Driveclub, c’est un peu le jeu PS4 qui a le plus fait parler de lui (et plutôt en mal) ces derniers mois. Avec près d’un an de retard sur la sortie initiale et une réputation peu enthousiasmante derrière lui, les équipes d’Evolution Studio ont cravaché dur pour remonter la pente et offrir une exclu digne d’elle à la PS4. Alors, le pari est-il réussi ?
Driveclub, c’est un jeu qui nous a fait peur. Lors de sa première présentation à l’E3 2013, il ne semblait juste pas à la hauteur de la PS4. Pire, Gran Turismo 6 sur la PS3 réussissait à lui faire de l’ombre. Heureusement, du temps a passé et les développeurs ont revu leur jeu de A à Z tout en conservant son âme et son originalité, à savoir un gameplay communautaire poussé à l’extrême.
Trop Classique pour la Next Gen ?
Quand on a goûté aux concurrents du moment (The Crew, Forza Horizon 2) et leurs gigantesques mondes ouverts, difficile de revenir à la structure très classique de Driveclub. Ici point de monde ouvert mais une succession de courses et de mini-championnats qui font un peu penser à un mélange entre Grid et Gran Turismo. Le mode solo de Driveclub se résume donc à enchainer les courses et les temps chronométrés pour récolter les étoiles permettant de débloquer la course suivante.
Mais on ne s’embête pas pour autant puisque 5 environnements différents se mélangent pour nous faire découvrir 5 pays : L’Ecosse, la Norvège, l’Inde, le Chili et le Canada. Le tracé des courses se montre varié et il faut aller déjà assez loin dans le solo pour commencer à ressentir une certaine répétitivité.
Mais le côté « classique » du jeu se dévoile ailleurs puisque l’IA n’est pas très convaincante et triche comme dans un Mario Kart. Ainsi, les adversaires roulent à la queue leu leu, n’hésitent pas à vous bourrer dedans et vont bizarrement trois fois plus vite que vous en ligne droite. C’est bien sûr dommage mais on ne peut pas vraiment dire qu’un jeu de voiture a déjà réussi à nous bluffer par son IA.
Un gameplay qu’on aime ou qu’on déteste
Driveclub est un jeu qui vous prend par la main, qui ne vous laisse pas vraiment libre de vos choix. Cette optique est en grande partie justifiée par le fait que le jeu est surtout orienté multi et même plus particulièrement axé sur les défis asynchrones. Ainsi, aucun réglage n’est disponible sur les voitures et aucune aide ne peut être activée/désactivée. Le seul choix offert est de passer en boîte manuelle. Cela peut paraitre choquant mais dans l’optique d’un jeu qui mise sur les défis asynchrones, cela parait finalement assez logique. Il faut que tout le monde soit sur un pied d’égalité.
Dans ce monde uniformisé, je crie donc au génie quand je découvre qu’il n’y a pas d’aide à la trajectoire. Il faut apprendre à la dure où placer son bolide et quand freiner. De même, pas de flashback, cette abomination du jeu vidéo qui vous permet de retourner en arrière pour « annuler » une faute et que je désactive systématiquement.
Mais malheureusement, d’autres choix de gameplay ont un peu eu raison de mon enthousiasme. Ainsi, la piste est très fermée. On peut à la rigueur mettre deux roues dans l’herbe (sans ressentir la moindre perte d’adhérence au passage) mais sans plus, au risque de déclencher un compte à rebours qui vous forcera à revenir sur la piste bien vite.
Même chose si vous coupez un peu trop fort une corde, que vous ratez un virage ou que vous défoncez un peu trop le pare-choc d’un adversaire. Vous serez alors puni par une méchante pénalité de puissance moteur pour vous apprendre la politesse et le respect des règles. Ce n’est pas forcément négatif car cela assure des courses un peu plus honnêtes mais en pratique, on en arrive plus à essayer de truander au mieux le jeu pour faire le meilleur temps que de réellement chercher la meilleure trajectoire. Et comme sur certains circuits, les rambardes de sécurité sont très proches et ne déclenchent pas cette fameuse pénalité, on en arrive parfois à les utiliser grassement pour tourner sans trop perdre de vitesse.
Petit bonus dans cet océan de gameplay à l’ancienne, vous découvrirez au fil des courses des mini-challenges lancés au hasard par d’autres joueurs. Meilleure vitesse moyenne, meilleure prise de virage, plus long dérapage, etc. Ces petits défis permettent de gagner un peu d’XP et viennent rompre la monotonie des courses.
