Gran Turismo Sport incarne la réponse de Playstation à Forza Motorsport 6 de Microsoft mais aussi à Project Cars qui est venu un peu secouer la hiérarchie établie des simulations de courses sur consoles. J’étais à Londres pour assister à un très chouette événement GT Sport au cours duquel bien des informations ont été révélées sur le jeu tout en ayant pu prendre pour la première fois le volant. Voici tout ce qu’il faut retenir sur ce futur hit de la PS4…
Gran Turismo 5 et 6 se sont avérés être de petite déceptions tant les attentes autour d’un nouveau Gran Turismo sont élevées mais Gran Turismo Sport est bien parti pour balayer du revers d’un dérapage contrôlé tous les doutes qui entouraient encore ce titre.
Comme le grand gourou de la licence, Kazunori Yamauchi, nous l’a avoué en interview : « Développer sur PS3 était un véritable enfer pour nous mais la PS4 est la meilleure plateforme de développement sur laquelle j’ai travaillé. » Et en effet, Yamauchi-san semble véritablement sur un petit nuage dès qu’on lui parle de son jeu. Il rajoute avec un sourire en coin : « Je ne vois plus les saisons passer car je ne fais que travailler sur GT Sport mais je n’avais plus ressenti un tel plaisir à développer un jeu depuis le premier Gran Turismo ». Je pense que tout est dit.
Volant en main, la première réaction est d’admirer la qualité incroyable de la modélisation des voitures et des circuits. Le jeu est déjà parfaitement jouable en 1080p mais à côté de la beauté intrinsèque de ce qui est affiché à l’écran, GT Sport présente encore quelques errements techniques. Ainsi, même si Yamauchi-san confirme que le jeu tournera de manière stable à 60 images/seconde, j’ai encore pu constater quelques chutes de framerates mais surtout une distance d’affichage encore un peu capricieuse. Rien de particulièrement inquiétant à plusieurs mois de la sortie du jeu mais qu’il faudra quand même tenir à l’oeil.
Une fois lancé sur la piste, ce n’est que du bonheur. La précision au volant est juste parfaite, l’impression de vitesse est hallucinante et la simulation est très poussée à condition d’enlever toutes les aides au pilotage et de choisir un bolide assez puissant pour faire parler vos talents de pilote.
Les quelques courses que j’ai pu réaliser m’ont laissé un excellent sentiment, l’impression de découvrir le jeu de course parfait.
Et pourtant on a quand même l’impression que les nouveautés par rapport à Gran Turismo 6 sont légères, très légères. Si vous êtes fans de Gran Turismo, ne vous attendez pas à une révolution.
Alors oui, il y a toujours une superbe campagne solo destinée à vous apprendre pas à pas les rudiments du pilotage au travers de 117 événements mettant en scène près de 140 voitures modélisées avec une précision diabolique sur 19 circuits disponibles pour 27 configurations différentes. Il y a aussi deux nouveaux circuits: un circuit urbain à Tokyo mais surtout un ovale d’un demi-mile juste jouissif à parcourir. Des éléments déjà présents sous une forme ou une autre dans les précédents opus. Non, le véritable intérêt de GT Sport se trouve ailleurs.
Et cet intérêt, c’est le mode Sport qui incarne le rêve de tout pilote virtuel.
GT Sport s’est associé à la FIA pour produire le premier vrai championnat de pilotage virtuel. Autrement dit, pour la première fois, la FIA couronnera un champion de GT Sport qui aura un titre équivalent à ceux obtenus par les vrais pilotes. Le champion recevra son prix au gala annuel de la FIA aux côtés des champions de F1 ou de WRC. Bref, l’e-sport dans ce qu’il peut offrir de mieux : une vraie reconnaissance du pilotage virtuel.
J’ai d’ailleurs pu assister à la première compétition officielle de GT Sport organisée par la FIA et croyez-moi, ces pilotes y connaissent quelque chose et n’ont rien à envier aux plus grands champions.
Dans la pratique, le mode Sport sera divisé en 2 catégories : la Nation’s Cup qui fera concourir les pilotes sur base de leur localisation géographique et la Manufacturer’s Cup qui mélangera les nationalités au profit de l’amour des pilotes pour une marque donnée.
Mais GT Sport ne veut pas récompenser que les rares grands gagnants, il veut aussi motiver tous les apprentis pilotes à s’investir.
Ainsi, il sera possible de passer son examen pour l’obtention d’une vraie licence de pilote de course directement dans GT Sport. Cela ne parait pas être grand-chose mais c’est juste énorme puisqu’on pourra réellement apprendre à piloter dans le jeu et obtenir une vraie licence de pilote qui vous autorisera à prendre part à de vraies courses IRL. Rien que pour ça, je connais pas mal de pilotes en herbe qui vont se jeter sur ce jeu, dont moi.
GT Sport fait rentrer le pilotage virtuel dans une nouvelle ère, celle de la reconnaissance du talent des joueurs. Un énorme pas en avant pour le jeu-vidéo et la simulation automobile.
Je m’en voudrais enfin de ne pas répéter les propres mots de Yamauchi-san lorsqu’on l’interroge sur Gran Turismo 7 : « Au départ, nous étions tellement concentrés sur le mode Sport qu’il nous paraissait évident de nommer notre jeu Gran Turismo Sport mais aujourd’hui, on voit que tous les éléments sont réunis pour faire de GT Sport un vrai GT 7. Vous pensez que c’est trop tard pour changer le nom ?«
Voilà qui évacue les inquiétudes autour du contenu proposé par GT Sport qui s’annonce juste gigantesque et digne des meilleurs épisodes de la licence qui a révolutionné la simulation automobile sur consoles en son temps et qui s’apprête bien à recommencer.
Enfin, sachez qu’à côté de mon pilotage virtuel, j’ai aussi eu l’occasion d’admirer de très belles voitures sur place mais aussi de m’installer dans le baquet du passager d’une Nissan GTR NISMO pour un petit tour de drift qui m’a bien retourné l’estomac même si mon coeur réclamait à corps et à cris : « Encore, encore, je veux recommencer ! ». Une chouette expérience avec un pilote de talent.
Pour conclure ces premières impressions sur Gran Turismo Sport, je suis très confiant dans l’avenir de la licence Gran Turismo. Même si GT Sport ne propose rien de foncièrement différent, il réussit à étonner et à enthousiasmer par son implication dans l’e-sport au travers de son partenariat avec la FIA. Et bien plus qu’un simple championnat pour pilotes virtuels chevronnés, il réussira à intéresser tous les amateurs de belles voitures avec son système d’apprentissage du pilotage et la possibilité d’obtenir une vraie licence de pilotes de course.
GT Sport s’est fixé un objectif : Faire aimer la course automobile au plus grand nombre et découvrir de nouveaux talents. Comme Yamauchi-san le dit si bien : « le pilotage n’est pas foncièrement difficile. Rendons-le accessible à tous ». Voilà un noble objectif que j’espère voir s’accomplir avec GT Sport.
GT Sport est une exclusivité PS4 (compatible VR) qui sera disponible à partir du 16 Novembre 2016.
donc en gros pas de mode carrière mais uniquement du multi online … Et bien ce sera le premier que je ne vais pas acheter alors, sans moi cette fois.
Non, justement, ce sera un vrai Gran Turismo avec tout ce qu’il y a d’habitude dans un Gran Turismo mais avec un mode en ligne beaucoup plus développé et des petits bonus qui plairont aux fans de course automobile.