Six ans se sont déjà écoulés depuis SoulCalibur V, six ans durant lesquels les fans de jeux de combats à l’arme blanche ont pris leur mal en patience. Autant dire tout de suite que ce sixième épisode de la célèbre série de Bandaï-Namco (via son équipe dédiée Project Soul) était fort attendu au tournant par tous les fans.
Leur attente a-t-elle été récompensée ? C’est ce que l’on va découvrir ensemble dans notre test complet de SoulCalibur VI…
Il n’y a pas si longtemps que cela, le jeu de combat était un genre qui se renouvelait à un rythme effréné mais si le genre reste aujourd’hui très populaire, il faut reconnaître qu’il a un peu perdu de sa verve dans le milieu des joueurs compétitifs. Un nouvel épisode se doit donc d’offrir un gameplay parfait, à même de satisfaire les débutants tout comme les pros du circuit. Un grand écart pas forcément évident à réaliser (non, le fait que j’écrive ces lignes alors que je regarde ma fille faire son cours de gymnastique n’influence en rien le choix de mes mots 😉 ).
Pour ma part, SoulCalibur reste toujours ma licence préférée dans le genre du jeu de combat. Le fait que l’on se batte avec des lances, des épées et autres armes blanches me motive tandis que le design des héros m’a toujours beaucoup plu. Et puis, la série a traversé toutes les consoles que j’ai possédées, me donnant l’opportunité d’apprendre à les connaitre plus que tout autre jeu de combat.
Bref, retrouver SoulCalibur, c’est toujours un vrai plaisir… même si la plus grosse interrogation est de savoir si Ivy a encore gagné quelques bonnets de poitrine. Réponse : Non mais elle reste un véritable défi aux lois de la gravité 😉
Tout pour l’attaque !
Si on ne devait résumer le gameplay de SoulCalibur VI qu’à une seule expression, ce serait : « A l’attaque et pas de quartier ! »
Le joueur défensif aura, en effet, énormément de mal à briller dans cet opus tant les possibilités de contre ont été rendues au mieux inutiles et au pire carrément absentes. Par contre, le joueur offensif va cumuler les petits bonus qui l’aideront à massacrer son adversaire.
Ainsi, la première chose qui frappe dans SoulCalibur VI, c’est la vitesse des attaques et des déplacements, clairement revue à la hausse. Les matchs se montrent donc beaucoup plus nerveux et rapides que par le passé. Dans la même veine, les combos peuvent se combiner avec des coups fatals qui produiront des dégâts supplémentaires ou des étourdissements qui offriront à l’attaquant un avantage non-négligeable.
Autre nouveauté, le « Reversal Edge » apporte un peu de hasard mais aussi de psychologie au jeu. En l’exécutant, on active un petit ralenti où chaque joueur doit choisir parmi trois coups. Le résultat se décide en mode Pierre-Papier-Ciseaux et offre au vainqueur des bonus de dégâts ou autre avantages plutôt croustillants. Pourtant, il ne faut pas en abuser car son côté aléatoire peut facilement se retourner contre vous.
On peut aussi noter que SoulCalibur VI n’oublie pas les débutants puisque non seulement, les modes scénarisés bénéficient de tutoriels assez poussés mais qu’en plus, les attaques les plus puissantes peuvent se déclencher d’un simple raccourci.
Des modes de jeux très complets
Attention, SoulCalibur VI a fait du nettoyage dans ses modes de jeux historiques. Exit ainsi le mode Survie, le mode Tag Team et le mode Time Attack. Certains les regretteront, ne fut-ce que pour augmenter la durée de vie globale.
Les plus pressés d’en découdre se jetteront sur le mode arcade qui, comme d’habitude, enchaîne les combats sans fioritures, ni originalité mais ce mode fait toujours le travail.
Les autres pourront se rabattre sur deux modes scénarisés bien différents.
Le mode Chronique de l’âme permet d’incarner les différents héros tout en nous racontant à peu de chose près le scénario des 3 premiers jeux. Soyez prévenus, il y a beaucoup de dialogues et on ne joue finalement pas souvent mais les amateurs d’anime apprécieront l’histoire.
Bien plus réussi et complet, le mode Balance de l’âme nous propose de créer notre propre personnage, avec l’outil de création du jeu toujours aussi puissant mais qui n’a pas évolué depuis SoulCalibur V. Une fois notre héros ou héroïne en place, on combat avec lui au sein d’une histoire, là aussi toujours très bavarde, mais 100% originale et assez variée. Dommage quand même que les combats soient espacés de dialogues parfois un peu longs car ils se montrent très pédagogiques. Il faut certainement compter une quinzaine d’heures pour en venir à bout.
Vous retrouverez aussi le jeu en versus, toujours aussi fun quand vous pouvez pourrir à loisir votre adversaire de canapé ainsi que le jeu online sur lequel je ne m’éterniserai pas, étant moi-même un bien piètre combattant en ligne.
Un roster de personnages un peu radin et un manque de maîtrise technique
Terminons par les sujets qui fâchent.
21 personnages disponibles à la sortie, c’est bien mais ça fait quand même peu. D’autant plus que Tira, un personnage très apprécié des fans, se retrouve comme premier personnage DLC (déjà disponible) avec le season’s pass. Voilà qui fait franchement radin même si le DLC est devenu la norme dans les jeux de combats. A noter que c’est 2B de Nier Automata que l’on pourra bientôt incarner.
Heureusement, Geralt s’avère être un personnage invité des plus réussis et surtout il s’intègre à merveille dans l’univers de SoulCalibur. Les fans de The Witcher attendent Yenneffer ou Ciri maintenant…
Le plus gros point faible du jeu, c’est bien sa finition technique des plus moyennes. Les personnages sont très bien modélisés, leurs animations sont fluides et rapides mais les arènes où ils combattent sont quasiment sans intérêt. Noyées dans le flou d’arrière-plan, les rares animations du décor sont presque sans intérêt donnant l’image d’un jeu graphiquement daté.
Pour compenser, on peut compter sur une fluidité parfaitement maîtrisée à 60 images par seconde mais on aurait vraiment préféré avoir la rétine un peu plus gâtée, au risque de perdre un peu de fluidité.
Conclusion
SoulCalibur VI s’avère être un bon épisode pour la série même s’il révolutionne un peu son style, faisant parfois office de reboot qui n’en porte pas le nom. La disparition de certains modes de jeu et le roster de personnages un peu limité décevra les fans qui en espèrent toujours plus.
A l’opposé, les deux modes scénarisés s’avèrent originaux et très complets, quoiqu’un peu bavards. Le gameplay renouvelé de SoulCalibur VI fait aussi partie des bonnes surprises avec des matchs plus nerveux et plus stratégiques que par le passé bien que les joueurs défensifs n’aient pas été gâtés. Dommage enfin d’avoir sacrifié les visuels au profit d’une fluidité sans faille, cela donne à cet épisode un air de jeu un peu dépassé techniquement parlant.