Need for Speed est un peu à l’image des licences sportives d’EA Sports… Un nouvel épisode chaque année même si on ne le demandait pas vraiment.
Comme c’est le cas avec d’autres grosses licences, Need for Speed est développé en alternance par Criterion et par Black Box (pour l’épisode de cette année) et malheureusement, Black Box s’en sort en moyenne un peu moins bien.
Course arcade ou quick time events, mon coeur balance ?
Ce nouvel épisode était présenté comme révolutionnaire avec des séquences à pied, une première pour la série…
Au final, la tentative de scénariser et d’impliquer le joueur en dehors de la voiture est ratée. Le scénario est digne s’une série Z : Vous êtes poursuivi par la Mafia et la seule manière de vous en sortir est de gagner une course qui traverse les USA d’Ouest en Est avec près de 250 concurrents à doubler…
Bon d’accord, votre sponsor est bien séduisante mais elle ne sert quand même pas à grand-chose. Quant aux fameuses séquences à pied, il y en a au total… 3 ! Toutes bourrées de quick events lourdingues et qui ne font même pas évoluer la trame scénaristique. Décevant !
Heureusement, on ne joue pas à Need for Speed pour ces soi-disants nouveautés mais pour le pilotage et l’intensité de l’action. Et là aussi, le constat n’est pas forcément brillant. Les épreuves proposées s’avèrent très répétitives et les circuits pas toujours très intéressants. Le pilotage, de son côté, est fidèle à lui-même, donc très arcade. Ici seuls la vitesse de pointe et les réflexes pour éviter la circulation font vraiment la différence. Le freinage et les dérapages sont tellement mal simulés qu’on apprend vite à utiliser les murs pour freiner efficacement.
Répétitif mais intense.
Heureusement, il reste quand même quelques éléments rendant le jeu intéressant. D’abord, l’intensité des courses scénarisées… Même si elles sont peu nombreuses, ces courses sont une petite merveille à piloter, pas forcément pour leur difficulté mais pour l’impression générale de survivre à l’enfer qui se déchaîne autour de vous (avalanche, tempête de sable, …). Les poursuites avec la police et/ou la mafia sont également assez amusantes car il vous faudra éviter les barrages et les coups de feu.
Enfin, reconnaissons à cet épisode un vrai effort dans ses environnements puisque au cours des 10 chapitres, nous aurons l’occasion de traverser tous les environnements typiques des Etats-Unis depuis les arides déserts jusqu’aux grandes plaines en passant par les Rocheuses enneigées… et pour avoir moi-même traversé les USA quasiment d’Ouest en Est, je dois dire que j’ai pris mon pied à (re)découvrir ces environnements très réussis.
Malheureusement, cela ne suffira pas à faire de cet épisode une réussite… Le plus gros point négatif étant sans aucun doute la durée de vie minuscule de ce titre. Pour ma part, il m’aura fallu un peu moins de 5 heures de jeu pour terminer le scénario principal et encore, en recommençant volontairement certains circuits pour améliorer mon temps… Voilà qui fait quand même un peu court et même si chaque étape permet de débloquer un mode défi… Celui-ci s’avère assez peu intéressant.
Conclusion
Need for Speed est une licence un peu en perte de vitesse et cet épisode le confirme.
Même s’il propose des environnements très réussis et des courses parfois débordantes d’intensité, il ne parvient pas à maintenir notre intérêt avec un pilotage ultra-arcade et une majorité de courses molles, peu intéressantes et trop répétitives.
Avec un solo bâclé en moins de 5 heures de jeu, seul l’amateur de la série y trouvera réellement son compte.
Pourtant, l’action est au rendez-vous et le plaisir de déborder le dernier concurrent sur la ligne est intact.
Espérons qu’EA réussira à redresser la barre pour le prochain épisode !
Note : 6/10
Je suis pas tout à fait d’accord avec toi pour dire que NFS est une licence en perte de vitesse.
Je dirais plutôt que ça devient un peu comme Call of Duty qui a oscillé entre épisodes d’Infinity Wards mieux appréciés que ceux de Treyarch (Black Ops mis à part).
Parce que j’ai beaucoup apprécié NFS Hot Pursuit sorti il y a un an, le vrai digne héritier de NFS 3 ! Du coup je me dis que le prochain NFS pourrait être quand même sympa
Dans mon test, je parle aussi de cette alternance de développeur et de la probable mauvaise année mais dans l’ensemble, je dois reconnaitre que la licence Need for Speed m’attire de moins en moins… Peut-être parce que je suis plus simulation qu’arcade…
Finalement, le fait que cet épisode soit court a été bénéfique car j’aurai terminé le jeu alors que s’il avait été très long, j’aurais eu du mal à m’accrocher…