements des vrais joueurs. Bon, Microsoft exagère un peu en disant qu’il n’y a plus d’IA dans le solo mais globalement, il faut reconnaitre que les autres pilotes sont très bien simulés.
Dans le multi, on rencontre par contre de vrais pilotes en chair, en os et pad en main, prêts à en découdre. Le multi de Forza Horizon 2 est très complet mais le mode multi que je retiendrai le plus est le roadtrip online où l’on multiplie les modes de course variés tout en changeant constamment et naturellement d’environnements. Comme en plus on peut rentrer et sortir de ces sessions en quelques secondes, il serait vraiment dommage de passer à côté de ce mode online vraiment très réussi.
Enfin, possesseurs de Xbox 360, attention ! Les retours sur l’adaptation 360 (que nous n’avons pas testée) sont juste catastrophiques. Si Forza Horizon 2 en version Xbox One est excellent, cela ne semble pas être le cas de sa version 360.
Conclusion
Forza Horizon 2 représente presque un aboutissement pour tout fan de voitures qui n’est pas un intégriste de la simulation. Ici, on peut se balader au volant de sa supercar sans forcément soigner son prochain freinage mais juste couper à travers champs, arracher des vergers et foncer à fond la caisse en pleine ville. Le réalisme n’est pas forcément au centre du jeu et c’est tant mieux car ce que l’on veut ici, c’est s’amuser.
Et cet objectif de fun permanent est merveilleusement bien rempli avec un monde ouvert grand et pour la première fois réellement ouvert. Ajoutez à cela un choix énorme de bolides bien modélisés, des activités à ne plus savoir où donner de la tête et un gameplay qui pourra satisfaire tous les joueurs du débutant complet au pilote en herbe et l’on découvre l’un des meilleurs jeux de voitures de ces dernières années.
Ma Note : 9/10.
Forza Horizon 2 est disponible en exclusivité sur Xbox One (nous n’osons pas citer la version Xbox 360).
J’ai adoré le premier qui est très beau, très fun et très complet. Les retours sur le 2 version 360 sont effectivement très négatifs, jeu bâclé juste pour pigeonner (la 360 ne sert visiblement plus qu’à ça, merci escrosoft !) par contre quand ils disaient plus d’IA en solo j’avais compris qu’on ne pouvait plus faire de courses improvisées, si je te comprends bien c’est le contraire c’est qu’ils ont fait en sorte que même déconnecté on ait l’impression de pouvoir jouer avec d’autres joueurs. Perso je joue pas en multi donc si c’est ça je trouve que c’est très appréciable étant donné la tendance actuelle à négliger et même punir le joueur solo. Bonne critique en tout cas même si je n’ai pas test le jeu.