Batman Arkham Asylium était excellent, une des meilleures adaptations de comics en jeu vidéo. Donc quand Rocksteady a annoncé une suite, je ne pouvais que me réjouir… Alors lorsqu’en plus ils dévoilent que Catwoman sera un personnage jouable, je me suis mise à trépigner d’impatience !
L’univers
Batman Arkham City reprend un certain temps après la fin du premier opus. Après la débâcle dans l’asile, la ville a permis la construction en son centre d’une prison d’un nouveau genre : Arkham City, une sorte de ghetto où les prisonniers sont « libres » de se promener.
Mais voilà, comme on pouvait s’en douter, quelque chose ne tourne pas rond et Batman va devoir s’en mêler pour régler le problème.
Je préfère ne pas en dire trop sur l’histoire principale pour éviter les spoilers. Elle est assez sympa et permet de croiser pas mal de monde, mais à cause de cela est assez tirée par les cheveux et semble n’être qu’un prétexte pour nous faire affronter ou croiser un maximum de personnages de l’univers DC, certaines réactions des protagonistes (gentils ou vilains) étant même assez étranges.
La fin est un peu décevante et tombe un peu à plat : on reste sur sa faim avec l’impression que Warner a voulu faire un final époustouflant mais qui ne prend pas…
Le jeu regorge de quêtes secondaires très sympas, voire plus que la quête principale, et l’on retrouve The Riddler au meilleur de sa forme avec des énigmes et des points d’interrogations partout dans la ville. Ceux-ci présentent d’ailleurs un challenge plus pointu que dans l’asile car il faudra parfois résoudre des mini-puzzles pour y accéder.
Bref, on ne s’ennuie pas ! En fait, même si la quête principale est un peu tarabiscotée, on prend plaisir à la suivre car on incarne Batman et ça qu’est-ce que c’est chouette !
Le Gameplay
En effet, Warner a repris le gameplay du précédent opus, déjà très bon, y a ajouté quelques petites nouveautés bien sympas et surtout nous place dans un monde semi-ouvert.
Cette fois-ci, notre champ d’action est plus grand : nous pouvons explorer tout Arkham City. La ville en ruine foisonne de détails (certains laissés par Enigma). L’obscurité de l’univers de Batman est bien retranscrite, d’autant qu’encore une fois l’action se passe de nuit.
Grâce/à cause des gadgets de Batman, on a cependant vite fait de parcourir la carte (attention, j’ai dit parcourir et non fouiller, nuance). D’ailleurs, certaines quêtes vous demanderont de traverser quasi toute la prison en un temps limité.
Côté gadgets, on retrouve les classiques Batarangs, grappin, tyrolienne, décrypteurs d’ondes, etc. auxquels on ajoute de petites nouveautés telles que la grenade givrante qui vous permet au choix de congeler les ennemis ou de créer une plaque de glace sur l’eau pour accéder à certains lieux, ou encore la bombe fumigène pour échapper aux tirs. De quoi varier les plaisirs et les stratégies^^
Les combats sont toujours aussi jouissifs : on attaque, on pare, on utilise un gadget et l’on enchaine les combos aisément, à croire que l’on a fait ça toute sa vie.
De plus, on a souvent la possibilité d’attaquer de front ou de choisir une approche plus subtile, plus furtive et il est toujours très chouette de voir paniquer les ennemis lorsqu’ils découvrent l’un des leurs inanimé ou supendu à une gargouille.
Catwoman
Petit paragraphe spécial pour la belle féline car elle le vaut bien 😉
Pour pouvoir jouer avec elle, il faut avoir le DLC obtenu à l’achat du jeu, ce qui revient à obliger toute personne achetant le jeu d’occasion à dépenser des sous ou à se résigner à ne pas jouer avec elle. Le choix d’en faire un DLC est tout simplement honteux, surtout que Catwoman est l’une des seules vraies nouveautés du jeu et qu’elle était au centre de la campagne marketing de Warner Bros… Par contre, le DLC semble être lié à la console et pas directement au compte PSN/Xbox Live : Quantic et moi avons accès à Catwoman alors que nous n’avons qu’un seul code DLC.
A part ce « léger » problème, jouer Catwoman est vraiment sympa.