Enfin, au niveau des sensations de pilotage, le résultat se montre plutôt bon à condition d’aimer le mix Arcade-Simulation. Ainsi la voiture se montre souvent trop légère mais récupère subitement de la masse dès qu’on commence à jouer un peu avec le frein. Autrement dit, l’amateur qui a tendance à foncer un peu partout découvrira une voiture glissante à souhait et donc potentiellement difficile à contrôler tandis que le joueur un peu plus expérimenté se sentira plus à l’aise avec un gameplay faisant la part belle aux dérapages.
Globalement, j’ai plutôt apprécié les sensations de pilotage mais soyez prévenus que c’est un gameplay très binaire : soit on accroche, soit on déteste.
Le club avant tout
Ce qui fait la force de Driveclub, c’est son concept de club. Jouer en solo à Driveclub, c’est sympa mais vous en ferez vite le tour. Je vous conseille donc fortement de rejoindre dès que possible un club. En étant membre d’un club, vous gagnez de l’expérience Club pour chaque action que vous réalisez, même en solo. De quoi pousser l’envie de toujours faire une petite course de plus pour aider le club à monter dans le classement.
Plus encore que la compétition entre club, Driveclub veut surtout faciliter les défis entres joueurs. Ainsi, à la fin de chaque courses, il suffire d’appuyer sur un bouton pour générer un défi basé sur notre dernière course et l’envoyer à ses amis, à des clubs rivaux ou tout simplement à d’autres joueurs d’un niveau similaire.
Si l’on s’ennuie avec les courses disponibles, il suffit alors de participer à l’un des nombreux défis que vous aurez reçus et croyez-moi, on se prend au jeu. Je me suis surpris à recommencer une vingtaine de fois un défi juste pour monter un peu dans le classement de celui-ci et montrer au monde qu’il fallait compter avec moi.
Les capacités sociales de Driveclub ne sont pas suffisantes à elles seules pour vous encourager à acheter ce jeu mais elles apportent une vraie nouveauté aux jeux de courses qui ont plutôt tendance à séparer jeu solo et jeu multijoueurs. A noter bien sûr qu’à côté de ces défis asynchrones, le bon vieux jeu multi synchrone est également disponible et plutôt réussi même si beaucoup plus classique.
Conclusion
Driveclub revient de loin et alors que tout le monde (nous y compris) l’enterrait un peu vite face aux poids lourds de la concurrence, Evolution Studios signe finalement un titre de bonne facture. Visuellement, il ne montre sans doute pas encore tout ce que la PS4 a dans le ventre (il faudra sans doute attendre un Gran Turismo 7 pour cela) mais il reste plutôt bien abouti.
Sa grande force réside dans ses interactions sociales plus poussées que jamais qui encouragent à toujours faire une course de plus. La facilité de création et d’envois des défis à la communauté ont vite fait de nous transformer en machine de compétition, toujours à la recherche de ce petit centième qui nous manque. Dommage que son gameplay soit sans doute un peu trop classique par rapport aux références du genre.
Ma Note : 7,5/10
Driveclub est disponible en exclusivité sur PS4.
A noter que le jeu a connu de grosses difficultés au lancement avec ses serveurs, difficultés qui semblent maintenant résolues. Une version PS Plus sera également disponible pour tous les abonnés PS Plus dans les prochaines semaines.
J’ai bien aime le jeu au debut puis j’ai fini par le trouver trop frustrant. Ca doit etre moi mais des que j’ai fini le premiers pack de courses debutant et que je suis passer dans les courses amateurs, plus moyen de ne pas finir dernier de la course … et apres ya encore pro, super pro, etc… Je m’attendais plus a un gameplay a la Dirt, je ne l’ai pas trouver si casual que ca.
J’ai pas aime non plus les points en moins si les autres voitures te cogne, si je les cogne je comprend mais si elle me fonce dessus pourquoi c’est moi qui perd des points ? ca fini par devenir dur de donner des points a son club et j’ai fini bcp de courses avec 0 points (heureusement qu’ils en donne en masse pour avoir fini la course et qu’au final ceux que tu gagnes durant la course sont negligeables). Aussi, si tu rates un virage, pouf, penalite de virage et plus moyen d’accelerer pendant quelques secondes et ton avance durement gagnee est perdue. Trop frustrant comme jeu, j’attend the Crew pour voir.