Voilà plus de 10 que l’on n’avait plus eu l’occasion de retrouver Dante et ses amis pour casser du démon… et 10 ans même pour un demi-démon, ça fait long. L’excellent épisode/reboot DMC de Ninja Theory (lire notre test) nous a aidé à patienter mais quand même. D’ailleurs, il faut noter d’emblée que les choix artistiques très décriés de ce reboot auront eu raison de sa « timeline » puisque cet épisode est tout simplement ignoré ici. Devil May Cry 5 est donc une suite directe de Devil May Cry 4.

Ne vous attendez d’ailleurs pas à un scénario d’anthologie. Devil May Cry 5 est avant tout un beat them all plutôt old school et certainement pas un jeu narratif. On suit l’histoire assez passivement jusqu’aux habituels « twists » venus de nul part qui restent appréciables. Les séquences cinématiques rythment néanmoins assez bien une aventure qui vaut surtout le coup pour son gameplay débridé.

Il faut dire que Bayonetta et encore plus Bayonetta 2 (lire note test) avait mis la barre très haut en matière de beat them all qui nous met des étincelles plein les yeux. On peut donc imaginer que l’équipe de Devil May Cry avait une seule obsession, redevenir le beat them all le plus « badass » de l’univers… Et le résultat est plutôt séduisant.

Avec ses trois personnages jouables, on pouvait se douter que le gameplay allait souvent se renouveler et c’est bien le cas.

Nero est un personnage qui se joue de manière assez classique avec ses devil breakers destructeurs et variés. Ses combos sont vite maîtrisées et rapidement interminables. Il n’est pas le plus aisé à prendre en main mais une fois que l’on a compris son gameplay, il est très facile de s’amuser avec lui.

Dante est probablement le personnage le plus puissant mais aussi le plus complexe à bien maîtriser, c’est pour cela qu’il n’arrive qu’un peu plus tard dans le jeu. Avec son combat au corps à corps, ses armes à distance destructrices et ses « stances » de combat qui permettent de varier le gameplay du tout au tout, il faut vraiment un peu d’expérience pour l’exploiter correctement. Le coeur de son gameplay est de prolonger les combos en changeant d’armes à la volée. Incroyablement puissant !

Et puis, il y a le petit nouveau : V. Il  propose un gameplay vraiment différent puisqu’il est trop faible pour se battre directement et préfère passer son temps dans ses livres pour invoquer de petits camarades pour se battre à sa place. Bref, c’est le « nerd » de service (tendance emo quand même) mais c’est quand même un vrai plaisir d’incarner un personnage qui, physiquement, est aussi faible que moi au saut du lit. En plus de ses deux démons de base, il peut aussi invoquer un super démon s’il passe suffisamment de temps dans son livre. Mais attention, V est très fragile et il va donc falloir s’arranger pour ne pas l’exposer aux ennemis sous peine de mourir très, très vite.

Non seulement, Devil May Cry 5 nous propose 3 personnages au gameplay très différent mais surtout le jeu réussit à renouveler son gameplay de manière impressionnante, nous abreuvant sans cesse de nouvelles armes , de nouvelles combos ou de nouvelles aptitudes à débloquer. Du coup, on ne rentre jamais dans une routine et on expérimente sans arrêt de nouvelles manières d’occire nos ennemis par paquets de cents à la fois avec en perspective le SSS. La richesse de gameplay est telle que le premier run (d’une petite vingtaine d’heures quand même) ne fera office que de galop d’essai. Un petit échauffement pour tester ses combos les plus puissantes et affronter les modes de difficultés plus élevés. Cela ne veut pas dire que Devil May Cry 5 soit un jeu facile en mode normal. Il n’est certainement pas insurmontable mais pourra quand même donner du fil à retordre.

Une chose est certaine, un peu comme Bayonetta 2 a réussi à le faire à son époque, Devil May Cry 5 transforme le beat them all en véritable art. Observer le jeu des joueurs confirmés est un mélange hallucinant de performance sportive et artistique. Rien que ça !

Au niveau technique, peu de choses à relever si ce n’est que les quelques parties réalisées sur PS4 (de base) ont montré quelques carences de fluidité alors que la PS4 Pro nous a littéralement bluffé par sa fluidité tout comme par la réussite des visuels affichés. On ne peut pas en dire autant des décors qui se montrent franchement répétitifs et peu inspirés pour un jeu de cette envergure.

Conclusion

Devil May Cry 5 est un vrai bonheur pour tout amateur de beat them all de qualité, un genre qui, s’il a perdu en popularité, se montre toujours aussi efficace. C’est un vrai plaisir de se battre aux côtés de Dante, Nero et V et de briser du démon à la chaîne avec style et efficacité. Même si Devil May Cry 5 pourra, selon les points de vue, se montrer soit trop « old school », soit trop « moderne », il reste un fabuleux représentant d’un genre bien trop sous-représenté aujourd’hui.

Ma Note : 8,5/10

Devil May Cry 5 est disponible sur PS4, Xbox One et PC.

Un commentaire sur “[Test] Devil May Cry 5, un retour glorieux pour Dante et ses amis

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *