Nous sommes des geeks, nous sommes des gamers et nous revendiquons haut et fort ce statut. Il suffit de regarder nos cadeaux de Noël pour constater que notre quotidien est dévoré par notre passion. Il y a pourtant un domaine où la geekitude n’est pas forcément facile à assumer : la vie professionnelle.
Comment-vit-on au jour le jour notre passion au bureau ? Large question auquel bon nombre d’entre vous pourront apporter votre contribution via vos expériences personnelles. Voici notre petite histoire du geek et de la geekette au travail…
Tout dépend bien sûr du domaine professionnel dans lequel on évolue mais dans notre cas, (nous orbitons tous les deux dans l’univers bancaire), difficile d’afficher haut et fort à quoi nous passons nos nuits.
De manière générale, il est même souvent déconseillé d’afficher sur votre CV votre passion pour les jeux-vidéo ou de justifier votre candidature à une place de manager par votre capacité à diriger une horde de trolls dans le donjon le plus difficile du dernier MMO à la mode. Vous seriez directement casé dans la catégorie des « il reste debout toute la nuit pour jouer à ses jeux pour enfants, on ne peut pas lui faire confiance, il manque de maturité et en plus il va dormir au bureau ».
Non, pour réussir votre intégration professionnelle, c’est beaucoup mieux, en tant que geek, de vous inventer une passion pour le football ou, en tant que geekette, de discuter shopping et sac de luxe pour apparaitre comme une femme de votre époque.
Ajoutez-y la pratique d’une activité sportive intégrant une importante composante sociale (donc une buvette) et, en bonus, une vraie implication bénévole si possible auprès d’une ONG à la mode (Greenpeace fera l’affaire) et vous aurez tous les éléments en main pour bénéficier de votre bonus de fin d’année… et son « drink » obligatoire qui sera l’occasion de mettre en avant votre nouvelle résistance aux boissons alcoolisés (Ben, oui, la buvette, ça sert à quelque chose) et aux passionnantes discussions d’adultes entre collègues.
Mais surtout, surtout, faites bien attention aux discussions au coin café sur le dernier jeu que vous avez écumé ou sur le dernier gadget inutile que vous vous êtes offerts.
Vous pourriez passer pour un horrible technophile ou pire un gamer, une personne un peu bizarre que personne ne comprend et avec qui vos collègues ne pourraient jamais avoir un sujet de conversation (sauf le beau temps et les barbecues). Ah ben, non, ça ne marche pas non plus vous êtes un gamer, vous ne sortez pas et vous commandez des pizzas.
Je force un peu le trait car ces dernières années, j’ai vu une vraie évolution même dans des bureaux à la moyenne d’âge élevée (comme c’est le cas dans l’univers bancaire).
Néanmoins, afficher sa passion pour des domaines qui sortent de l’univers que les « vrais adultes » considèrent comme mature : les mangas, les comics, les jeux-vidéo, … reste un véritable chemin de croix professionnel pour celui qui s’y risquerait.
C’est probablement dû au fait que notre génération (j’ai bientôt 40 ans) est la première à avoir découvert qu’on pouvait être un adulte, un professionnel responsable tout en gardant l’esprit de ses 10 ans et en être fier.
Dans ma tête, je suis toujours cet enfant qui découvrait sa première Master System, qui vibrait devant Star Wars ou Top Gun mais au bureau, impossible d’afficher cet état d’esprit trop ouvertement sous peine d’être catalogué comme un adulte qui n’a jamais grandi. Je suis un peu jaloux des jeunes qui commencent à travailler maintenant et qui, bien souvent, peuvent afficher leurs passions car, vous comprenez « et c’est du vécu », ce sont des « Digital Natives », c’est normal qu’ils jouent aux jeux vidéo et passent leur vie sur leur tablette, c’est de leur époque.
Définitivement, je fais partie de ces quelques « vieux » qui resteront à tout jamais fier d’avoir fait partie de la première vague des geeks.
Et vous, comment vivez-vous votre geekitude dans votre vie professionnelle ?
J’en parle pas au bureau mais bien quand je suis dans les departements informatiques chez des clients, en general il y a 50% de gamer et on peut discuter du dernier clavier avec des touches pixelisees qui permettent de mettre un image/video sur chaque touche.
Sympa votre article. C’est vrai que ce n’est pas facile d’aborder le sujet avec ses collègues surtout dans certaines catégorie de métiers. Dans l’ingénierie, ça va, je suis quand même catalogué comme le geek de service par mes collègues. Le plus marrant que j’ai eu, c’est mon chef m’appelant un soir parce qu’il était au MediaMarkt et ne savait pas quel jeu acheter pour son fils ^^ Je n’hésite plus à en parler de mon côté, après tout, on est comme on est.
Totalement d’accord avec ton article. Je m’y retrouve à 100%. Travaillant en tant que juriste dans l’administration fiscale, la moyenne d’âge est équivalente à celle que tu côtoies dans ton milieu, et il est clair qu’aborder des sujets « geeks » avec des personnes qui estiment que ça n’est pas une passion d’adulte nous force bien souvent à garder tout ça pour nous et à nous contenter du dernier match de foot par exemple.
Mais tout comme toi, à 36 ans maintenant, avec deux enfants et un site qui me permet de partager pleinement cette passion avec les autres, je suis fier de faire partie de cette première vague de geeks 😉
Excellent article 🙂
Nous, on est vraiment dans un milieu allergique à la technologie…
Sur un département de +/- 100 personnes, les joueurs (et je ne parle même pas de gamers) se comptent sur les doigts d’une main).
J’ai essayé au début mais j’ai vite vu qu’on me prenait un peu pour un dingue 😉
Oui, tu vis exactement la même chose que nous dans ta vie professionnelle.
Et comme toi, la possibilité de partager notre passion via le site nous est incroyablement salutaire. On peut partager nos folies avec des lecteurs qui nous comprennent et ça fait un bien fou.