Pour cette première présentation de World of Warships, Wargaming a mis les petits plats dans les grands avec un théâtre à 360 degrés digne d’un planétarium, des fauteuils qui s’inclinent et une climatisation qui fait plus de bruit qu’une turbine de croiseur à pleine vitesse. Bref, chez Wargaming, on fait les choses en grand ou on ne les fait pas.
Et il faut dire que cette première présentation de gameplay était attendue. Après le succès qui ne s’arrête plus pour World of Tanks et la sortie très prochaine (fin Septembre) du plus « complexe » World of Warplanes, bien des joueurs attendaient de voir comment Wargaming allait traiter la bataille navale.
Le concept général reste dans la grande tradition de Wargaming, à savoir des affrontements à 15 contre 15 avec, normalement, plusieurs navires par joueur afin de rendre le combat plus dynamique. Mais les développeurs restent encore discrets sur cette possibilité, la preuve que le jeu est encore en plein développement.
La première bataille commence et met en scène un affrontement typique du pacifique : USA contre Japon. La mer est bleue azur et de petites iles parsèment le champ de bataille, histoire d’un peu couper les lignes de visée. Ce qui frappe en premier, c’est le niveau de détail des bateaux. Ils sont tous directement modélisés à partir des blue prints des vrais navires de l’époque. La précision de la modélisation est donc optimale.
La partie démarre à peine mais déjà le porte-avions crache son armada volante à la recherche de l’ennemi. Les avions se contrôlent un peu comme dans un jeu de stratégie. On les envoie en patrouille et on attend de voir ce qui se passe. Dans la première partie d’un affrontement, ils jouent un rôle fondamental d’éclaireurs rapides tandis que dans la seconde partie, ils vont harceler les navires adverses. Mais bien entendu, ils n’ont pas une réserve d’essence infinie et doivent revenir régulièrement faire le plein sur le porte avion. C’est ce qui explique l’importance stratégique du porte-avions. Sans lui, plus de soutien aérien et donc une défaite quasi assurée.
Mais revenons à la phase d’exploration. Les avions sont les plus rapides pour détecter les ennemis mais ils ne sont pas les seuls à notre disposition. Les plus petits navires sont très rapides et pourront éclairer rapidement les cibles adverses les plus aventureuses. Un peu comme dans World of Tanks, les petits navires ne participent pas vraiment au combat, ils doivent s’infiltrer chez l’ennemi et illuminer les cibles aux gros canons des croiseurs.
Pendant ce temps-là, les croiseurs tirent à l’aveugle dans l’espoir de toucher par hasard un navire adverse. C’est presque du touché-coulé. Enfin, certains navires disposent d’une rampe de lancement pour lancer un avion de reconnaissance isolé mais qui aidera à identifier l’adversaire.
Globalement, les navires donnent une vraie impression de vitesse et de puissance mais il faudra bien apprendre à manipuler son navire puisque la profondeur d’eau aura un effet immédiat sur sa vitesse et les plus gros d’entre eux ne pourront même pas traverser les zones de faible profondeur.
Enfin, les premiers navires sont identifiés, le combat commence. Les croiseurs orientent leurs gros canons et les tirs percent l’horizon. Le système de visée fait beaucoup penser au mode artillerie de World of Tanks puisqu’il faut prendre en compte la durée que l’obus met à atteindre sa cible et si toucher un navire ennemi n’est pas compliqué, le couler demandera beaucoup de précision. Bien entendu, plus on sera proche, plus le tir sera tendu facilitant un impact sous le niveau de flottaison. Ainsi, il y aura deux manières de couler un bateau, détruire ses équipements en réduisant à zéro ses « points de vie » ou le couler en réduisant à zéro sa flottabilité.
Mais à courte distance, les destroyers auront un réel avantage, celui de lancer des torpilles sur l’adversaire. Le lancement d’une torpille fait découvrir un arc de cercle représentatif de la trajectoire de celle-ci. Toucher un navire à la torpille demandera un sacré savoir-faire car à moins d’être très près, l’adversaire aura le temps d’esquiver mais un impact signera l’arrêt de mort de tous les petits navires. Par contre, pour couler un porte-avions, il en faudra plusieurs. Voilà qui promet !
