Just Cause est une licence qui a toujours été synonyme de liberté et qui entend toujours mettre en avant la qualité de son monde ouvert. Il faut dire que le studio Avalanche est devenu un véritable spécialiste du genre. Est-ce que Just Cause 4 réussira à nouveau à nous accrocher à son concept de monde ouvert ultime ?

Voici notre test de Just Cause 4…

Just Cause est l’exemple même du monde ouvert ultime, un monde qui réussit à fonctionner par lui-même, une sorte de gigantesque parc d’attraction virtuel où chaque élément interagit avec son voisin sans qu’un script lui dise quoi faire. En théorie, donc, on peut tout simplement tout faire dans le monde de Just Cause et observer ce qui se passe. Conséquence inévitable à cette liberté, c’est vite le chaos et on comprend alors pourquoi Just Cause est avant tout un monde où tout explose très vite dans tous les sens. Just Cause 4 ne révolutionnera pas cette recette.

Qui dit monde ouvert ultime dit aussi narration au second plan et là aussi, Just Cause 4 reprend la recette de ses prédécesseurs en nous proposant une histoire finalement assez similaire à ce que la licence a toujours fait. Si on finit quand même par suivre l’histoire principale, toujours aussi plate mais souvent amusante si on apprécie l’humour au 26ème degré, c’est clairement dans les activités secondaires et dans l’expérimentation explosive que l’on prend le plus de plaisir avec Just Cause 4.

Les fondements de la série restent intacts avec notre ami Rico qui a toujours les compétences croisées de Sylvestre Stallone et d’Arnold Schwarzenegger avec un brin de Chuck Norris (mais juste un brin, n’exagérons rien). Il faut dire que Rico a un don pour ne pas être soumis aux lois de la nature comme le commun des mortels. Pour se déplacer, il a à sa disposition un grappin pour faire des sauts de lapin (mais un gros lapin alors) tandis que son parachute et son wingsuit lui permettent de profiter des courants ascendants pour prendre de l’altitude presque comme par magie. Autant dire que comme le thème principal de Just cause 4 est la tempête et les climats extrêmes, il va pouvoir bien s’amuser.

En pratique, peu de choses changent vraiment par rapport à Just Cause 3, une constatation assez surprenante puisque les développeurs n’ont pas été avares en nouveautés comme les nombreuses possibilités d’utilisation du grappin mais après quelques heures de jeu, on se rend vite compte que ces nouvelles possibilités de gameplay sont surtout amusantes à tester hors combat pour « voir ce que cela fait ».

Quand on considère Just Cause 4 comme une énorme plaine de jeu, on s’amuse beaucoup à placer des fusées sur tout ce qui bouge ou des ballons sur un peu n’importe quoi. C’est ainsi que l’on peut facilement transformer un char en hélicoptère blindé au contrôle très relatif mais bon, après quelques essais de ce genre, on en revient au jeu en lui-même, et là, le résultat est beaucoup moins positif.

Si l’expérimentation fait partie intégrante du jeu, on aimerait quand même que celles-ci soient utiles pour l’aventure en elle-même, ce qui est rarement le cas. Bien souvent, on se limite à faire tout péter dans de gigantesques explosions comme seule la série en a le secret. C’est là que réside le problème de la licence. Passée la découverte des trucs complètement dingues qu’on peut faire, on se retrouve finalement avec un titre qui consiste « juste » à tirer partout et à tout faire exploser, ce qui, dans mon cas, s’avère assez vite lassant.

D’autant plus que dans ce quatrième épisode, la grande nouveauté : la « fameuse » tempête s’avère un pétard mouillé. Si les missions scénarisées en tirent assez bien parti, on ne la croise finalement que trop peu en jeu libre et elle ne renouvelle donc pas assez le gameplay.

La technique n’est pas non plus le point fort de Just Cause 4, particulièrement sur consoles, où le clipping est beaucoup trop présent tout en ne proposant pas des visuels particulièrement aguichants. L’île de Solis est variée et assez vaste pour nous occuper un bon moment mais la direction artistique s’avère assez quelconque et ne marquera certainement pas l’esprit des joueurs.

Conclusion

Just Cause 4 est une relative déception dans le sens où les ajouts de gameplay proposés (grappin multi-usages, tempête, etc) n’apportent finalement pas la révolution escomptée. On se retrouve donc avec un jeu Just Cause supplémentaire toujours aussi fou et proposant au joueur une liberté quasi-totale mais qui sonne toujours un peu creux. La narration ne passionnera pas grand monde, la technique est assez limitée et une fois le plaisir de la découverte passée, le jeu devient vite répétitif si vous avez déjà écumé Just Cause 3. Par contre, si vous ne connaissez pas la série, voilà un bon épisode pour commencer et découvrir la folie d’incarner Rico, l’homme qui arrive aux genoux de Chuck Norris (ce n’est pas si mal, les autres arrivent au mieux à la cheville).

Ma Note : 6,5/10

Just Cause 4 est disponible sur PS4, Xbox One et PC.

Un commentaire sur “[Test] Just Cause 4, une tempête dans un verre d’eau

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