Son histoire s’intègre assez bien à celle de Batman même si elle n’est pas essentielle à l’intrigue (cela a sans doute été pensé ainsi dans l’optique du DLC…) et qu’on a vite fait de finir sa partie du scénario (elle doit représenter environ 10% de la quête principale). Cependant, elle a elle aussi droit à des points d’interrogations laissés par Riddler spécialement à son attention.
Côté gameplay, on utilise les mêmes commandes mais on ressent très vite une différence.
Déjà, elle n’a que trois gadgets (un fouet, des bolas et des caltrops – les petits picots en fer lancés par terre par les ninjas), ce qui limite un peu plus ses mouvements.
Ainsi, pour se déplacer de buildings en buildings, elle utilise son fouet mais doit aussi s’agripper aux murs et sauter de corniche en corniche (beaucoup plus technique que Batman qui se contente de se laisser tirer par son grappin) : elle ne pourra donc pas atteindre le haut d’une grue en se mettant dessous, il lui faudra l’escalader. Pour compenser, elle peut marcher aux plafonds si ceux-ci sont pourvus de grillages.
Elle dispose d’une vision détective (ou plutôt de voleuse dans son cas) mais moins performante que celle de Batman, ainsi elle aura du mal à voir si les gardes qui patrouillent sont armés ou non, ce qui peut réserver de mauvaises surprises.
En combat, elle se déplace différemment et semble beaucoup plus souple et fluide que Batman, voire un peu plus faible (elle a moins de vie et ses coups semblent moins puissants mais ce n’est peut-être qu’une impression^^). Elle virevolte d’ennemis en ennemis, les embrassant parfois en cours de route et j’avoue préférer ce genre de déplacements à ceux beaucoup plus massifs de Batman.
Enfin, le fait que Catwoman ne soit ni vraiment méchante ni vraiment gentille, rajoute une dimension vraiment sympathique au personnage et donne un peu de piment au jeu.
Conclusion
Batman Arkham City est vraiment excellent. On prend beaucoup de plaisir à y jouer : incarner la chauve-souris ou Catwoman dans les rues d’un Gotham City noir et crasseux est addictif à souhait.
On s’amuse à combattre les ennemis variés en enchainant les combos ou en les éliminant discrètement un par un. Les tonnes de quêtes secondaires viennent ajouter de nombreuses heures de jeu tout en étant intéressantes. Les modes challenges apportent eux-aussi du contenu supplémentaire.
Et puis nos deux héros sont vraiment classes…
Cependant, je regrette le manque de nouveautés de cette suite : Batman Arkham City apparait comme une version améliorée et agrandie de Batman Arkham Asylium.
La seule vraie nouveauté est pour moi Catwoman. Or celle-ci est un DLC – donc non accessible à tous – et ne représente que 10% du jeu… C’est un peu dommage car je préfère limite jouer avec elle.
Autre regret, toujours pas de multi-joueur. Pourtant imaginer un multi-joueur type Assassin’s Creed dans l’univers de Batman… Perso, je trouverais cela génial ! Peut-être pour le prochain opus ?
Bref, Batman Arkham City est un jeu excellent qu’il serait dommage de manquer malgré un léger manque de nouveauté.
PS : je trouve dommage qu’Harley Quinn apparaisse comme une vraie imbécile dans le jeu car dans les comics, elle ne l’est pas vraiment. D’ailleurs, plusieurs histoires tournent autour du trio de charme de Gotham (Catwoman, Poison Ivy et Harley) : à quand un spin-off du jeu sur elles trois ?^^
Ma Note : 9/10
Salut Aelya,
Merci pour ce test ! Concernant le dernier point sur Harley Quinn je suis totalement d’accord mais je pense savoir ce pose problème : la langue.
En effet en anglais la charmante demoiselle a une voix d’hystérique sexy là ou en français on dirait une demeurée.
D’après un pote spécialiste c’est un personnage qui ne bénéficie pas de sa doublure voix officielle de l’anime !
Ceci expliquant peut être celà.
Au plaisir de vous lire !
ShortCuT
Sauf que je joue en anglais 😉
Ma remarque n’est pas basé sur sa voix mais vraiment sur la façon dont elle se comporte ^^
Ah mais moi avec la VF en plus c’était complêtement horrible.