Une deuxième bataille m’est également présentée mais cette fois entre la marine anglaise et allemande en pleine mer du Nord et l’ambiance change du tout au tout. La mer est sombre, le brouillard omniprésent et on sent presque le froid sur le pont. Le gameplay est inchangé en dehors de cette ambiance un peu plus glaciale mais la map est ici plus ouverte, donc les stratégies s’adaptent.
Les développeurs profitent de l’occasion de jouer avec la marine allemande pour confirmer que World of Warships ne proposera aucun sous-marin. Ceux-ci sont définitivement trop lents par rapport aux navires de surface que pour s’intégrer dans le gameplay et ont donc été exclus dès le début du développement. Devant les soupirs de l’assistance, les développeurs confirment qu’ils sont les premiers déçus mais ils n’avaient guère le choix. Pourtant, un duel entre sous-mariniers et destroyers à grands coups de charges sous-marines aurait pu avoir son charme. Pour détendre l’atmosphère, on nous annonce avec humour qu’un jour peut-être, on aura un World of Submarines… Une idée à creuser 😉
World of Warships m’est en tout cas apparu comme un jeu avec beaucoup de potentiel. Plus proche dans son gameplay d’un World of Tanks que d’un World of Warplanes, je pense que de nombreux amateurs de tanks vont rapidement tomber amoureux de ce jeu qui offre à la fois un gros aspect stratégique tout en conservant une vraie simplicité dans sa manipulation. Il y a fort à parier que comme dans World of Tanks, on réussisse à couler des navires dès sa première partie. Je suis en tout cas très impatient de pouvoir y jouer.
World of Warships est prévu pour un lancement courant 2014 (plutôt à la fin si vous me demandez mon avis) et proposera dès le lancement les navires américains et japonais dans le cadre de la bataille du Pacifique. Peu après le lancement, ils seront rejoints par leurs homologues Anglais, Allemands et Russes.
Et si vous voulez vous essayer au style Wargaming que personnellement j’adore, n’hésitez pas à tester l’excellent free to play : World of Tanks (bientôt disponible sur Xbox 360) ou à vous inscrire à la béta ouverte de son équivalent aérien : World of Warplanes.
Merci pour ce bon aperçu du jeu!
J’ai quand même 2 questions :
– Pourquoi dis tu que World of Warplanes est plus « complexe » que World of Tanks? Je l’ai trouvé au contraire plus simple de prise en main, et moins profond au niveau du gameplay. Notamment du fait que les classes d’avion ne marquent pas des différences de gameplay aussi flagrantes que les tanks.
– Tu n’as pas parlé des conditions de victoire. Les batailles sont à 15 contre 15, et évidemment que couler toute la flotte adverse en sera une (de condition de victoire). Mais est ce qu’il y aura une victoire par domination comme dans WoWP ou capture de « base » comme dans WoT ?
Question bonus, ils n’ont pas précisé si les porte-avions seront accessibles dès les premiers Tier ou bien s’ils n’arriveront que plus tard, genre Tier V comme les chars lourds de WoT ?
Je me demande aussi s’ils limiteront les portes-avions à seulement 2 ou 3 par équipe, ce qui serait plus crédible qu’une armée de 10 portes-avions 🙂
Pour WoW, je parle de « complexe » parce que j’ai trouvé que c’est un gameplay un peu « entre deux ». Je veux dire par là que les fanas de simulation aérienne vont le trouver beaucoup trop simple et que bien des joueurs casual vont le trouver beaucoup trop rapide par rapport à WoT.
Maintenant, je parle de la béta que j’ai testé il y a plus d’un an et il est vrai que Wargaming m’a confirmé avoir beaucoup changé le gameplay de WoW depuis l’année dernière… Donc je vais devoir retester tout ça 😉
Concernant les conditions de victoire, je n’en ai pas parlé parce qu’on a pas encore vu grand chose de concret… La seule chose que j’ai vu c’est une capture d’un point central sur la map mais clairement, tout est encore ouvert au stade de développement actuel.
Les porte-avions seront clairement limités en nombre par partie mais je ne sais pas s’ils seront accessible dans les Tier les plus bas… C’est le genre de choses qu’on va découvrir prochainement, je pense.