Dragon Age est une licence qui a connu des hauts et des bas. Le premier épisode a été encensé tandis que le second a été beaucoup critiqué pour sa simplification, même si le scénario restait à la hauteur (Aelya rejoint d’ailleurs très peu le flot de critiques qui s’est abattu sur le second épisode). Avec ce troisième volet, Bioware veut entrer dans la Next Gen en beauté en réconciliant les fans de vrai RPG avec l’univers de Dragon Age. Voici mes premières impressions sur ce titre.
La première chose qui sort de la bouche du présentateur de Bioware concerne l’importance des choix du héros. Et il semble bien que pour Dragon Age Inquisition, Bioware se soit concentré sur ce qu’ils font le mieux : un scénario grandiose, des personnages qui sortent de l’ordinaire et une écriture de dialogues toujours aussi incisifs.
Notre héros est un survivant.
Notre monde est en danger. Un rift, sorte de porte entre les mondes, s’est ouvert, déversant son lot de créatures démoniaques. Lorsque la déchirure se produisit, des milliers de nos compagnons sont morts mais pas nous. Nous avons survécu et c’est à nous d’assumer notre statut. Ainsi, notre comportement dans le jeu dirigera la manière dont le reste du monde nous considère. On peut jouer à l’élu ou au contraire essayer de sauver le monde sans être plus sûr de son coup que cela.
Dragon Age Inquisition racontera notre parcours à la tête de l’inquisition, organisation ancestrale et un peu poussiéreuse que l’on devra ressusciter de ses cendres pour sauver le monde de la terrible menace engendrée par le rift. Nos choix orienteront l’histoire pour aboutir à l’une des 40 fins possibles au sein d’un gigantesque monde ouvert.
Nos pérégrinations dans le monde nous permettront de recruter des compagnons (maximum 3) et d’asseoir l’influence de l’inquisition dans les différentes zones du jeu. Elles seront alors plus sûres (des patrouilles de gardes surveilleront les routes pour nous) et nous permettront de débloquer de nouvelles missions et de nouveaux compagnons dans la « wartable », une sorte de quartier général.
En plus de sa taille, ce troisième volet de Dragon Age se veut aussi comme le premier vrai RPG Next Gen. Il utilise le moteur Frostbite 3 derrière Battlefield entre autres et s’en sort plutôt bien. On sent que Bioware veut réussir son passage à la Next Gen en proposant un RPG de toute beauté avec des effets de fumée ou de brouillard particulièrement convaincants (plutôt intéressant quand on s’appelle Dragon Age) même si certaines textures font encore un peu tâche.
Mais il ne s’agit encore que d’une Alpha. Il faudra juger sur le jeu final. Pour vous donner un point de comparaison, j’ai trouvé Dragon Age Inquisition un cran en-dessous de Witcher 3 en terme de beauté mais il est par contre bien plus fluide que ce dernier dans son état actuel
Mais Dragon Age Inquisition, c’est aussi un gameplay très old-rpg. Ainsi, même si nous contrôlons surtout notre personnage, il est possible de switcher à tout moment pendant un combat avec l’un des autres héros de notre groupe pour utiliser ses compétences. Mais c’est surtout le retour de la tactical view qui fera plaisir à tous les fans de RPG au tour par tour. En l’activant, on gèle le temps et on peut observer le combat en vue stratégique en donnant à chaque héros des ordres à exécuter : bouger vers un point, attaquer un ennemi, utiliser une compétence.
Ensuite, on réactive le temps et on peut observer nos héros exécuter nos ordres. A ce niveau, Inquisition est bien parti pour se montrer plus stratégique que le second épisode très orienté Action même si la vue tactique restera facultative… Ce qui n’ a pas tendance à nous rassurer.
Au rayon nouveauté, on peut aussi retenir l’apparition d’un vrai système de crafting, ainsi, on aura par exemple à chasser pour rassembler suffisamment de matériel brut pour fabriquer armes et armures.
Enfin, comment ne pas vous parler d’une séquence de gameplay pendant laquelle notre groupe d’aventuriers se lance à l’attaque d’un repaire de dragons. Alors, bien sûr, on ne fait qu’une bouchée des plus petits jusqu’au moment où l’on se fait littéralement écraser par un gigantesque dragon qui a bien l’intention de nous ajouter à son barbecue. Nos héros peuvent alors se concentrer sur des éléments précis de l’animal, par exemple s’acharner sur l’une de ses pattes afin de l’affaiblir et de le déséquilibrer avant de tenter une offensive sur des parties plus vitales. Mais plus que l’aspect stratégique, c’est la taille de la bête et son animation qui impressionne.
Pour conclure cette preview de Dragon Age Inquisition, je résumerais en disant que l’on tient là sans aucun doute, le premier vrai RPG Next Gen. Bioware a mis toute son énergie dans la création d’un monde plus réaliste que jamais et a clairement mis le scénario tout au sommet de son cahier des charges. Et comme Inquisition veut renouer avec le succès du premier volet, on retrouvera certainement un RPG moins branché action et plus axé tactique.
Comme The Witcher 3, qui ne joue pas tout à fait dans la même catégorie de RPG, ne sera pas disponible avant de longs mois, Bioware a le champ libre pour nous signer un troisième épisode de toute beauté capable de réconcilier les fans de RPG classiques du monde entier. Je suis en tout cas très impatient de pouvoir mettre mes petites mains dessus.
Dragon Age Inquisition sera disponible sur PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One et PC le 9 Octobre 2014.
j’adore, je le conseille tout bonnement, c’est un jeu tout simplement formidable côté graphique, les personnages, les scénarios, un truc de ouf
S’il y a un jeu que j’attends, c’est celui-là. J’ai adoré Origin, suis actuellement dans le 2 (avec beaucoup de retard, je sais), avant de plonger dans Skyrim (avec beaucoup de retard, je sais aussi).
Le 2 est attrayant sur certains aspects, dont la vue stratégique qui n’est pas une nouveauté dans Inquisition, mais je trouve l’ambiance de Kirkwall assez décevante, avec une ville fort déserte alors qu’elle croule sous les réfugiés. De même, l’impossibilité d’interagir avec les passants réduit la richesse du jeu. Autant d’éléments qui, je l’espère, seront corrigés. Ma crainte est qu’ils voient trop grand et qu’ils créent un monde immense mais où il se passe peu de choses, en dehors du scénario principal et de bêbêtes qu’il faut liquider. Dragon Age deviendrait alors un Diablo, un beau mais répétitif quand même.
Bref, beaucoup d’attentes et d’appréhensions. J’attends vos critiques une fois qu’il sera sorti !